Et j'ai vu leurs mains, et j'ai vu leurs yeux, j'ai senti leurs corps et j'ai touché leur peau. Je peux bien endurer cela quelques temps, même si ma chair se craquèle à leur contact. Je sais que le respect que je leur donne passe par le meurtre, et je les respecte trop. Après tout, ce sont mes frères et mes soeurs.
De toute façon, enfer ou paradis, la punition est là, et pâle et maudissant je tourne. Je tourne et me détourne, mais constamment sa vue revient devant mes yeux. Il est là n'est-ce pas ? Je le vois. Et je soupire. Je suis trop vieux pour vous, et trop jeune pour moi. Fatigué.
Ceci est un adieu partiel à vous autres. Parce que je n'ai pas besoin de votre jugement. Parce que vous ne pouvez pas juger, parce que vous n'existez pas. Ni vous ni moi, et Lui seul pense à travers nous, et vous ne pouvez pas juger, et Il ne peut pas me juger. Car je suis autre que vous et autre que Lui, bien que n'existant pas.
Ce sur quoi ils se sont trompés, le maître et l'esclave : tout deux ne font que reproduire le comportement de l'animal. Et ils ne veulent pas en être. Et parce qu'ils ne veulent pas en être ils sont animaux, et comme tels se comportent.
CAR JE NE TE PARDONNERAI PAS LES VEINES DE TES YEUX !
Vous tous, vous n'êtes rien d'autre que ces veines dans vos yeux, ces trainées rouges sur un fond blanc. Ces veines suffisent à définir vote être.
La liberté se saisit essentiellement dans le suicide, mais le suicide implique la disparition de l'être. Où est alors la liberté ? Qu'est ce qui est libre ?
La mort d'un homme est la mort d'un monde, et plus libre que le monde est le meurtrier. La mort d'un homme est la mort d'un monde, et libre est celui qui détruit. Que faites-vous ? Vous créez, toujours et tous, et vous êtes condamnés à créer. Rien de libre chez l'artiste ou le savant.
Où peut pourtant être la valeur d'une vie ? Un immortel ne prend plus de goût à l'instant qui sans arrêt revient, revient, revient. Un mortel va mourir. Ce sera comme s'il n'avait jamais vécu. La somme des instants d'une vie mortelle est nulle, les instants d'une vie immortelle sont eux-mêmes nuls. La vie n'a aucune valeur.
Les humains les enferment pour des actes qu'ils n'ont pas commis. Le meurtre n'existe pas, nous sommes tous des morts.
Les jeux de la science et de la société ne sont jamais faits que pour nous cacher ceci que l'homme est le moins abouti des animaux.
Vous avez des pieds, des mains. Vous avez des pattes et des langues. Et vous mangez et vous buvez, vous rêvez et vous dansez, vous baisez et vous suçez. Pourquoi, et comment osez-vous le faire devant moi ? Comment pouvez-vous violer mon regard, et remplir ma bouche de la saveur de vos langues pleines de sperme ? J'ai vomi. Je vomirai encore. Tandis qu'une bête immonde se déchaîne contre les parois de mon crâne -j'attends.
TANDIS QU'ELLE SE DECHAINE J'ATTENDS ! ELLE SE DECHAINE ET J'ATTENDS ! ET J'ATTENDS ! J'ATTENDS ! J'ATTEEENDS !
Hier un homme est mort en voulant l'humilier : il l'a pris et lui a arraché les yeux. Hier un homme est mort : il lui a arraché les yeux, et avec ses griffes il l'a lacéré. Hier encore il hurlait et dansait, hier encore il riait et tuait : il est mort aujourd'hui. Il est mort aujourd'hui, en se tranchant la gorge, et ils le regardaient, et il riait. Tandis qu'ils jugeaient.
Quarante quatre mille fois j'ai répété ces mots, quarante quatre mille fois ma voix a résonné dans l'espace indifférent. Et quarante quatre mille fois je me suis tu, et m'exhortant (patience, patience), j'ai attendu. Quelques heures, quelques jours, le temps va s'abolir.
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Ouais, bah non. Ca tient pas à grand-chose, et en plus j'étais de bonne volonté, mais y a juste assez de faiblesses pour que je trouve ça raté. Et j'ai une certaine indulgence pour ce genre décrié, en général.
