Je continuais de scruter le ciel à la recherche du premier rayon de soleil, mon réveil affichait 30h12 et un nouveau froid avait envahi mon appartement. Dehors il n’y avait que l’obscurité. La population ne savait pas encore que la fin était amorcée. La radio et la télévision continuaient de diffuser en boucle les programmes de la nuit.
Trois cent septante-trois.
Trois cent septante-trois minutes s’étaient écoulées depuis que j’avais vu mon réveil passer naturellement de 23h59 à 24h. Cela ne m’avait pas inquiété vraiment, je crois que je n’avais pas vu le problème.
C’est à 24h01 que j’ai eu du mal à avaler ma salive.
A 24h03, j’étais en sueur et je faisais le tour de tout ce qui pouvait donner l’heure dans l’appartement : mon téléphone, mon pc, l’horloge de la cuisine, le magnéto. La vieille pendule à aiguille dans le grenier, elle, s’était arrêtée. Coincée sur le 12.
A 25h, j’ai pris deux calmants et j’ai essayé de me convaincre qu’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve. A moins d’une défaillance technique de toutes les horloges digitales de l’appart, peut-être un effet des ondes GSM. Un bug, une surcharge électrique, un dysfonctionnement qui avait échappé aux contrôles lors de la fabrication. Demain je les préviendrais. Demain.
Il est 30h45. Les camions poubelles auraient du débouler dans la rue et pourtant c’est le silence complet. Le nez écrasé contre la fenêtre je fouille le carrefour au bout de ma rue, cherchant le clignotant orange qui se pointerait sur le trottoir. Le marchand de journaux en face de chez moi devrait être devant sa boutique à attendre les mains sur la taille, le passage du taxi 38 qui prend l’Equipe chaque matin en commençant sa journée. Mais le store reste baissé. Je n’entends pas le bruit de la douche de l’appartement au-dessus, leur réveil n’a pas sonné. Un chien hurle au loin dans une ruelle, il en a pour des heures à remplacer le gazouillis des oiseaux.
Mon réveil vient de passer à 32h 20, tout le monde dort encore et je me demande combien d’entre nous pourront survivre dans une nuit éternelle.
Nous sommes à l’aube d’un monde nouveau, sans aube pour le débuter.
Heure 224. Voilà maintenant plus de huit jours que le soleil s’est éteint.
Je me suis barricadé chez moi après avoir fait le tour de tous les appartements de mon immeuble. Chaque habitant dort d’un sommeil paisible et imperturbable. J’ai fouillé les logements pour récupérer ce qui pouvait m’être utile : nourriture, boissons, armes, savon, bougies, outils. Il n’avait pas fallu plus d’une cinquantaine d’heures pour que l’obscurité devienne le royaume des brigands et des noctambules. Je voyais le ciel rougir aux quatre coins de la ville. Les premières heures, les patrouilles de nuit avaient tenté de garder un équilibre en espérant voir le temps reprendre un cours normal. Leurs voitures avaient fini par exploser devant le commissariat où elles avaient trouvé refuge et qui s’était écroulé peu de temps après sous la mitraille.
Des incendies de magasins pillés, des bagarres de territoire, des saccages d’immeubles, des meurtres de clochards résonnaient là où quelques heures auparavant des rires d’enfants et des bruits de foule peuplaient les pavés. Les trottoirs étaient parcourus par des ombres en bande qui déferlaient et rasaient tout sur leur passage pendant que les honnêtes gens disparaissaient dans un repos illimité.
J’aligne des traits sur le mur pour ne pas perdre le décompte des jours. Vingt et un jours que je suis là. Cinq cent quatre heures. La végétation commence à dépérir. Les arbres ont perdu leur feuillage en plein juillet. J’imagine que dans d’autres immeubles, des hommes et des femmes comme moi guettent le moindre bruit annonçant l’arrivée des brigades de l’ombre pour prendre possession de leurs réserves.
Combien sommes-nous à nous à nous cacher ?
Suffisamment pour préparer une contre-attaque ?
Les télévisions et les radios ont cessé d’émettre. Un long silence s’en est suivi, rapidement comblé par des hurlements et des coups de feux. Il y a 20 heures, une bande a mis le feu à la boutique du marchand de journaux. Ils sont proches de mon immeuble, je ne suis plus en sécurité ici. Ils entreront bientôt dans la bâtisse, passeront chaque appartement au crible pour récupérer ce qui peut l’être. Pour ma part, je ne sais plus quand je dors. Le jour, la nuit, qu’importe il ne reste que les ténèbres. Je me réveille en sueur, alerté par un bruit ou une sirène, la main crispée sur le fusil de chasse que j’ai récupéré dans l’appartement 8. J’ai l’impression d’être dans une souricière et d’attendre l’arrivée de chats affamés.
