Il faisait chaud dans mon petit studio sous les toits. J’avais les couilles vides. Très peu de raison de croire en l’éternité, en l'instinct de survie ou en la possibilité de l'existence de l’âme. J’ai calculé mentalement que dans deux heures à peu près je pourrai recommencer à considérer toutes ces sornettes. Enfin disons qu’une personne lambda aurait pu s’y remettre. Il était évident que ce ne serait pas vraiment mon cas. J’allais préférer encore essayer de virer la pouffiasse du périmètre existentiel de ma torpeur.
- Ton cul est gras.
- Ah bon tu trouves ?
- Franchement oui.
- De toute façons je comptais faire un régime.
- Oui mais ce ne sera pas suffisant. Tu as un cul gras comme d’autres nanas ont de grandes jambes. C’est inéluctable.
- N’importe quoi.
- J’en ai eu plusieurs des nanas comme toi. De vraies pondeuses à cul gras et rien n'y fait.
- Et alors ?
- J’aime pas les bébés. Ca me dégoûte.
- Si tu cherches une raison pourrie pour me lourder, tu peux aussi demander gentiment. Je sais faire.
- J’ai déjà passé une partie de ma vie à être gentil . Là je suis passé à un autre chapitre.
- Lequel ? Etre con ?
- Et plus si affinités.
La salope a remis ses fringues, je l’ai particulièrement maté quand elle enfouissait ses nichons dans son soutif avec dextérité et me suis désintéressé de sa silhouette quand elle s’est barrée. Je me suis senti très très très seul. J’avais envie de crever. Je me suis branlé pour faire durer cette sensation anti-miséricordieuse. C’était vraiment minable. Je sentais les glandes de mes testicules se desserrer par quelques spasmes qui me faisaient sentir que j’étais ultrasensible en éjaculant trois gouttes. Faut dire que j’avais donné. Mon cerveau avait bénéficié de quatre jouissances dont une sur une sodomie et deux par masturbation. La dernière, c’était dans la bouche de la pouffiasse. Qu’est ce que je pouvais espérer de mieux de la vie vu que j’avais déjà beaucoup trop bu la veille et que ma gueule de bois n’avait pas encore basculé dans sa triste et sordide phase terminale ?
J’ai eu presque peur quand je me suis aperçu que la vie ne valait pas la peine d’être vécue.
J'ai tripoté le collant de la nana. Elle avait décidé de s'en débarrasser vu qu'il était filé. Je me suis senti un peu comme lui abandonné avant de me dire que je devenais super lourd. J’avais eu beaucoup plus d’espoir quand je me faisais jeter par des connasses et que je me sentais victime en ces autres circonstances. Pour me consoler, je me disais que je finirais bien par avoir de la chance un jour ou l’autre. Comme quoi le plus souvent on déconne à plein tubards.
J’ai composé le numéro de la fille au cul gras qui devait être en train de chialer dans sa bagnole, d’appeler sa meilleure copine ou de regarder le décor de la ville d’un regard vide. Je suis tombé sur son répondeur, une mélodie de Chimène Badi ou Tina Arena avec sa petite voix inaudible en train de chuchoter de laisser le message après le bip sonore. Au cas où un des connards de sa connaissance aurait pu se méprendre sur la consigne. J’ai dit « J’aime ton cul mais pas ta gueule. J’ai toujours aimé bouffer gras. »
Et c’est à ce moment sublime que j’ai commencé à redouter un début de dépression.
LA ZONE -
J’ai eu presque peur quand je me suis aperçu que la vie ne valait pas la peine d’être vécue.
Heureusement je m’en suis aperçu un samedi matin vers neuf heure du mat après avoir baisé au réveil le gros cul d’une pétasse de 15 ans ma cadette dont l’haleine douce et fraîche contrastait sérieusement avec ma gueule de bois estampillée Bourbon Rhum Vodka.
Heureusement je m’en suis aperçu un samedi matin vers neuf heure du mat après avoir baisé au réveil le gros cul d’une pétasse de 15 ans ma cadette dont l’haleine douce et fraîche contrastait sérieusement avec ma gueule de bois estampillée Bourbon Rhum Vodka.
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Je tiens à dire que je n'ai rien à dire sur ce texte juste après l'avoir lu. Enfin, non, je n'y tiens pas, mais je le fais quand même. C'est un bon texte de dépressif cynique et puis voilà.
J'aime bien. Ca à rien de nouveau, c'est juste assez court pour pas faire chier, c'est agréable à lire et j'adore toujours autant espionner ce qui se passe dans la tête des connards désabusés.
Ceci est mon premier commentaire depuis au moins 18 mois, tu devrais être fier.
T'es qui au fait?
Moyen aimé. Le très bon style de Traffic fait passer le sujet tout seul, mais il y avait moyen de faire ou bien plus glauque, ou bien plus salaud, un peu plus pointu quoi. Je suis déçu déçu.
la principale qualité du texte est qu'à chaque fois qu'une phrase assez mauvaise est sortie, elle est rattrapée dans la foulée. Exemple la 1ere. C'est sûr que ça se lit très bien, mais ça va pas bien plus loin que ça, le tout sur un théme et un point de vue, surutilisé, il me semble.