Peut-être parce qu’il est 17h20 et que je ne suis pas la seule dégénérée à finir mon boulot abrutissant dans ces eaux là, certes. J’ai quand même réussi à trouver une place assise, c’est déjà ça. À côté de moi, un vieux beauf en marcel rote sa bière, tenant fermement une canette atlas dans la main. Putain de pauvre! Il pue, son déodorant a visiblement rendu l’âme l’année dernière. Les taches brunâtres sur sa putain de chemise à carreaux, vraisemblablement lavée pour la dernière fois lors du déluge, me dégoûtent. Toute cette personne me dégoûte, ses cheveux graisseux, ses lunette double-vitrage datant d’avant la guerre… Tout!
Il tortille du cul pour se vautrer un peu plus confortablement dans le siège. Ce dernier gémit. Ses yeux porcins commencent à me fixer. Je vois son regard descendre de mon visage à ma poitrine, puis remonter à ma bouche. Insupportable! Le vioque prend une gorgée de bière. Une bonne moitié de la gorgée s’en va se perdre dans sa barbe de trois jours. Il recommence à me fixer. Je détourne la tête , préfère regarder le petit connard en scooter qui roule à côté du bus en se croyant beau. Surtout ne pas montrer à ce frustré quinquagénaire que je l’ai remarqué.
“Vous me rappelez ma fille”. Il a une fille, lui? Malgré moi, des images se dessinent. Une bouteille d’alcool, une vaste envie de se faire sauter dans une île inconnue avec lui et personne d’autre à 30 000 kilomètres, un mariage sensé être blanc pour avoir un droit d’asile en France, une baleine acnéique de 300 kilos voulant à tout prix ne pas finir sa 30e année consécutive de célibat sans savoir ce que c’est qu’un orgasme… J’ai soudainement envie de vomir.
“Non, vraiment, vous avez ses yeux.”
C’en est trop, je réponds.
“Vraiment?
-Ouais, elle est magnifique. Si j’étais pas son père, je me la ferais bien”
Sous-entendu : Je vous baiserais bien. Quelle classe! Je détourne les yeux, continue de regarder par la fenêtre.
“En plus elle a de ces nichons, je vous dis pas”. Je préfèrerais pas pour le coup. “Je l’ai vu à poil l’autre jour, en train de se faire limer par son mec. Et bien je vous dis pas, c’est une salope.” Scoop info. Si ce con chope une érection, je lui coupe les couilles, c’est décidé.
“Des pipes comme ça on n’en voit pas dans les films de cul!” Rire gras. “Vous aimez le sexe, vous?” Ne pas répondre. Se concentrer sur le roumain faisant la manche au feu rouge. “Moi, j’adore. J’adore sentir mes couilles frapper contre la chatte d’une femme. Ce que je préfère, c’est les étudiantes. Surtout quand leurs minous sont rasées.” Comme si toi, pauvre nœud, tu serais capable d’attirer une salope pas trop moche sans GHB ou liquidités nettes d’impôt à la clé. Sombre con!
“Vous avez un copain?”. Non. On va lui dire que je suis lesbienne.
“Ah, putain, ça m’a toujours fait fantasmer, les gouines!” Et merde! J’aurais dû m’en douter en même temps. On est beauf jusqu’au bout ou pas du tout. Je me lève pour quitter le bus. L’obsédé me malaxe le cul en passant. Je lui fous une beigne. Il se tient la joue quelques instants, rigole. Me suit.
Deux cents mètres avant mon chez moi. Je sens son haleine dans mon dos. Ne pas se retourner.
“J’aime les femmes comme vous, qui ont du caractère”. C’est ça. Moi aussi j’ai toujours eu un faible pour les routiers divorcés qui tentent, pendant que je marche, de me soulever la jupe. Je me retourne, il me rentre dedans, prend ça comme une proposition, tente de m’embrasser. Je lui mords la lèvre, lui en arrache un bout. Ne pas vomir. Il gueule. “Putain de salope!”. M’entraîne dans une ruelle. Me fous un pain. Je chancelle. “Tu vas payer sale pute!”. Me crache à la gueule. Commence à me déshabiller.
Mais c’est qu’il sait gueuler le pourceau. Je lui tourne les couilles d’un coup sec. De l’autre main, je fouille mon sac à main. Cutter. Bien, on va s’amuser. Il me regarde d’un air apeuré. Fais le fier, ducon, j’aime ça. Circoncision artisanale pour commencer. Il se débat. Fallait pas, grâce à toi j me suis loupé. Je détache son gland tout entier. Il pleure, se tortille sur le sol. Je range soigneusement l’extrémité de son sexe dans ma boite de maquillage. Je m’en ferais un collier, connard. Je m’achèterais une chaîne et je l’ornerais de ton gland. De ton gland et de tes couilles. Content?