518h45. J’ai bougé les meubles qui barricadaient ma porte et je suis monté sur le toit. Je veux passer d’immeuble en immeuble, et trouver d’autres survivants.
La ville est un champ de ruine qui s’approche de mon quartier. Des braseros ont remplacé la lumière du soleil. Une puanteur atroce s’échappe des rues. Une meute de chiens se dispute les restes d’un autre animal. Ou d’un homme. Mes premières inspections n’ont rien donné. Partout il ne reste que des appartements peuplés d’âmes endormies. Définitivement. Leur corps sont desséchés et pourris. Le manque d’eau et de nourriture s’est glissé dans leurs rêves, remplacés maintenant par des vermines de toutes sortes. Il ne reste pas grand-chose d’utile à emporter. La plupart des denrées sont moisies ou à moitié dévorées par les rats. Ceux-ci sont énormes et dangereux. La nuit les rassure. Ils se regroupent et avancent sur vous sans aucune peur. L’angoisse, c’est vous qui la ressentez et les espaces sécurisés sont rares. Dehors, c’est la menace des gangs d’ombres. A l’intérieur, ce sont les bêtes qui attendent dans chaque couloir.
J’ai arrêté de compter les jours et les heures ont disparu avec la coupure de l’électricité. J’ai marché longtemps de toit en toit. Une pluie glaciale s’est mise à tomber. Un grand vide qui mène aux trottoirs s’ouvre devant moi. Un escalier de secours métallique longe l’arrière d’un immeuble qui donne sur un parc aux arbres nus. Le silence est tout aussi effrayant que le bruit. Cette sensation constante d’être épié, d’être une proie.
A chaque marche descendue, je fais une pause. Collé contre la rampe, j’inspecte chaque ombre du parc, puis je pose mon pied un peu plus bas. Chaque geste se fait au ralenti, le moindre craquement pourrait avertir un ennemi de ma présence. La fatigue et la faim perturbent ma concentration. La pluie qui dégouline de mes cheveux brouille ma vue. J’écarte les mèches sur mon front.
Respirer lentement.
Descendre encore.
Atteindre la rue.
Partir. Une autre ville. D’autres survivants.
Organiser la rébellion. Reprendre le contrôle.
Réapprendre à vivre dans ce nouveau monde sans soleil.
Respirer lentement. Descendre un nouvel échelon.
L’eau s’infiltre dans ma blessure. Je ne sens plus mes jambes.
J’ai raté une marche et je suis tombé 6 mètres plus bas, au milieu de branchages. Mon dos me fait souffrir et chaque mouvement fait craquer le bois et indique ma position. La pluie fait circuler mon sang jusqu’au trottoir. J’attends mon heure les doigts serrés sur mon arme. J’ai froid et je voudrais dormir. Dormir et me réveiller de ce long cauchemar avec la chaleur d’un rayon de soleil qui s’infiltre par les volets jusqu’à ma joue. Apercevoir un petit point de lumière brillant sur mon mur.
Il y a du bruit autour de moi. Je ne distingue presque rien dans ce noir.
Juste deux petits points brillants au bout de ma jambe et une longue queue noire.
La révolution se fera sans moi. Je ferme les yeux et vois renaître le monde sous un nouveau soleil, les forêts reprendre leur souffle et les champs refleurir.
Je ferme les yeux, au bout de mon horizon, l’aube se lève et la lumière apparaît.
LA ZONE -
C’est à trente que j’ai compris. Le soleil ne se lèverait plus.
La fin du monde je l’avais déjà imaginée. Des dizaines de fois, des centaines, même.
Très apocalyptique comme dans les saintes écritures, avec des larmes, des cris, un ciel rouge qui se déchire, la foudre qui réduit tout en cendres et la terre qui nous absorbe dans ses entrailles. Ou encore le champignon. C’est à trente que j’ai compris. Le soleil ne se lèverait plus.
La fin du monde je l’avais déjà imaginée.
Des dizaines de fois, des centaines, même.
Très apocalyptique comme dans les saintes écritures, avec des larmes, des cris, un ciel rouge qui se déchire, des démons dévorant les âmes, la foudre qui réduit tout en cendres et la terre qui nous absorbe dans son ventre.
Ou encore agonisant après le souffle gigantesque d’une explosion. Un champignon qui nous pulvériserait tous en quelques fractions de secondes, issu d’une coalition extrémiste guidée par le doigt avide d’un dieu mondialiste. Peut-être une grande épidémie à l’échelle mondiale, une nouvelle peste transmise par le sexe et le manque d’eau douce et se propageant plus vite que les dons pour les recherches scientifiques.
