Je me suis masturbé devant sa tête. Chaque va et vient me donnait la nausée. Ma main dégoulinait de sang. Je le projetais en gouttelettes, sur le corps de ma mère, sur le lit, sur moi. J’avais des bouffées de chaleurs et des absences. A chaque contact de ma main sur la plaie, un voile noircissait ma vision et je ne sentais plus rien, et puis un coup sourd, mon cœur, et puis tout revenait. J’éprouvais ça à chaque seconde, ma respiration calée là-dessus. Ma bouche était sèche. Je ne voyais plus rien, que les gouttes de sang qui s’accumulaient sur le lit et composaient un tableau abstrait et renouvelé. J’ai senti monter l’orgasme. J’ai crié, j’ai eu peur de m’arracher la bite. J’ai éjaculé sur le visage de ma mère un mélange de sperme et de sang. Je me suis évanoui.
Quand je suis revenu à moi, j’allais mieux. Le sang avait formé une croûte à l’endroit que ses dents avaient transpercé.
J’ai transporté son cadavre au sanctuaire, ce qui m’a pris des heures. Je progressais très lentement le long de la route. Le froid de la nuit glaçait la sueur qui me recouvrait. Je faisais de nombreuses pauses. Je n’en pouvais plus. Je suis arrivé à l’aube, épuisé. Mes vêtements étaient trempés de sueur. Ma coupure au sexe saignait à nouveau. Le tissu du caleçon collait à la plaie. Je me sentais très anémié. Je me suis reposé un moment, devant le sanctuaire. Mon attention se portait sur les premiers oiseaux, les arbres. Les voitures passaient sur la route, audibles, hors de vue. Je flottais.
32 : 02
Dans le sanctuaire, j’ai déshabillé ma mère, j’ai enterré ses vêtements, je l’ai découpée, j’ai mangé son cœur et ses mains.
Ca a duré longtemps, de la découper. Presque trois heures. Je n’avais plus de force. Je m’interrompais souvent. Je me suis entaillé à plusieurs reprises. Ma sueur coulait à grosses gouttes. J’avais le ventre vide. Je gerbais de la bile. J’ai découpé sa tête, et puis ses mains. Ensuite, j’ai découpé sa poitrine pour en extraire le cœur, et puis j’ai détaché du tronc les jambes et les bras. J’ai mangé le cœur, cru. J’ai réussi à ne pas vomir. J’ai cuit les mains et je les ai mangées. J’ai incinéré le reste du corps. Ca a brûlé toute la journée. Je me suis gorgé des vapeurs graisseuses. La suie se collait contre ma peau, m’imbibait. Je me suis laissé aller aux visions. J’étais ailleurs. Les démons avaient enfilé la peau de ma mère au bout de leurs sexes de feu. Ils m’enculaient. Les démons avaient planté les ongles et les dents de ma mère au bout de leurs sexes, et me baisaient par le nombril, et leur sperme bouillonnant me remplissait le corps tout entier, me coulait par le cul, par la bouche, par le nez, par les yeux. Ils me fist-fuckaient avec les bras de ma mère, enfoncés jusqu’à l’épaule, dans mon cul, dans mon colon, ma prostate éclatée et qui en demandait encore, encore plus. Des gens hurlaient autour de moi, violés par toutes les bêtes que j’avais chassées, violés par le cul, la chatte, la bouche, le nombril, les bras et les jambes arrachés, violés par les plaies. Head-fucké avec la tête de ma mère, ses yeux éclatés qui giclaient dans mon cul dilaté et explosé, le démon qui plantait sa bite d’acier chauffé au rouge là-dedans, son sperme de chaux vive qui traversait le crâne de ma mère, qui traversait mon cul, mon intestin, mon corps, qui léchait mon cerveau en fusion, et me tuais de plaisir.
33 : 01
Je suis rentré et j’ai dormi, je ne sais pas, au moins dix-huit heures. Des rêves terribles, je n’en ai gardé que des bribes. La suite des visions, en plus chaotique. Au réveil, j’ai dévoré tout ce que contenait le réfrigérateur. J’ai passé deux jours à me reposer dans la maison. Il n’était plus question de retourner au sanctuaire. J’y avais mené la dernière cérémonie, celle pour laquelle il avait été édifié. Y retourner, maintenant, n’aurait plus de sens. J’avais construit ma tête, j’y avais fait entrer le monde, j’avais détruit le monde, j’étais sorti de ma tête. Maintenant, tout était consommé. Tout était parfait. L’équilibre dominait toute chose, en moi et hors de moi. La vie, pour moi, pouvait commencer. J’étais né, le trois mars à trois heures du matin. J’étais né en mille neuf cent quatre-vingt-neuf. Un plus neuf plus huit plus neuf. Vingt-sept. Trois au cube. Trois, trois, trois. Vingt-sept. Deux plus sept. Neuf. Trois plus trois plus trois. Trois, trois, trois. Trois cent trente-trois. Le chiffre sacré, mon chiffre. La clé.
