LA ZONE -

Demain matin encore...

Le 30/10/2008
par M. Yo
[illustration]     Regarde, ressent. C’est le moment qui précède l’ivresse. La réalité se trouble, les choses deviennent moins laides. Et même les gens, même les gens deviennent moins laids…
Il m’en faut plus, toujours plus, c’est la seule certitude. Au-delà de ça, plus rien n’a d’importance ; Mais ce n’est plus du nihilisme à présent, non, juste de l’insouciance, de la joie, un sentiment profond de béatitude.

    Je vois la musique danser autour de moi, j’observe les gens souffler d’étranges et sensuelles volutes d’émotions, qui s’évadent de leurs lèvres, qui se jettent dans les airs, se liant avec les mots, se confondant dans leurs fumées de cigarette. Les yeux pétillent et vous disent, les sourires se font palpables, les rires deviennent sincères. Et si le monde tournait rond ?

    Tout semble enfin acquérir une signification profonde, dans cet environnement neuf et coloré qui transcende et stimule ma perception. Mes sentiments renaissent. Mes désirs jurent, dansent, hurlent, tonnent et affirment leur existence. Moins je vois clairement, plus tout me semble devenir réel. Réel et beau à la fois, divin paradoxe.

    Tout ce quotidien macabre devient acceptable d’abord, puis sympathique, puis jouissif. Extatique. Même les objets acquièrent une consistance quasi-mystique, même marcher devient une transe. Mon corps n’est plus un poids mort et encombrant que je suis forcé de porter, il se déploie tranquillement, tel un prolongement de mes sens. Je sais qu’il ne tient plus vraiment droit, mais c’est un détail plutôt amusant, une sensation agréable ; Un déséquilibre au goût de sucre.

    Lorsque mon corps tient mon âme tombe, lorsque mon corps tangue mon âme jouit. Je me sens bien. Je suis le borgne roi au royaume des aveugles qui se noient dans l’éther. J’aime, je sens, je perçois. Il n’y a plus de feintes ni de mensonges. Tout se mut en vérité. Même moi.

    Et l’on me demande pourquoi je bois. Et l’on m’avertit sur les dangers de l’alcool, on m’explique que j’ai besoin d’aide, on me sert de grands discours, on sort l’artillerie cumulée des chiffres et des métaphores. On lâche le mot ultime, incontestable, le mot-verdict, sans appel. « Maladie », tranche-t-on souverainement, entre pitié et remontrances.

    Mais je bois parce qu’il me reste l’envie d’écrire. Et que pour avoir la faculté d’écrire encore, il me faut bien trouver la force de vous supporter, tous, aussi repoussants que vous soyez. Humanité basse et mesquine, routine vide de sens, monde hypocrite où seule la bêtise semble faire loi, demain matin encore mon haleine puera l’alcool. Jasez donc tant que vous le voulez, ce sera pareil, après-demain encore, et après-après-demain, jusqu’à ce que j’en crève. Car je préfère mourir d’un abus d’hydromel, plutôt que de votre sordide compagnie.

    C’est saoul que je vous aime. Sobre, je vous hais. N’est-ce pas une raison suffisante et légitime de m’autodétruire en paix ? Vos jugements me font rire, car je préfère mille fois l’être humain ivre plutôt qu’idiot. Pour en être arrivé là, peut-être suis-je, espérez-vous, plus malheureux encore que vous ? Mais je ne m’abrutis à l’alcool que pour me mettre à votre niveau, et sots que vous êtes, vous en concluez que vous m’êtes supérieurs. Alors je souris. Et je commande une autre bière…

= commentaires =

nihil

Pute : 1
void
    le 30/10/2008 à 17:32:15
"Message complémentaire : Ce texte est un texte écrit en collaboration avec moi, 7 bières, 3 kir, 2 bailey's, et 4 innocents whisky-coca."
EvG

Pute : 0
    le 30/10/2008 à 17:52:07
Avec mes antécédents, j'ai trouvé étonnant le fait de ne me retrouver nulle part dans ce texte. Quand je dis nulle part, c'est en omettant sciemment le passage sur les effets de la gnôle sur le corps. Pour quelle raison ai-je décidé d'oublier un instant que j'avais trouvé quelque chose dans ce texte ? Sans doute parce q... d'ailleurs non ! Parce que c'est un texte de tapette. Pas au sens d'homosexuel, on s'entend. Tapette au sens de tapette, fillette évaporée qui fait sa psychanalyse de la cuite, une petite pute dans ce genre qui, prétentiarde en plus, cherche tout en les rejetant une sorte laissez-passer, de bénédiction du peuple.

