J'ai soufflé la fumée et j'ai frappé. J'ai entendu ta voix : « J'arrive », ta voix fluette de petite fille. Tu couines comme une souris quand tu fais ta gentille. Déjà, tu me gonflais. J'ai gobé deux Valium, j'ai ouvert les yeux et tu étais là, juste devant moi, et j'ai eu envie de gerber. Ta face bouffie, ton gros ventre d'alcoolique, tes petits yeux de fouine. J'avais oublié à quel point tu étais laide. Mais putain, qu'est-ce que je fous là ? Tu t'es mise à chialer. « Ma fille, ma fille ». Tu as essayé de me serrer dans tes bras, contre tes seins spongieux et transpirants. Tu ne t'arrêtais pas de bramer alors j'ai fermé la porte.
Rien n'avais changé chez toi. Il y avait toujours ton Orlando brun sur la table basse, les mêmes photos sur les murs, ta crasse, ton odeur, un relent de vieux, de pastis et d'eau de cologne bon marché. Tu chialais toujours. J'ai eu envie de claquer ta gueule béante, juste pour que tu arrêtes de vagir et de m'exposer tes nécroses et ta morve. Mais je ne l'ai pas fait, à cause de la morve et de la transpiration. Je t'ai roulé un joint, tu t'es roulé une clope. Tu m'as fixée d'un air bovin en reniflant ta morve. Je me suis demandé comment quelqu'un avait pu un jour te sauter, avoir eu envie de toi.
Tu as allumé ta clope et ton regard a changé. Tes yeux se sont étrécis, tu avais fini ton cinéma de mère éplorée. Là, je te retrouvais. Ton sourire sardonique, ta méchanceté, ta perfdie. « Tu aurais pu revenir plus tôt .» Je sais, ça fait huit ans, pas assez longtemps à mon goût, j'avais presque réussi à t'oublier. « Alors tu as raté tes études, je savais bien que tu n'y arriverais pas, tu n'as jamais travaillé, tu as toujours été une fainéante irresponsable, toujours à compter sur les autres, et maintenant tu reviens pleurer à la maison... » Non Maman, je ne reviens pas, mais pourquoi essayer de t'expliquer ma vie, tu ne comprendrais pas et tu n'en as objectivement rien à foutre. « Ah ça, j'ai toujours su que tu tournerais mal, à jouer ta petite pute, tortiller du cul c'est tout ce que tu sais faire ». Ta gueule, Maman. « Ta gueule ! » Tu n'as pas relevé, tellement occupée à dégueuler ton torrent de méchanceté gratuite. J'avais fini mon joint. Tu continuais à monologuer avec tes petits yeux méchants en te roulant une autre cigarette. « Ta gueule ! » Tu restait là, ton cul gras collé à ton fauteuil, tes seins pendants et tes mains de petite fille, à agiter ta cigarette en m'envoyant ton haleine fétide dans la figure. « TA GUEULE BORDEL ! » « Petite pute » Ce sont les derniers mots que tu as eu le temps d'éructer avant que ma main aterrisse droit dans ta face. Ta joué était froide et flasque. Tu t'es remise à chialer, mais cette fois au moins tu savais pourquoi. Connasse... J'ai tout fait pour te sortir de ta merde, je t'ai faite enfermer mais à chaque fois ils t'ont relâchée, j'ai tenté de t'oublier mais tu m'as hantée jour et nuit grosse conne, tes insultes, tes bassesses et ta méchanceté. Ca t'a bien fait marrer de te servir de moi comme souffre-douleur, n'est-ce pas ? Tu t'es bien marrée de me voir anorexique, dépressive et suicidaire, tu t'es demandé si j'allais claquer, non ? Tu veux savoir pourquoi je suis revenue ? Parce que tu es ma mère, connasse. Oui, toi, ce tas de boue, c'est toi qui m'as faite comme je suis. Et que c'est soi-disant mon devoir de m'occuper de toi.