Il en serait tout autre.
La fin du monde je l’avais déjà imaginée. Des dizaines de fois, des centaines, même.
Très apocalyptique comme dans les saintes écritures, avec des larmes, des cris, un ciel rouge qui se déchire, la foudre qui réduit tout en cendres et la terre qui nous absorbe dans ses entrailles. Ou encore le champignon. C’est à trente que j’ai compris. Le soleil ne se lèverait plus.
La fin du monde je l’avais déjà imaginée.
Des dizaines de fois, des centaines, même.
Très apocalyptique comme dans les saintes écritures, avec des larmes, des cris, un ciel rouge qui se déchire, des démons dévorant les âmes, la foudre qui réduit tout en cendres et la terre qui nous absorbe dans son ventre.
Ou encore agonisant après le souffle gigantesque d’une explosion. Un champignon qui nous pulvériserait tous en quelques fractions de secondes, issu d’une coalition extrémiste guidée par le doigt avide d’un dieu mondialiste. Peut-être une grande épidémie à l’échelle mondiale, une nouvelle peste transmise par le sexe et le manque d’eau douce et se propageant plus vite que les dons pour les recherches scientifiques.
Il en serait tout autre.
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Tiens ... y'a deux fois les premières phrases. La version avant correction et la dernière...
Quelqu'un peut supprimer les 7 premières lignes ? Je les avais enterrées bien profond dmc, que je croyais.
Que nenni, et je lance céans un bonus DVD, parce que ça fait longtemps.
AIDE LA MARQUISE 0 R2ECRIRE SON D2BUT DE TEXTE? AMI ZONARD §§ HAHA § QUE DE JOIES ET DE RIS §
C’est à trente que j’ai compris. Le soleil ne se lèverait plus.
La fin du monde je l’avais déjà imaginée. Des dizaines de fois, des centaines, même.
Très apocalyptique comme dans les saintes écritures, avec des larmes, des cris, un ciel rouge qui se déchire, la foudre qui réduit tout en cendres et la terre qui nous absorbe dans ses entrailles. Ou encore le champignon. C’est à trente que j’ai compris. Le soleil ne se lèverait plus.
La fin du monde je l’avais déjà imaginée.
Des dizaines de fois, des centaines, même.
Très apocalyptique comme dans les saintes écritures, avec des larmes, des cris, un ciel rouge qui se déchire, des démons dévorant les âmes, la foudre qui réduit tout en cendres et la terre qui nous absorbe dans son ventre.
Ou encore agonisant après le souffle gigantesque d’une explosion. Un champignon qui nous pulvériserait tous en quelques fractions de secondes, issu d’une coalition extrémiste guidée par le doigt avide d’un dieu mondialiste. Peut-être une grande épidémie à l’échelle mondiale, une nouvelle peste transmise par le sexe et le manque d’eau douce et se propageant plus vite que les dons pour les recherches scientifiques.
Il en serait tout autre.
La fin du monde je l’avais déjà vue sur un paquet de frosties.
Des dizaines de fois, des centaines, même.
Très croustillante comme dans les saintes écritures, avec des larmes, des cris, un castor céleste qui parle en latin, des démons dévorant les âmes, la foudre qui réduit tout en cendres et du bon lait frais de la ferme.
Ou encore agonisant après le souffle turlututu d’une explosion. Un champignongnongnon qui nous pulvériserait tous en quelques fractions de caribous, issu d’une couille du clodo d'en bas. Peut-être une grande épidémie à l’échelle mondiale de ton cul, une nouvelle peste transmise par le cul et le manque d’eau douce et se propageant plus vite dans ton cul que les dons dans ton cul pour les recherches scientifiques au fond de ton cul.
Et c'est alort que je me révéya.
sur un paquet de frosties ... Très croustillante
Faut trouver quelle variété tu manges pour ton ptit déj ?
La fin du monde je l’avais déjà imaginée.
Des dizaines de fois, des centaines, même, des milliers, même, je crois, des milliards de millions de centaines de fois trois et je retiens quatre avec un coefficient surnuméraire de puissance sept et demi dtcs.
Très caressant comme dans les Bisounours, avec du miel, des confitures, un sirop rose à la pomme en fontaines, des gentils oursons détruisant gentiment l'univers avec des gestes tout ronds, les Symphonies du Crépuscule jouées sur un pipo en chamallow hihihihi trotrobô.
Ou encore agonisant après le souffle gigantesque d’un cumshot facial sur otarie. Un jet qui couvrirait le large museau noir et glissant en quelques fractions de secondes, dégoulinant sur les moustaches vibrillonnantes d'émotion et sur les yeux ronds et noirauds de l'Otarie du Monde.