J’ai prévenu l’école que ma mère avait disparu. J’ai prévenu la police. Ils sont venus m’entendre raconter mon histoire. Ma mère avait un amant, j’ignorais son nom mais je l’ai décrit. J’ai été placé en famille d’accueil, une autre que la dernière fois. L’enquête sur la disparition de ma mère n’a pas abouti. J’ai été confié à ma grand-mère, en ville. J’ai passé l’été dans son appartement, à l’écouter pleurer. Je ne sortais pas, il faisait très chaud. Il y avait un chat, je l’ai jeté par la fenêtre du septième étage, j’ai à peine entendu le bruit qu’il a fait en s’éclatant en bas, d’abord le miaulement très aigu, terrifié, et puis plus rien, et puis un bruit mou. Une flaque de sang, des trucs qui giclent à plusieurs mètres. J’ai raconté que j’avais ouvert parce que j’avais trop chaud, il a sauté sur le garde-fou, un faux mouvement et il est tombé. On m’a encore cru.
34 : 33
La maison était en bordure du centre-ville. Ma grand-mère habitait un pavillon de ville de trois étages et une cave. Le rez-de-chaussée était occupé par l’entrée, le salon, le séjour et la cuisine, le premier étage par sa chambre, la salle de bain et les toilettes, et le deuxième étage par deux pièces dépourvues de fenêtre, l’une servait de buanderie, et l’autre est devenue ma chambre. Elle n’utilisait pas la cave. Pour le reste, je me souviens juste de quelques détails. Le grincement du parquet et les pantoufles, que je devais mettre dès que j’entrais. La moquette qui recouvrait le téléphone. La sonnerie à l’ancienne. Les crêpes. Elles étaient bonnes mais je n’en avais rien à foutre, des crêpes. Ma grand-mère debout à l’aube, tous les jours. La télé, en perpétuel fond sonore. Les vieux disques qu’elle n’écoutait jamais. Les odeurs de renfermé et de produit pour les sols.
Je dormais dans une sorte de débarras, une pièce un peu à l’écart, sans fenêtre, encombrés de morceaux de meubles démontés, des planches, des attaches, des vis. Je me rappelleune porte d’armoire à glace Je me regardais souvent dans le miroir piqué. Au-dessus de mon lit, il y avait un tableau représentant le visage du Christ. Les couleurs étaient pales, et couvertes d’un vernis brillant. Je pouvais me regarder dedans également. Mon visage faisait presque la même taille que celle du Christ. Le papier peint était moisi. Le plafond était auréolé de tâches d’humidité. Chaque nuit, les draps devenaient poisseux et collants. Le matin, tout était moite et gelé. Il n’y avait pas de radiateur. Je dormais habillé.
Le reste de la maison, c’était coquet et étouffant. De la tapisserie partout, même sur les portes. Des couleurs passées, jaune pisse, marron clair. Des fleurs compliquées qui s’enchevêtraient. Sauf la cuisine, carrelée de blanc, et la salle de bain, carrelée aussi, d’une mosaïque bleue et blanche en arabesques. Des ampoules de quarante watts dans toutes les pièces, masquées par des abat-jour épais. Partout, la pénombre.
35 : 32
Je ne quittais la maison que pour aller au collège ou pour aller faire les courses. Ma grand-mère, elle, ne sortait jamais. Et personne ne venait jamais la voir. Elle passait ses journées dans sa chambre, à pleurer et à regarder la télé. J’entendais ça en permanence, ce bruit de fond. Ma grand-mère qui pleurait. Ma mère me manquait. Le sexe me manquait, avec elle. Je ne baisais plus. Ca me manquait, comme une drogue. Je me masturbais continuellement. Je ne fantasmais pas tout le temps. Je me masturbais, juste, pour éjaculer et me sentir un peu mieux. Mais je ne me sentais pas mieux. Mon stress diminuait légèrement, rien de plus. Je lisais des bouquins sur les loups. Ma grand-mère avait des bouquins sur les chiens et les loups, le genre de bouquin qu’on offre quand on ne sait pas quoi offrir. Des couvertures moches, des têtes d’animaux aux aguets, en gros plan, des titres écrits en jaune. J’étais fasciné, j’apprenais ça par cœur.
C’était moi qui faisais les courses, le ménage, la cuisine, tout. Ma vie se résumait facilement. J’allais à l’école, je rentrais, je faisais mes devoirs, je ressortais faire des courses, je faisais à manger (de la soupe en sachet, des pâtes ou des conserves), je passais l’aspirateur, je faisais la vaisselle ; le samedi je passais la serpillière et je faisais les vitres ; le reste du temps je lisais les bouquins sur les loups et je me branlais comme un fou. En fond sonore : les gémissements de ma grand-mère, et les émissions débiles de la télé.