Vieille truie. Je n'ai pas eu besoin de prononcer un mot pour que tu comprennes. Tu as senti que le vent avait tourné, alors tu t'es mise à vagir, comme une truie qu'on égorge, oui là pour le coup on y est vraiment. Je t'ai poussée, tu es tombée et j'ai serré mes mains sur ta gorge. Tu t'es pissé dessus. Tu es vraiment dégueulasse merde, mais tu vas la fermer à la fin, tu ne peux pas crever en silence, bordel ? « Petite p... » Mon genou a explosé tes côtes, j'ai frappé ta tête sur le plancher, trois coups à chaque fois. Pe - Tite - Pute. Pe - Tite - Pute. Pe - Tite - Pute. J'ai fermé les yeux, j'entendais encore ta voix. Pe - Tite - Pute. Pe - Tite - Pute. J'ai ouvert les yeux. Du sang, de la morve et je la pisse. Je n'en attendais pas mieux de toi. Tu m'as regardée avec ton air bovin et tes larmes hypocrites. J'ai gerbé sur ta gueule avant que tu ne puisses l'ouvrir. Puis je suis allée me laver les mains et j'ai roulé un joint. Désolée, je n'ai pas pu t'achever. Je t'aime Maman.
LA ZONE -
Et puis merde, je me suis dit. J'ai fumé un joint, lentement, en me demandant si la grognasse hydrocéphale du troisième, ta copine Marie-Hélène, avait claqué. Faudra que je pense à te demander, et puis non, je m'en fous de cette conne.
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Ah mais oui, complètement.
"C'est à te dégouter de faire des enfants, une ingratitude pareille."
Ca change de Marie Thumas la grande poètesse de la soupe populaire... Quoique dans les deux cas, on remet le couvercle en attendant que ça bout...
Ce jour, tout le jour... et la nuit passée aussi..., j'avais du mal à dormir, le marchand de sable ne passe plus depuis longtemps, il me manque.
Pourquoi ne passe-t-il plus ?
Je ne sais pas ou plutôt ne préfère pas le savoir.
Alors j'erre de blog en blog, y accumulant diverses couches de conneries, me rabattant sur mes vices, essayant de jouir, jouir pour me sentir mieux, pour sentir un plaisir, du plaisir, du plaisir quand dans mon cul je n'ai qu'un goût de vide et dans mon estomac, des aigreurs abyssales...
Je me sens vide, alors j'essaie de me remplir de plaisirs et je culpabilise à trop me masturber.
Jalousie de l'esprit ?
Jouer dans le théâtre de la vie, j'y arrive, magicien voire prestidigitateur, je suis Quelqu'un, une illusion, l'illusion qui se reflète dans le regard des autres, mais pas du mien.
J'ai aimé lire ce texte parce que j'aime gémir en lisant...
J'ai aimé ces mots car j'aime les maux.
Les mots, les maux, on peut leur faire dire ce que l'on souhaite.
On peut les laisser être interprétés et se jouer de la compréhension de l'autre car elle n'importe que peu.
Ce qui compte, c'est l'auteur, son plaisir.
Ce n'est pas à l'auteur de trouver son public mais à chacun de trouver son auteur.
Mes rares amis me cherchent encore, je serais content de les avoir, même si je sais que chacun sera une illusion.
Ecrire, c'est aussi une forme de plaisir.
Un plaisir qui ne se partage pas.
L'autrice-auteure de cette connerie phénoménale qui devrait être déposé au Panthéon de l'anti-culture pour ne plus culpabiliser..., mériterait un écartellement et une éviscération tant son texte hallucinant est un murmure léger, comme si elle avait lavé un peu de vide, comme s'il était moins sale, moins lourd à porter ce vide.
Putain de vide, merde, merde à la vie.
Je doute, je souffre, j'ai mal donc je suis ?
J'aime les contes et les histoires, on peut toujours les interpréter, y repenser, modifier les rôles, les clés qui y sont déposées et créer un autre conte dans le conte, une autre histoire dans l'histoire, réinterpréter un bout de vie.
Je vous laisse, je jouis...
commentaire édité par Quelqu un le 2008-4-1 19:8:26
commentaire édité par Quelqu un le 2008-4-1 19:8:55
Oh la méchante fille ! même pas foutue de buter sa mère.
Encore d'autre comme ça, j'en veux encore plus svp.
