Rouillé

Voilà comment c'est arrivé: depuis que Nathalie s'était barrée avec les gosses, soi-disant parce que je la tapais, bon, je dis pas que je la tapais pas, mais elle le cherchait la salope, bien contente après de cracher ses dents pour me faire culpabiliser, bah, je me sentais seul à me pignoler comme un puceau.
Sortir en boite c'était plus trop pour moi, j'avais pris un sale coup de vieux, et pour choper de la petite salope fallait s'y connaître en techno, et moi je supportais pas cette musique de drogués. Et puis faut dire qu'avec cette connasse de Nathalie et ses idées bien arrêtées sur la fidélité, j'avais un peu perdu la façon, je draguais comme qui dirait "à l'ancienne" et je ramenais pas besef, j'étais rouillé, un vrai boulet !
Alors comme d'aller aux putes ça me tentait pas, avec tous ces travelos tu sais plus trop quoi tu niques, je me suis mis à l'Internet à cause qu'un collègue il avait un ordinateur à fourguer vu qu'il en prenait un plus puissant pour jouer à un réseau et que moi pour l'Internet ça me suffisait. "-Il rame un peu mais c'est pas grave" qu'y disait mon poteau. J'entravais rien, mais j'y répondais quand même "ouais, ouais" de temps en temps, histoire de pas passer pour un arriéré...
Pour la peine il m'a même branché tous les fils et il m'a montré comment "surfer", un vrai balèze en informatique cet aminche !
Mon idée c'était d'aller direct sur le minitel rose, le collègue ça l'a fait rire, il m'a dit : "-Ca se fait plus ça, maintenant c'est Meetic." Et il m'a fait mon inscription. J'ai trouvé ça un peu chéros, mais bon, plutôt que de claquer des ronds à picoler au bar entre mecs... Au bout d'un moment j'ai bien su me démerder, les filles voulaient toutes causer avec moi vu que c'était le Bernard qui m'avait écrit mon profil dans un style bien chiadé et que j'avais mis une photo de moi d'y a dix ans où je présentais encore bien.
Mais dès que je parlais de cul, elles s'effrayaient comme des pucelles, putain j'étais trop dégoûté !
C'était pourtant bien pour ça qu'elles étaient là toutes ces salopes !
Je marronnais sévère pour les ronds foutus en l'air pour des prunes ...
Et pis comme j'étais près de tout laisser tomber et de sortir aller aux putes pour de bon, y en a une qu'a bien voulu tchatcher avec moi sans faire sa mijaurée. "LOL 06", c'était son pseudo, moi j'croyais que c'était pour "Lola", mais non, en fait c'était Cynthia qu'elle s'appelait. "- C'est pas grave," que j'y ai dit, "c'est joli aussi." Elle, elle a été tout de suite d'accord pour baiser, elle m'a dit : "- On fait ça chez toi, j'amène le matériel."
C'est là que j'ai capté, putain "SM" qu'y avait de marqué sur son profil. "SM" pour "Sado-Masochiste" ! "-Oh là, je suis pas un pervers moi, je veux pas qu'on me tape dessus !" "-T'inquiète", qu'elle m'a répondu pour me rassurer ,"- je suis super-soumise ."
Ah, là c'était pas pareil, ça m'allait, une femme soumise c'était juste ce qu'il m'aurait fallu à la place de cette grognasse de Nathalie. Si on s'est pas entendus, c'est justement qu'elle l'était pas assez, soumise.
Quand elle est arrivée la Cynthia, putain comment qu'elle était bonne ! J'en revenais pas de me taper un chouette petit lot comme ça, quand elle s'est mise à ouelp j'en croyais pas mes yeux en repensant au corps de Nathalie ravagé par ses trois grossesses.
Pis ça a commencé à merder quand elle a déballé son accastillage, ça me faisait débander toutes ces chaînes. "-Je suis pas une pédale!" que j'y ai gueulé dessus et j'y ai allongé une mandale. Elle pissait du nez, mais ça avait pas l'air de lui déplaire. Elle m'a demandé une poche transparente, je voyais pas où elle voulait en venir, mais j'y ai été chercher un sac plastique de chez Lidl, avec la bite qui tapait dans tous les coins. Mais ça y a pas convenu, transparent qu'il le lui fallait, vu qu'elle voulait se le mettre sur la tête, comme quoi c'était que comme ça qu'elle arrivait à prendre son pied.
Putain, ça m'a mis en rogne ! "-Dis donc poufiasse, j'ai jamais eu besoin d'étouffer une greluche pour la faire grimper au plafond !" Je l'ai plaquée sur le lit pour la prendre de force, elle s'est débattue comme une sauvage cette traînée, même qu'elle m'a mordu.
Là j'ai vu rouge, j'y suis allé à grands coups de poings sur la gueule, à cheval sur elle. Putain, pour une masochiste elle encaissait mal, elle a carrément tourné de l'oeil et elle était molle comme un spaghetti. Ah la salope ! Tu vois pas qu'elle était morte! Me faire ça à moi, l'enculée !
Et puis j'avais encore envie, putain comme j'avais le gourdin ! Je me suis remis sur elle, mais je pouvais pas, j'avais l'impression qu'elle me regardait avec ses yeux fixes.
Alors je suis été ramasser le sac de chez Lidl.