edit : ma ponctuation bordel !

commentaire édité par EvG le 2008-10-30 18:6:54
nihil

Pute : 1
void
    le 30/10/2008 à 17:59:48
D'habitude, le style de Yo c'est pas ma came. Un peu poussif des fois. Là c'est beaucoup plus fluide (forcément, il devait avoir une bonne quantité de liquide dans le corps au moment de l'écrire). C'est simple, ce qui me convient, mais efficace. Avec encore un certain nombre d'imprécisions (je fais mon chieur ? OK. Un exemple : "marcher devient une transe". C'est con de mettre en parallèle un verbe et un substantif. Et plus encore de comparer un état physique à un état mental).
Mais j'aime bien le dérapage progressif de l'euphorie à l'amertume refoulée, c'est très vaseliné, ça glisse tout seul.
Le feeling général est assez homosexuel, y a comme une délicatesse générale, dans le bien-être comme dans la tristesse, ça manque de coups de machettes et de plèvres écartelées. Mais j'aime quand même, ça me rappelle quelques textes de Nounourz.

A la lecture de ce texte, j'imagine très bien M. Yo entièrement nu, ses non-muscles enduits d'huile de friteuse, en tain de se triturer les tétons (avec les dents). Forcément c'est dur d'être littérairement rigoureux quand on se triture les tétons (avec les dents).
Hag

Pute : 2
    le 30/10/2008 à 18:32:19
Tiens, moi j'ai justement trouvé la transition glop / pas glop assez peu fine. J'ai plus l'impression d'un texte à deux visages distincts, avec au milieu le renversement de l'un vers l'autre.
Je suis par contre d'accord sur le côté délicat.

J'ajouterai que l'image est très joyeuse. Quand je regarde ses chaudes couleurs j'ai envie de me triturer les tétons en fredonnant un joyeux air de jazz.
Strange

Pute : 0
    le 30/10/2008 à 18:39:02
Ne projette pas choupinet, les tétons c'est ton péché mignon à toi [c'était destiné à nihil, mais tu peux te servir Hag]. Lui, il préfère s'enduire la barbe de vaseline pour s'imaginer qu'elle est douce et soyeuse.

Sinon, le monsieur il dit "simple et efficace", et je suis Strange, et j'approuve ce message.

SIMPLE :
J'aime moyen la simplicité, parce que je suis une sale gourgandine qui adore se tripoter la veine cave sur des métaphores et des images avec des volutes et des circonvolutions qui, bien qu'acrobatiques, rendent mon tripotage ludique et sophistiqué. Question d'ego.

EFFICACE :
Ça me donne un arrière goût doux-amer [CTB]. Et c'est bien amené, on passe doucement à l'amertume alors qu'on était partis de quelque chose de plutôt gentil et mes amis les oiseaux chantent sur mes épaules de douces mélodies au bailey's qui m'emplissent de béatitude et cui-cui et cui-cui.

J'aurais voulu plus de colère, plus de violence, et ça me fait penser que je devrais arrêter de fréquenter la zone, que je vous aime tous et que faisons une ronde.

Quand au propos, je ne suis pas encore alcoolique à mon grand dam, et donc contrairement à cette pute révolutionnaire d'EvG, ça m'a pas donné l'impression d'analyse de tapette. Ça m'a juste fait penser à un type déçu, qui a besoin d'oublier son dégoût face aux autres et à lui même. Et maintenant fermez vos gueules et prosternez vous devant mon analyse-confessions-intimes, putes effarouchées.

Coin.

Commentaire édité par Strange.
Narak

Pute : 2
    le 30/10/2008 à 19:25:11
La partie, " pas marrante " était interessante. Le début vachment moins, description vue et revue de l'alcool et des états décalés de façon générale.
Par contre, quand ça s'attaque aux gens, j'aime beaucoup.
Le " mieux vaut ivre qu'idiot " ça fait très ado qui tagge son sac au Tip-Ex, mais ça m'a parlé. Je dois être une fiotte, sinon je vois pas.
M. Yo

Pute : -1
    le 30/10/2008 à 20:39:34
S'TOI L'PD !
Putsch

Pute : 0
    le 30/10/2008 à 22:00:22
Il y a le "divin paradoxe" qui ne me plaît pas trop au début, et je ne vois pas à quoi correspond l'éther, sinon je trouve ça pas mal.
Enfin, c'est peut être moi, j'en ai rien à battre.
Contre-paix

Pute : -2
    le 30/10/2008 à 22:00:31
Curieux bidule. L'hybridation entre haine tranchante et amour canin diffus est bien réalisée, mais la transition entre ces deux pôles donne envie de gerber.