Peut-être une grande pénurie de slips à l’échelle mondiale, une nouvelle peste transmise par Carrefour, Leclerc et toute la grande distribution alliée aux producteurs de coton et se propageant plus vite que les dons pour les recherches scientifiques, les frottements inhumains de l'entrejambe sur la couture des jeans, l'érection inévitable et tragique pour les mâles non habitués, la nécrose à terme, la déshydratation rapide par la chatte pour les femelles, le visage qui se creuse et le râle des uns et des unes, dans la rue, allant au travail en gémissant, peinant à s'asseoir, peinant à dormir, la crise rapide de Synthol et de pommade à l'arnica, puis de beurre, puis de lard, bref, de tous les moyens d'apaisement des irritations et inflammations.
Il en serait tout autre. Ce furent les chatons qui vinrent à manquer.
Ah c'était du loupé ? Moi j'aimais bien la reprise de phrases déjà écrites mais différemment, Un peu comme Glo fait en étant con. En plus ça commence le texte en chanson, c'est très bien, ça donne un petit goût.
J'ai relevé des trucs mal faits ou chiants selon moi mais dans l'ensemble c'est une tranche de vie au milieu de l'apocalypse bien foutue.
"Des dizaines de fois, des centaines, même, des milliers, même, je crois, des milliards de millions de centaines de fois trois et je retiens quatre avec un coefficient surnuméraire de puissance sept et demi dtcs."
Ah merde ! T'as vachement plus doué en math que moi. J'avais essayé, puis j'arrivais pas à résoudre l'équation alors j'ai laissé tomber. T'es trop futé toi.
"J'ai relevé des trucs mal faits ou chiants selon moi"
En vue d'atteindre une écriture parfaite et idéale, tu veux bien me donner deux ou trois exemples ?
cette nouvelle a été envoyée à un concours, et j'ai déjà modifié quelques trucs en fonction des conseils que j'avais eu par d'autres. Si je peux encore améliorer, je suis preneuse.
En fait ce que je voulais dire c'est que je les ai pas relevé. Sinon je les aurais relevé. Tchiavu.
"l´aube" c´est vraiment un mot très moche, toutes les phrases où il apparait j´ai grincé des dents.
à part cela, je dis comme 400asa
GaSton pas Gaton, putain de clavier
Le mot vaut le coup au moins pour cet extrait de prose poétique de RiEN : "Je t'enverrais l'aube par ricochets, nous mangerons des clématites."
Vraiment pas convaincu chère Marquise... moins que par votre pertinent commentaire sur mon dernier texte ici.
Il faut dire à votre décharge que je viens de lire "La route" de Cormack Macarthy. (ou un nom dans le genre) un père et son fils seuls (ou presque)dans un monde désolé et ça déchire grave !
"moins que par votre pertinent commentaire sur mon dernier texte ici."
Je ne sais plus ce que j'y disais, cher oncle, mais c'était sans aucun doute succulent.
cmb
Tiens, j'ai bien aimé les paragraphes 3 et 4. Le reste un peu moins, y'a de l'idée mais c'est mal exploité.
A tous ceux qui lisent les commentaires avant de lire le texte : il meurt à la fin.
toi, j'irai jamais au ciné avec toi !!! pffffffffffff
On passera direct par la case "baise" ? Sans les préliminaires du type restaurant/cinéma ? Ca me va.
bah, je connais déjà la fin aussi
au bout de 3 minutes, le héros y meurt
"le héros" ? Putain c'est la première fois qu'on m'appelle comme ça ! Je suis pas sûr de tenir trois minutes dans ces conditions, sauf si je passes deux minutes à raconter mes meilleurs blagues.
oublie les blagues belges, je les connais toutes
jai lu le meme texte dans picsous magazine
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je suis pas en forme ce soir alors cassez moi pas les couilles j'ai perdu 30 points élo aux echecs bande de larves grouillantes.. sinon ce texte c'est de la merde et je vois pas le rapport avec spike lee donc allez tous vous faire foutre merdre de merdre
glaviot-de-mouette j'ai lu ton annonce aux boulets de passage mais rassure toi je suis unique et dorénavant la zone c'est moi comme disait le vieux (je précise Louis XIV, pasque j'ai bien vu que vous ne saviez pas grand chose alors des fois je ferai comme une remise au niveau d'en dessous de mes chevilles à bon entendeur..)
D'accord, alors désormais on supprime purement et simplement, sans prendre les trois secondes nécessaires à déplacer tes orgasmes de branlos dans le forum. Merci de faciliter la tâche des admins.
C'était pas flaubert qui a dit ça ?