Ils s'en foutaient plein le fusil... entre deux blagues grossières... y'avait plus rien à grailler... Ils gueulaient les gars du régiment... "Putain, pour échapper à la rue j'ai signé... elle vient me chercher ici pourtant! Vous voyez! Qu'est-ce que j'ai fais! Elle me reverra peut-être jamais! Jamais! Vous entendez? Comment vous pouvez continuer! Jamais! Elle me reverra jamais...peut-être!... Moi je me barre!... J'en ai marre de tout ça! On s'en fout... ils s'en foutent! Alors je me taille! Allez... chapeau bas... et à bientôt..."
Ceux qui se faisaient serrer ils passaient par les armes, sur un poteau... On avait pas assez d'hommes... mais y'avait trop de déserteurs potentiels...
Moi c'était plus simple.... c'était mon père... pour lui l'uniforme c'était la grandeur de l'âme... c'était le salut par l'expiation... c'était la gloire céleste à la portée de l'homme... y'avait un truc qu'il avait pas pu digérer: les cons de son époque avaient même pas été capable de faire une guerre... il digérait pas ça... mais vraiment pas...
Alors bon... quand il a entendu que ça recrutait pour aller massacrer sur la Hollande... pas de trois il m'a foutu à la caserne... ma mère chialait... les femmes comprennent rien... jamais...
Mon père disait que les fusils pouvaient arranger bien des problèmes; avec des fusils, il n'y aurait plus de centristes, chacun choisirait son camps. On pourrait trancher entre ceux qui ont raison, et ceux qui ont tort. Alors on pourrait délester, alors on pourrait voler vers les idéaux. Il n'y aurait plus de manifestations, de revendications, d'opposants. Plus de nuages, plus de pluie, plus de beau temps... Tout serait ajusté comme une montre suisse... tout serait nickel... y'aurait plus de temps mort... ajusté à la milliseconde... à la microseconde... Les capitales du monde entier marchant au pas... Une, deux... Eune... Deuye... Jusqu'aux ténèbres... Plus loin même!... Toujours plus loin!... Sur un rythme binaire... toujours le même... aucun changement... jusqu'à ce que mort s'en suive... Faut bien finir par ça...
Fini enfin les maux de têtes, les maux tout court. Les fusils, c'est avoir raison. C'est anéantir tous les problèmes. C'est avoir raison, ou ne plus avoir rien du tout. Alors lui, ça le tentait bien d'être dans l'vrai, dans l'absolue véracité, mais il avait plus l'âge du tout. Donc c'est moi qui devais partir là-bas. Pas au front quand même, y'avait assez de viande là-bas apparemment. Moi, j'étais juste inutile, derrière, à gratter du papier. Je devais décider des noms qui pouvaient rejoindre les planqués, dans la ville... Y'avait des petites cases à droite avec les infirmités des soldats... c'est moi qui devais décider de leur vie. Au début, j'aimais bien lire les cases, l'une après l'autre, et puis choisir... Mais vite ça devient lassant... alors je cochais au hasard... six heures par jour... C'était comme ça de toute façon.
Ça tombait dru ce jour là.... c'était pas de la flotte... c'était du plomb...
C'était horizontal... mais ça nous, on s'en foutait.... Y'en avait qui tombaient.... tout autour.... Y'avait que ça... ça criait... ça pleurait... ils chialaient comme des mômes.... le kaki ne leur allait pas... y'avait pas de boue pourtant.... y'avait rien que de la roche... tout autour... aucun abris.
C'était horizontal... mais ça nous, on s'en foutait.... Y'en avait qui tombaient.... tout autour.... Y'avait que ça... ça criait... ça pleurait... ils chialaient comme des mômes.... le kaki ne leur allait pas... y'avait pas de boue pourtant.... y'avait rien que de la roche... tout autour... aucun abris.
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Que c'est pas nouveau, ça, c'est sûr. Mais si je me souviens bien, l'auteur m'a dit qu'il s'en branlait.
Les points de suspension je pige pas pourquoi, le discours étant quand même vachement cohérent. Là ça fait "hé les mecs, je mets des interférences et comme ça on est dans l'ambiance du front". Enfin, ça fait pas ça vu que l'auteur s'en branle, hein, donc je sais pas à quoi ça sert, mais c'est chiant. En plus ça aide pas pour essayer de cerner la psychologie disparate du personnage. Un coup il est réaliste, un coup il est lyrique, inversement et trois p'tits points.
Ca aurait pu être approfondi et illustré, putain, un peu d'ambition quoi.
J'aime bien le dernier paragraphe cela dit, sauf la fin qui est comme chiée là pour mettre un terme à une logorrhée mal assumée. Putain.
J'trouve ça génial.
Et j'suis déchiré.
Et c'est génial.
Ok?
Vous m'croyez, maintenant. Cool
Blah.Blah.
Blaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah.
Mais tellement.
Super, le type sur l'image a des Lucky Strike.
Brother.
ouais et pour respecter la loi du CSA on va citer deux autres marques de cigarettes : Felix Potin et Charal donc.
... C'est...vraiment...pathétique...