Y'a des passages un peu mièvres ("et si le monde tournait rond ?", c'est moche, cliché et inutile ici) ; pareil pour "mieux vaut ivre qu'idiot" qui plane pas bien haut (merci Narak).

M'enfin, on trouve un style bien maîtrisé, des images riches :
finalement, c'est un peu tiède, c'est un peu fade. Berk. Mais même ce berk est tiède.
Astarté

Pute : 0
    le 01/11/2008 à 18:05:34
'Tain le dernier "commentaire" ...me mettrait en colère, va savoir.

Suis d'accord avec celui qui a écrit ça :
Ça a l'air plutôt bienheureux comme texte, mais rapidement, une amertume sous-jacente vient l'empoisonner, et on se met à grincer des dents...

Coin





commentaire édité par Astarté le 2008-11-1 18:5:52
    le 01/11/2008 à 19:50:42
Y a beaucoup de sucre dans le texte, et beaucoup de sucre dans le moteur du texte aussi. Ca n'avance pas, ça bloque à chaque phrase, [parfois à cause de mots ou de structures foirées mais ça c'est moi et] le plus souvent pour cause de demi-emballement. Ca veut s'emballer et fuir dans le lyrisme, mais ça reste bloqué dans la prose banale et bancale. L'un, ou l'autre, ça aurait pu me plaire, qui sait, mais entre les deux non.

Sur le fond, le début me botte, le reste m'apparaît admissible globalement, mais niais dans les détails. Que le narrateur boive par haine de l'humanité et par extension de lui-même, ça risque pas de me déplaire ; mais alors j'aurais aimé qu'il le montre, au lieu de parler de sucre. Ou qu'il arrive jusqu'au lyrisme et que ce soit pur sucre.

Mauvais cocktail, ce texte, à redoser.
CETTE M2TAPHORE VOUS 2TAIT OFFERTE PAR MAUVAIS GOÜT UNLIMITED ASSOCIATION ET PAR MA BITE DVCS PUTEPUTEPUTES §§
Zak
    le 02/11/2008 à 01:17:40
C'est marrant ça me fait pas du tout cet effet là l'alcool !
Sinon c'est agréable à lire.
Marquise de Sade

Pute : 0
    le 02/11/2008 à 01:57:59
Ce texte est le summum de l'ado pochtron qui boit quelques bibines et qui s'assume pas.

pour preuve le commentaire qui précise bien combien et qu'est-ce qui a été bu pour écrire cette connerie de texte.

manquerait plus que ça commence par "bonjour, je m'appelle . Yo et je suis alcoolique" et c'est bon, la zone se transforme en SOS désœuvré en perdition.

mais bordel qu'est-ce qu'on en a à foutre que tu picoles ? si ça te plait vas-y, mais vient pas pleurnicher après en disant que tu bois pour écrire ou alors fais-toi un journal intime.
Tu veux convaincre qui que tu as raison de boire si ce n'est toi ? Le ton est moraliste, mou, rose bonbon. j'ai l'impression de lire la rédaction d'un gamin de 14 ans qui raconte sa première cuite parce que ça va bien faire chier mes cons de vieux tiens !

"N’est-ce pas une raison suffisante et légitime de m’autodétruire en paix ?"
ah purée ... tout de suite les grandes phrases ... mon dieu mon dieu mon dieu ! faites quelque chose, il s'autodétruit le petit !! viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!!
T'attends quoi ? qu'on te console ? Fais lire le texte à ta mère si tu veux, mais viens pas faire chier ici avec tes séances de psycho-thérapie.