Briquet. Pubis. Toi qui aime les chattes rasées, tu vas voir, tu vas adorer la suite. Odeur abominable. Je vomis sur la chemise à carreaux. Les litres de gerbe que je retenais depuis le moment où je me suis assis à côté de lui s’échappent de mon abdomen et se mélangent aux taches de bière, de bave et de foutre. Le cutter se plante dans sa chair. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Cinq fois. Mon talon aiguille lui transperce l’œil droit. Il ne gueule plus. Le cutter lui entaille la gorge. Un mince filet de sang s’échappant de son claque-merde teinte ses joues. Le maquillage te va si bien, mon amour. Je lâche le cutter. Mes mains lui ouvrent la bouche. Une dent saute. Deux dents. Trois dents. Mon pied dans ses couilles. Extase. Le frapper, encore. Lui casser le nez à ce porc. Lui briser les côtes une à une. Mon poing serré s’abat sur son thorax. Scène Shakespearienne. Pire, Wagnérienne. Briquet. Cheveux. Briquet, chemise. Briquet, Couilles. Briquet, Jambes. Les poils du porc se calcinent. Je commence à gueuler. Le tuer. Le tuer et le retuer. Le tuer trois fois. Le tuer trois fois et éteindre son corps en lui pissant à la gueule. Ses yeux de pourceau se sont figés, ses mains sales se sont immobilisés. Mon talon lui transperce l’abdomen. Lui fait éclater la panse. Mes ongles lui arrachent la peau crânienne caramélisée. Mes dents se serrent, mes doigts pénètrent son abdomen par une des multiples encoches générées par le cutter. Je les écarte. La peau se déchire, exposant ses tripes. Mes poings s’abaissent. Se relèvent s’abaissent. Lui éclatant la vessie comme on éclate un ballon de baudruche. Lui arrachant le sternum, lui transperçant les poumons. De son ventre il ne reste plus qu’une bouillie infâme. Les mouvements de mon corps accompagnent mes mains afin de leur faire gagner en vigueur. Je te baise, connard. Je te baise et te rebaise. Enculé. Sale petite merde. Va te faire foutre! Des larmes de rage coulent le long de mes tempes et s’abattent sur sa prostate. Plotch. Plotch Plotch. Ma vision devient floue. Noir.
Pourquoi il y a toujours autant de gens dans ce bus?
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" Le cutter se plante dans sa chair. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Cinq fois. "
J'ai eu peur que tu ne t'arrêtes pas.
Sinon, texte assez jubiatoire c'est vrai. Mais bon trop caricatural : une femme aussi cinglé n'existe pas et c'est tant mieux ; si on peut même plus violer tranquillement une petite minette sans se faire tataner la tête ...
La crémation est très rapide. Sinon je retiens de cette saint-con que les filles sont dangereuses et leur texte efficaces.
Ah ouais au fait, j'ai oublié de préciser qu'à l'origine, ce texte n'était pas écrit spécialement pour la Saint-Con. Je l'ai incorporé parce qu'il colle bien, mais faut être indulgent sur le respect des règles, sur ce coup.
Il faut d'abord les étrangler, ces putes... puis violer leur cadavre..., comme ça pas de risque...
Il me reste 2 cadavres en bon état, je fais un prix pour le lot à tout membre turgescent de la Zone !
Bin : lu, pas St Con et pour le vote pas indulgente...
Par moments très confus.
J'ai cru qu'on allait terminer avec un feu d'artifice, ou un geyser.
NOMINE
La pseudo crémation est si rapide est confuse que ça fout en l'air tout le début minutieusement ciselé du texte. C'est triste.
c'est vrai que la fin est bâclée. Le côté cartoon est en effet voulu, j'aime pas trop le sérieux et le côté coloré vif du cartoon va bien avec mon petit monde à moi.
Ouais, la crémation a rien à voir avec de la saint con, et c'était pas tout à fait prévu pour ça. (Bon, j'avoue ça m'arrangeait, parce que j'ai plus le temps d'écrire en ce moment).
Maintenant que j'y pense, j'aurais dû rajouter les rires en conserve. Et une fourchette.
commentaire édité par Carc le 2008-4-17 20:7:53
Pas très crédible et pas assez appuyé pour me choquer ni m'amuser, personnellement. Pas crédible parce qu'au bout du compte on se demande un peu s'il les a encore, ses couilles, ah non elle les a coupées au cutter, ah non elle shoote dedans, ah non ça saigne, ah non elle shoote encore dedans ; mon hypothèse c'est que c'est une version moderne de l'hydre de Lerne, je vois pas autre chose. Pas assez appuyé parce qu'un vieux crade comme ça, ça aurait pu faire un bon personnage, mais il se fait mettre en échec trop vite ; la fille aussi, mais pas assez de violence, pas assez de raison, juste des mouvements désordonnés comme les mouvements de n'importe qui qui sait pas se battre et qui tape au hasard. Et à la fin c'est franchement invraisemblable, on passe de coups de pieds dans le bide à un écrasement de prostate à nu, on sait pas comment elle en est arrivée à ouvrir le mec aussi largement, ça s'ouvre pas comme ça un bide, une prostate c'est pas gros par rapport à toute la ventraille autour et au-dessus, bref, c'est un peu écrit pour le plaisir mais j'arrive à rien imaginer. Faudrait peut-être que je sois saoul. Ah mais ouais. Quel beau projet. A nous deux, Emilion.
Si on prend ce texte pour ce qu'il est, un texte sans grande prétention, qu'on ne fait pas gaffe à quelques incohérences que soulignent Gloups, j'ai passé un bon moment. Un très bon même.
Le texte est bon, alors VOGL'.
...
Carc, je t'aime.
Je te préviens, Yothar Ace, je me fais payer. Et cher en plus.
la folle histoire de mama laure ganaudou dans le bus en feu et ses frasques pornos dans le petit bassin.
Comme portrait de blaireau macho connard de mes deux, c'est réussi. L'intrigue ne m'a pas convaincu.
Tu vois une intrigue, toi?
Non, sérieusement, l'intrigue est pas franchement faite pour etre
/-réaliste
/-convainquante
/-recherchée
/-une chêvre.
c'est un texte de merde un peu déguisé, en fait. Ouais.
commentaire édité par Carc le 2008-4-26 23:7:0