Le format est parfait pour ce que c'est, c'est-à-dire pas un chef d'oeuvre mais une bonne petite décharge de vie de merde et des sentiments qui vont avec. Peut-être un brin cliché, j'ai eu un peu l'impression d'avoir vu ce genre de scène cent fois au cinéma, mais les vies humaines ne sont pas souvent originales.
ouais...cliché...super cliché...dialogues aisés, pas fouillés...et puis après tout y a surement des gens comme ça, pas fouillés, et qui se multiplient.....
mais le genre : tais toi maman .....c'est facile...et une couche de plus avec la fille qui est une pute !
cm2
"ouais...cliché...super cliché...dialogues aisés, pas fouillés...et puis après tout y a surement des gens comme ça, pas fouillés, et qui se multiplient.....
mais le genre : tais toi maman .....c'est facile...et une couche de plus avec la fille qui est une pute !
cm2"
C'est pas toi qui vient de signer un texte avec des insultes niveau CP ?
Anglerond, les personnages étant ce qu'ils sont, on ne peut décemment pas leur demander de sortir du Shakespeare à chaque phrase.
Mais pourquoi je te parle à toi ?
En espérant que tu ne te multiplies pas.
mais si dukon ! bien au contraire !
Shakespeare est mort, crevé, bouffé par la mort depuis longtemps. il ne reste de lui, rien. alors si tu fais du Shakespeare tu fais du mort.
pour élever ce texte il eu fallut deux opposés ; la mère un déchet = la fille un exemple de finesse et de compassion. là on aurait du contemporain, de l'exaltant, de la surprise, car l'auteuriste est obligé de faire des efforts, comme moi d'écrire à une pauvre tâche d'encre sèche à 2h43 au lieu de finir Paul Auster sous la couette.....tandis que Shakespeare c'est sans effort, comme la mayonnaise qui coule de ...tu m'as fixée d'un air bovin en reniflant ta morve ; on y lit déjà la fin.
tâche d'encre sèche, ce texe est bien écrit jusqu'à ce qu'arrive la vulgarité. dés lors ça s'écroule dans la fosse de la diarrhée cérébrale pour tarés de dernière classe ou tu trempe ta bite molle chingummesque de cauchemard et je peux encore à l'infini me multiplier parce que moi, je bande. Et je t'assomme.
J'ai un utérus connard.
En toute amitié.
j'en ai connu un, une fois, d'utérus conard....
depuis j'ai oublié, reste l'amitié, le meilleur
Owaa, c'est facile comme thème et comme personnages, mais ça a été foutrement efficace sur moi. J'aime bien. Pas d'ambitions littéraires, juste de l'efficacité.
Et puis un bon gros quota de "pute", notamment de ta gueule pute ou assimilés. Bien ça, bien.
tient sans rapport pourquoi la zone participe pas au festival d'expression sur internet?pourtant je suis sur que la rubrique moquons nous des handicapés ferait un tabac..
Et puis la fin, putain. Ca c'est une fin de texte bordel.
ANADDICT PERSONNE TE L4A DEMANDE PARCE QU4ILS SONT PAS A CE QU4ILS FONT SUR CE SITE
MAIS /
COMBIEN LES ORNYTHSHGCVSHXVOHSOXB TU SUCES ? T4AVALES ?
La Zone participe pas au festival de putes de Romans parce que c'est un festival de pute visant à mettre des têtes de putes sur des pages de promo de putes, de type putassier. Parce que c'est la société du spectacle dans ce qu'elle a de plus cynique et inepte. Parce que c'est de la merde. Au revoir.
Ca existe, pas-de-la-merde, en France, pour l'art de façon générale ? Je me pose de plus en plus la question.
euh ouais
De façon dynamique, quoi.
euh ouais, aussi
Bonjour, bien aimé, au revoir.
Aesatruc, je suce, j'avale, je dégueule.
Je reviendrai lors de ma prochaine logorrhée.
ça me rappelle des bons souvenirs...
(c'est rare, des textes qui me donnent envie de foutre des baffes à mon ordinateur)
(non, mais c'est un compliment, hein)
putain, je suis vert, ce texte réussit tout ce que j'avais foiré avec "mon cul".
commentaire édité par Konsstrukt le 2008-4-3 8:26:18
C'est, je dirais, assez efficace, bien brut. Mais c'est le genre de texte qui ne peut avoir d'effet réel que si le lecteur ressent des sentiments analogues... Alors je lance un "brouette" en espérant que quelqu'un l'attrape et s'amuse avec ailleurs que dans mon cul.
yes nico, j'ai signé un texte niveau sixième. j'ai essayé le gore, je suis pas fais pour, pas pour celui là. mais je l'ai vu une fois édité et critiqué par vous, je vois les autres un peu mieux.....merci les choucroutes