HE HO LES AUTRES LA HAUT, VOUS EN AVEZ PAS MARRE DE LIRE LES COURRIERS DU COEUR DE LA PRESSE PEOPLE ???? CA VOUS MANQUE PAS DES TEXTES? DES VRAIS? PARCE QUE LA ... PFFFFFFF



Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 02/11/2008 à 11:21:36
ce texte est l'oeuvre d'un canard
M. Yo

Pute : -1
    le 02/11/2008 à 18:50:07
Ma chère marquiseuh,

Normalement je ne réponds jamais rien "serieusement" sur ce site de dégénérés consanguins, mais ton commentaire m'a fait bondir au dessus de ma chaise, et passé l'instant de l'éjaculation qui s'en suivit, j'ai eu envie de te préciser quelques points. Rien de méchant, hein. J'ai toujours envie d'expliquer des points après l'orgasme, c'est un toc.

"pour preuve le commentaire qui précise bien combien et qu'est-ce qui a été bu pour écrire cette connerie de texte"

Non en fait le mot important du commentaire c'est "collaboration", vu que je l'ai posté un ou deux jours après que la zone devienne "réservée" aux textes ecrits à plusieurs. Le commentaire, donc, c'est une vanne foireuse, pas une liste de. (Genre je vais me souvenir de ce que j'ai picolé il y a trois jours... Ou le noter quelque part. J'en verrais pas vraiment l'intérêt.)

"mais bordel qu'est-ce qu'on en a à foutre que tu picoles ? si ça te plait vas-y, mais vient pas pleurnicher après en disant que tu bois pour écrire ou alors fais-toi un journal intime"

Heu, A-PA compris. Alors je vais dire "oui oui" : "oui oui".

Je veux bien que ce texte soit "mou, rose, tapette" ou même (BOUH, l'insulte ultime) "adolescent", mais par contre il me semblait (d'un point de vue personnel hein, bien sûr) relativement simple à comprendre. A priori non, puisque 1/ le narrateur n'est pas "pleurnichard", et 2/ "je bois pour écrire", c'est pas du tout ce qui est dit. Non parce que écrire bourré, c'est super marrant à tester, je dis pas hein, mais pas très efficace, vraiment.

Enfin bref j'ai jamais dis "je bois pour écrire", et le narrateur non plus. Comme quoi, même les textes pourris faut les lire deux fois pour les comprendre correctement, il faut croire.

"j'ai l'impression de lire la rédaction d'un gamin de 14 ans qui raconte sa première cuite parce que ça va bien faire chier mes cons de vieux"

Alors l'important la dedans, je pense, c'est juste de ressortir l'insulte "ado", même si on doit pour ça travestir un petit peu le contexte. "qui raconte sa première cuite" ? Mais de quoi tu causes ??

Tu aurais pu dire aussi "j'ai l'impression de lire la rédaction d'un gamin de 14 ans qui raconte sa première baise parce que ça va bien faire chier mes cons de vieux !". Ca se tient, hein. Mais ça n'a rien à voir avec le texte. Avec "fourchette", ça passe aussi : "j'ai l'impression de lire la rédaction d'un gamin de 14 ans qui raconte sa première fourchette parce que ça va bien faire chier mes cons de vieux". Mais dans tous les cas, IL DIT QU'IL VOIT PAS LE RAPPORT. Au moins je comprends mieux pourquoi tu detestes tant les ados : tu crois qu'ils veulent tous faire chier tes cons de vieux. Tout ça doit venir d'un léger quiproquos.

"ah purée ... tout de suite les grandes phrases ..."

Non, ce n'est pas une grande phrase, que tu cites. C'est une phrase, heu. Ben je sais pas. Hmm, au hasard... Normale ? Ouais voila. Une phrase, quoi. Mais l'idée de chopper une phrase au hasard et de hurler "OOOOOOOOOoOOoOooOH NOOOON, ET VOILAAA, PAS ENCORE CAAAAAA, LES GRANDES PHRAAAASES !" est une idée excellente. Je ferais ça dans chacun de mes commentaires, dorénavant !

"mon dieu mon dieu mon dieu !"

Oui. La, OK, on est d'accord.

"T'attends quoi ? qu'on te console ? Fais lire le texte à ta mère si tu veux"

Pour môman, j'y penserais. Elle sait faire la différence entre un narrateur et l'auteur, elle. Ce sera déjà ça de gagné. Mais je confirme, t'as vraiment rien compris au texte. En fait c'est ça qui me chiffonne. C'est pour ça que j'prend 30 mn pour répondre.