Elle ne me parlait jamais, sauf pour me donner des ordres, ou pour se plaindre de sa vie, qui a été un long chemin de croix.
Je n’étais pas heureux. Je repensais à ma mère, je repensais à la forêt, au sanctuaire qui était loin, qui était dans une autre ville. Je pensais aux loups. Que j’étais l’un d’eux. Je pensais aux proies. Je ne dormais presque pas. J’étais crevé.
36 : 31
Ma grand-mère chialait tout le temps. Elle me parlait de ma mère, qui était une pute, de sa mère à elle, qui était une salope, elle me parlait de son mari, qui était mort, qui était une pourriture, elle me parlait de moi, qui était une merde, et elle pleurait. Elle pleurait tout le temps, tout le temps. Elle me parlait de son chat, qu’elle aimait même s’il chiait partout, et qui était mort. Elle pleurait. Son père, qui la battait. Son grand-père, qui l’a dépucelée quand elle avait douze ans et lui, cinquante. Il la battait à coups de ceinturons. Ses fugues. Son mari, qui buvait et qui la frappait. Ma mère, qui baisait avec tous les mecs qu’elle croisait, dès l’âge de treize ans. Des avortements. Un accouchement sous X. Elle ne parlait que de ça, elle ne racontait que ce genre d’histoire, pendant les repas, pendant que je faisais le ménage, tout le temps et le reste du temps, télé. Elle dormait encore moins que moi. Je m’endormais avec les voix de la télé en sourdine. Je me réveillais avec.
Les livres. Je les apprenais par cœur. Les premières rêveries. Je suis un loup, je tranche la gorge de mes proies, elles jouissent de se savoir tuées par moi. Je plante mes crocs dans le cou de Virginie. Je plante mes crocs dans son cou et j’enfile ma queue au fond de son cul. Elle mouille du cul. Elle inonde mes crocs de sang. Elle jouit. Elle bouge pour mieux accueillir ma morsure et ma bite. J’éjacule quand elle meurt. Des pensées comme ça. Mais la plupart du temps, rien. Juste un mouvement mécanique, pour me sentir un peu mieux après, mais pas tellement. Juste un peu plus apaisé, un peu plus abruti. Les pleurs, les plaintes, les histoires horribles, la télé, les corvées semblent un peu moins pesantes, un peu plus loin, quand je me branle. Je me regarde la bite. Je me regarde jouir. J’ai le cerveau vide.
LA ZONE -
31 : 03
Elle est morte en plantant ses dents à la base de mon gland. J’ai été traversé d’une douleur fulgurante, et une importante quantité de sang s’est mise à couler. La douleur était inédite. J’ai cru qu’elle m’avait émasculé. Je me suis détaché, et j’ai pris quelques minutes à éponger la plaie et à me ressaisir. La blessure, spectaculaire, n’était pas très profonde, mais continuait à s’épancher.
Elle est morte en plantant ses dents à la base de mon gland. J’ai été traversé d’une douleur fulgurante, et une importante quantité de sang s’est mise à couler. La douleur était inédite. J’ai cru qu’elle m’avait émasculé. Je me suis détaché, et j’ai pris quelques minutes à éponger la plaie et à me ressaisir. La blessure, spectaculaire, n’était pas très profonde, mais continuait à s’épancher.
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Le second paragraphe m'a fait rire. Si c'était le but recherché, c'est réussi.
Par ailleurs ta conclusion est parfaitement lucide.
J'ai trouvé ça très bien, à part la deuxième moitié de 32:02 qui donne un peu trop dans le n'importe quoi (et puis "fist-fucker" et "head-fucker" dans un texte en français, c'est laid).
La deuxième moitié de 34:33 est assez chiante mais c'est
peut-être parce qu'en général je n'aime pas les descriptions (ou alors que celles-ci sont mal faites).
Sinon c'est très puissant, comme d'hab' sur cette série. Bravo et encore.
"une débauche de bites, de sang et d'hallucinations très très 80's"
Qui s'est inspiré de ma vie pour faire le résumé ?
merci.
pour fist-fuck et head-fuck, je n'ai pas trouvé d'équivalent français qui ne soit ni lourd, ni moche. dans la vf de l'associé du diable, "fist-fucking god" est traduit par "foutre un poing dans le cul de dieu" ; c'est ce genre de tournure que je voulais éviter.
pour 32:02 (et pour le résumé du texte, qui en gros fait le même reproche) : certes, c'est ridicule, c'est n'importe quoi, et certainement risible. d'un autre côté, le héros de cette histoire, c'est pas maldoror et encore moins sade et il ne les a jamais lu non plus. son imagination est merdique et ses fantasmes, très limités. j'aurais pu partir dans des flamboyances très lyriques et très imaginatives, mais ça n'aurait pas collé au personnage. je préfère rester dans la vérité du texte, plutôt que faire plaisir au lecteur avec de la belle littérature. après, du coup, on pourra toujours me reprocher que ces scènes cassent l'ambiance du texte, sont chiantes à lire, ou semblent sorties d'un mauvais film italien des années 80. c'est un reproche fondé, mais c'est ce que j'ai voulu mettre dans ce livre.