Outre des banalités du genre "La liberté se saisit essentiellement dans le suicide, mais le suicide implique la disparition de l'être. Où est alors la liberté ? Qu'est ce qui est libre ?" et des phrases rigolardes comme "CAR JE NE TE PARDONNERAI PAS LES VEINES DE TES YEUX !"... Y a surtout cette impression que chaque paragraphe parle de quelque chose de différent et qu'il y a pas de ligne directrice. Que c'est écrit au fil de la pensée. C'est létal pour un texte dans ce genre, qui réclame au contraire une putain d'unité.
Bon c'est pas dégueulasse non plus hein, juste trop inégal.
Ah, bon, mon commentaire fini dans mon popotin, je voulais dire la même chose en substance.
Effectivement, les petits bouts de paragraphes semblent sauter d'une idée à l'autre sans vraiment de développement linéaire, on a le sentiment qu'on peut les bouger de place sans incidence. Ça donne une impression de confusion. C'est peut être le but, mais ça dessert un peu le texte qui VEUT dire quelque chose, on le sent là, derrière, qui remue et qui glapit "COMPRENEZ MOI JE NE SUIS PAS VIDE DE SENS". Un texte qui glapit je trouve ça délicieux.
Après, on saisit le sens global, mais c'est un peu frustrant, ça aurait mérité plus d'unité, ou plus de transition, ou plus de concombres, que sais-je.
Et puis ce genre de textes là, c'est souvent très agréable à écrire, mais à lire ça demande quand même de se sortir les tripes de la bouche. Sans lubrifiant, ici, en l'occurrence.
J'aimais assez le début, mais je trouve que le texte devient par la suite trop... Putain ouais, genre trop "démonstratif".
En fait tout ce qui est avant :
"La liberté se saisit essentiellement dans le suicide, mais le suicide implique la disparition de l'être. Où est alors la liberté ?" ça passe, même le coup des veines des yeux j'ai rien compris mais bon pourquoi pas...
Mais alors après avec les pseudo-réflexions sur le regard de l'autre et le jugement c'est pas ma came, ça fait rédac' d'ado très limitée.
A peine distrayant au final.
Un texte bordélique avec aucun fil conducteur, c'est vite chiant. A part, le début qui pouvait être sympa, le reste est sans grand intérêt.
Hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan hihan.
Sinon, c'est trop aléatoire pour être agréable.
Vraiment pas grand chose à en dire. Le début allait bien, c'est des images confuses, à la limite on ne cherche même pas à comprendre. Avec un petit effort tu te laisses bercer. Mais alors les divagations schraboualito-philosophicus...
Là tout de suite ça braque le lecteur.
Moi j'aime bien, parce que c'est joli, chaque paragraphe mis à part. Parce que si on essaie de retrouver un fil logique, eh bien on essaie pas, tiens, comme ça c'est réglé. Et puis ça gâche, si on essaie. Par exemple :
La phrase "CAR JE NE TE PARDONNERAI PAS LES VEINES DE TES YEUX !" me plait beaucoup, mais si on fait le lien avec la phrase d'après on se rend compte qu'il s'agit de veinules, et non des veines qui sont sous les yeux. Alors que c'est bien plus classe de s'en prendre à ces salopes de veines sous les yeux.
des difficulté à commenter ça ; contrairement à nihil, la prose poétique est un genre qui m'emmerde sévère. ici, je me suis autant emmerdé que d'habitude, que dire d'autre ?
Oui, c'est plus une ritournelle qui me traînait dans la tête qu'autre chose. Sur les putain de veines, je me comprends, et je maintiens ce que j'ai écris dessus.
Aucune logique à chercher dans ce texte. A part l'adieu partiel : c'est un de mes derniers textes avant de quitter la zone. J'en écrirai peut-être encore un ou deux.
Osiris, Osiris, Ohhh!
Osiris, Osiris, Ahhh!
Mais qu'est ce tu bois doudou, dis donc ?
YEAH ADMISSIBLE AU CAPES BANDES DE PUTES , HAG FOUS TOI UN CATAPHRACTAIRE DANS LE FION ! ^^
Ca va Lapinchien, tu te foules pas trop ?
Lu sur http://zone.apinc.org/articles/1705.html
"Lapinchien le 29/04/2007 à 10:27:18
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Osiris, Osiris, Ohhh !
Osiris, Osiris, Ahhh !
Mais k'est tu boâ dodue Didon ?"
un rosé, merci.