Que ce texte soit mauvais, c'est une chose. Au niveau du style, du ton, etc etc, comme beaucoup l'ont dit plus haut. Par contre merde, j'ai beau relire, il est super simple. Le narrateur se plaint pas, je comprend pas ou tu trouves cette espèce d'aspect "appel au secours d'un ado qui veux choquer papa/maman" : ça parle d'alcoolisme ce qui (en général) implique d'être sorti depuis longtemps de l'adolescence, déjà. Ya pas d'appel au secours, ou de discours plaintif, juste des faits placés les uns après les autres. Le narrateur n'est pas malheureux ou déprimé (comme un "ado", bouh encore. Déprimé = ado, quel raccourcis débile, déjà... ça implique qu'un depressif agé ne souffre que d'une chose : le manque de maturité. Pratique pour fermer les yeux sur la souffrance d'autrui, ça doit être pour ça que ce type de pseudo-argumentaire connait un si franc succès). En fait, ce texte est si simple qu'il peut se résumer en deux phrases : "je suis alcoolique et j'aime bien. C'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour supporter vos gueules". Bref ça parle pas de souffrance ou de mal-être, mais de haine et de rejet, et il n'y a aucune intention de choquer "papa/maman" ou qui que ce soit d'autre (la aussi je vois mal ou tu peux avoir trouvé ou ressenti ce côté "militant"). Le narrateur ne veux pas qu'on le "console" comme tu dis, juste (peut-être) qu'on lui foute la paix, et encore, j'extrapole.

"Tu veux convaincre qui que tu as raison de boire si ce n'est toi ?"

La encore, je ne vois pas ou tu vois le narrateur essayer de "convaincre", les autres ou lui même. Il explique un truc, et c'est tout. Il n'a jamais été question NULLE PART dans ce texte d'avoir "raison" ou "tort" de boire. Hors sujet. "avoir raison de boire" déjà comme formulation on voit pas trop ce que ça veut dire. Et si tu me poses la question à moi, en tant qu'individu, je répondrais que 1/ ça n'a rien à voir avec le texte, 2/ je suis pas débile, merci, je ne tente pas de me convaincre que l'alcoolisme c'est bien.

Qu'on trouve le texte mal écrit, soit. Qu'on trouve le ton trop calme, "rose", gentillet, je veux bien. Qu'on trouve le sujet ininteressant, très bien, moi-même je veux bien tomber d'accord la dessus. Mais qu'on n'arrive pas à comprendre pas un truc si simple, ça j'avoue, ça me trou un peu le cul. Si j'avais eu pour ambition de décrire une intrigue complexe, des psychologies subtiles et pleines d'ambivalence, en utilisant de "grandes phrases" et des métaphores recherchées, encore. Je me serais dit "Si le lecteur ne comprend pas, c'est de ma faute. Je ne suis pas assez clair, j'ai merdé." Mais la, non. Le fond est simple, la forme est simple. Même l'ado sur lequel tu craches ligne après ligne aurait saisi tout de suite un sens aussi évident, même lui ne serait pas tombé aussi à côté de la plaque dans son interprétation.

Je suis pas contre les critiques, au contraire, mais dans ton cas, j'ai un peu l'impression de lire un commentaire qui parle d'un autre texte (avec pour point commun le sujet "alcool", certes). La seule explication possible, c'est que tu es toi-même alcoolique, et totalement saoule lors de la lecture de ce texte. Explication qui en plus t'accorderait ma plus vive sympathie puisque tu en deviendrais alors vaginalement envisageable. Mais ne nous emballons pas. Non, j'ai dit. Ne nous emballons pas. Tu peux continuer à m'appeller "mon Dieu" par contre.
Lembaumeur

Pute : 0
    le 04/11/2008 à 11:36:20
Pas mal, comme petite lecture.
J'ai pas percuté l'histoire du basculement. Dès le départ on sait que le personnage picole pour rendre le monde plus beau à ses yeux, c'est donc qu'il le trouve laid à la base. Non, le basculement se produit sur la narration : passage de la sensation à l'explication.
C'est peut-être ça qui est moyennement réussit. L'explication aurait pu se dérouler au travers de la sensation (de la gueule de bois, par exemple, ou simplement de l'état de sobriété), ça aurait été plus sympa, moins "je me justifie", là ça tombe un peu à côté.
Ah oui, accessoirement, "muer" est un verbe du premier groupe.
M. Yo

Pute : -1
    le 04/11/2008 à 20:48:48
Oui mais ici, j'utilisais le verbe "muir". Farpaitement.

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