Résumé : Quand Dourak se sort la prose du cul, on a généralement droit à un texte qui fleure bon la cambrousse, le chien mouillé et les chipolatas qui grillent doucement sur le capot de la 205. C'est le cas ici. On retrouve avec émotion Lucien Bodart et Raoul on the road again, on sait pas trop où. Le texte, très bien écrit, prend son temps pour se mettre en place, et converge doucement vers une crémation de qualité ; du terroir, pour ainsi dire. C'est draüwle.
= commentaires =
Bordel, il m'en faut plus que ça, c'est génial ce truc. À quand l'intégralité des mémoires de Lucien Bodart, foutregnou ?
C'est vrai que que c'est un peu court (jeune homme).
Courte mais bonne comme on dit.
bonjour j'aime bien ce que vous faites
C'est bô.
Pour un texte d'une page, une mise en place d'une demi-page avec délires touristiques sur la Norvège, considérations sur le crépuscule et les mammouths, ça me semble handicapant. Ca permet à peu près de se rendre compte que malgré la qualité de l'écriture, on est dans un grand n'importe quoi. Mais un grand n'importe quoi un peu chiant.
La suite est plus réjouissante, car plus active. Avant l'apparition des gnomes, je trouvais les phrases insupportablement lourdes, après ça coule tout seul.
Comme l'année dernière, les aventures semi-aléatoires de Lucien Bodard, les péripéties farfelues sur fond de jmenfoutisme général et d'alcoolisme, ça m'a pas des masses parlé, mais c'est sympa.
J'adore le détachement du narrateur, et la classe de son style, dans les digressions surtout et le vocabulaire choisi, comme un petit doigt levé sur un verre de cognac au fin fond d'un soir de cuite. Tout le texte est joueur, dnas les mots et les jeux ici et là, dans les phrases volontiers foutraques, et explicitement foutraques, et dans la trame narrative. C'est presque du bouddhisme zen version alcoolo : que tout advienne, j'y consens, tant qu'y a de la gnôle et qu'on fait ça bien. J'adore.
Le texte a de plus la politesse de faire ce qu'il a à faire et de s'en aller poliment ensuite, sans façons. C'est la classe.
Mon favori pour l'instant, je crois.
> 'comme un petit doigt levé sur un verre de cognac au fin fond d'un soir de cuite'
Lui manque plus que d'être néo-réaliste et on le rebaptise Omega-17.
J'ai l'intime conviction qu'Omega ne tient pas la gnôle.
tu serais surpris.
sinon,
bien écrit, drôle et donc rare.
Moui, je voulais dire aussi :
Le contraste entre syntaxe étirée du début et déjà plus standard à partir du milieu coule agréablement, de petites sentences courtes et éparses ne gâchent rien. C'est simplement bien foutu.
On mange du participe présent en entrée mais ça reste buccolique et plaisant. Du vocabulaire, de la culture, ça fait plaisir. Et puis c'est jubilatoire. On regrette pas d'avoir ouvert la fenêtre quoi.
On t'a dit que c'était bien.
Dégage, maintenant.
commentaire édité par Omega-17 le 2008-4-16 16:31:19
C'est bien Omega. Maintenant, ramène la baballe !
" Mais tout ça c'est à cause des nazis et des aliens qui font pourir mes organes avec leurs ondes cosmiques. "
On dirait du Dantec. Un peu dur à suivre au début et agréablement violent sur la fin.
Dantec'ul salope ?
Ho c'était bien agréable, un peu comme un glaçon qui fait plouf dans du coca light, et ça fait glouglouglou et c'est réjouissant.
J'ai trouvé ça frais et printanier, et amusant. Et j'aime beaucoup le ton *british* (ha ha ha), distant et classe.
Pourtant, ça paraît difficile d'être classe en parlant de contrôles routiers. On oublie bien vite qu'il s'agissait juste d'une bande de pochtrons partis prendre un dernier verre au fond de la cambrousse chez Bébert (ou Raoul, peu importe).
Il y a les merdes et les diarrhées..., ce texte est dans la seconde catégorie, liquide...
Je vais vomir, je reviens plus tard...
J'ai failli mourir à la lecture de la mise en place du texte (Merci Dourak) j'ai adoré...
Que du bon là dedans...
Mon préféré
Utiliser des ampoules basse tension, ça fait frétiller les baleines.
C'est du grand art, ça passe comme papa dans maman (putain j'ai enfin pu la placer celle là - ctb d'ailleurs) et c'est drôle. J'ai une matinée de lecture très jouissive, c'est kwool.
gué?
ridon.
(Glaüx, il faut mourir)
Kwizeria te mêle pas des histoires de parents!
commentaire édité par Astarté le 2008-4-19 19:7:19
notons bien qu'il y a de plus en plus de schtroumpf-o-matics en lieu et place des gnomes et que de fait leur espèce est menacée d'extinction. Alors plutot que de les bruler des que vous croisez un couple, ayez le reflexe incemination artificielle.
bien sûr cette année, je vote pour Dourak même si on ne le mérite pas.
Je me suis perdu dans les enluminures, où se trouve la sortie ?
Même si j'apprécie l'effort d'écriture, notamment par rapport aux sombres merdes en lice, et contre l'opinion qu'un texte de saint con peut être vite (et mal) écrit, j'ai un sentiment de trop plein pour celui là. C'est too much, il manque un équilibre, une justesse entre les capacités du style et le confort de lecture. On tombe, je pense, dans l'affichage intempestif, le bachage. J'aurai souhaité plus de mesure que d'insistantes démonstrations. On sent un enchantement possible si, dans la composition, les doses étaient mieux réparties.
l'attaque des gnome, avec xfce, kde, E17 et fluxbox contre explorer.sexe, quelle bonne idée.
Debian sid ruuulez yeah yeah motherfockerz!