Ah ouais, genre, tout est sous contrôle quoi.
bah, ouais, si on veut. ce qui veut pas dire que ça soit réussi. ça c'est au lecteur d'en juger. mais au moins, c'est intentionnel, c'est déjà ça
Toujours aussi fort.
Ceci-dit, je suis entièrement d'accord avec dawrf sur fist fucké et head fucké... d'abord parce que ce n'est pas de l'anglais et puis parce que pour le coup ça expulse le lecteur hors du texte d'un coup. Sans aller dans la métaphore recherchée, juste une simple description du genre : "Ils m'enfonçaient les bras de ma mère, jusqu’à l’épaule, dans mon cul..." et "La tête de ma mère forcée, ses yeux éclatés qui giclaient, dans mon cul dilaté et explosé." suffit amplement à faire la blague sans le côté redondant et un poil puéril du head-fucké avec la tête et fist-fucké avec le bras...
Bref, rien de bien grave mais sans faire du Maldoror je pense qu'il y à matière à virer ces deux néologismes moches.
je le note, je le note. en effet, ça passe pas mal.
(faut dire à ma décharge que fist-fucké et head-fucké, c'est des termes que je peux employer dans le langage courant)
Ah non mais alors dans ce texte c'est flagrant. Autant les scènes gore sont à mourir de rire, tellement forcées et pas naturelles. Autant dans les discriptions inutiles de vie quotidienne à la con, juste un peu malsaines, ça prend une putain de force.
euh quoi donc qui est flagrant ?
Que ce serait plus intéressant si tu te sortais la tête du cul...
Bah c'est flagrant que tu sais pas faire de gore sans faire rigoler l'assistance.
aah. ouais, c'est possible. enfin c'est un peu mon cul entre deux chaises, cette histoire, parce que les puceaux du gore trouvent que je vais trop loin, et les connoisseurs en rigolent encore. je n'ai pas la bonne distance, comme on dit. ça va sûrement venir à l'usage.
J'en rigole parce que c'est excessif justement. Toute caractéristique poussée à l'excès devient fendarde au bout d'un moment, c'est un genre de théorème. C'est pour ça qu'on aime bien le gore, sur la Zone, parce qu'on aime bien rigoler. Pour éviter la marrade générale, faut simplement rester dans la boucherie réaliste. Un litre de sang, c'est inquiétant, vingt-huit litres en gerbes avec des bites semi-tranchées, de la nécrophilie, du cannibalisme, de la décomposition outrancière et de la sodomie démoniaque, c'est plus sympa, c'est total carnavalesque. J'applaudirais de toutes mes mains si c'était un texte comique.
pas faux. j'en prends bonne note. mais je trouvais pas ça excessif, moi (enfin, à part quand il part dans ses fantasmes, mais là c'est normal, c'est voulu - ce type n'est pas exactement un modéré)
J'ai trouvé ce texte sympa, mais il mériterait une ablution ou deux.
L'intro est bien fulgurante, j'aime beaucoup, on est tout de suite pris dedans.
Ensuite, je trouve que tu en fais trop dans le jejejejejejeje tout au long du texte, c'est lassant, ça casse le rythme. A la limite, sur certains passages, j'aurais bien vu des formes à l'infinitif : cela renforcerai l'effet de dépersonnalisation (il me semble que c'était l'effet recherché, mais moyen réussi au final, à cause de tous ces jejejejeje).
Comme M. Nihil, je trouve que les passages gore étaient assez comiques, genre Brain Dead. ça passe pas dans un texte sérieux.
J'ai bien aimé certaines trouvailles : "Je plante mes crocs dans son cou et j’enfile ma queue au fond de son cul". Belles sonorités, bon rythme !
Donc, selon moi, du bon et du moins bon. En tous cas, il y a de quoi faire un excellent texte, avec un peu de boulot.
Une ablution ou une ablation ?
Non, ablution, un nettoyage de fion en comble, quoi.
lembaumeur : justement, je suis en plein dans les ablutions et j'arrive peu ou prou aux mêmes conclusions.
Lembaumeur me filerait la gerbe si j'étais une petite nature.
Toujours bon dans les descriptions, hors du contexte gore-absurde, qui, comme relevé plus haut, m'ont aussi fait pensé à des films d'horreur plus ou moins drôles et réussis.
Lu avec autant de plaisir que les précédents.