Plutôt que le refrain mielleux
De ta grotesque sérénade,
Nous, moroses, nous, chiens galeux,
Nous aimons qu'entre deux rasades
Un chant, sur notre peau malade,
Déverse l'acide fielleux
D'une musique sans pommade,
La ballade des langoureux.
Nous, psoriasiques, nous, lépreux,
Savons comme la vie dégrade,
Mais, ni furibonds, ni fiévreux,
Lassés de l'espérance crade,
Nous ne voulons que la saudade,
Lamentée dans un soir pluvieux.
Elle, la douce, la maussade,
La ballade des langoureux.
ENVOI
(aux chanteurs guillerets)
Fais moi confiance, camarade,
Tu cracheras tes derniers feux,
Tu viendras chanter la ballade,
La ballade des langoureux.
LA ZONE -
Si un jour, imbécile heureux
Dont l'allégresse pétarade
Des mots guillerets et niaiseux
Sur une mélodie bien fade,
La chimère te laisse en rade,
Ferme ta gueule, écoute un peu :
Dans le silence, en embuscade,
La ballade des langoureux.
Dont l'allégresse pétarade
Des mots guillerets et niaiseux
Sur une mélodie bien fade,
La chimère te laisse en rade,
Ferme ta gueule, écoute un peu :
Dans le silence, en embuscade,
La ballade des langoureux.
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J'adore.
Surtout l'envoi en fait, et la première strophe. M'en fout.
J'aime.
T'as fait rimer saudade avec crade et pour ça j'aurai du mal à pardonner. Et puis je préfère le Dourak qui braille au caniveau des sonnets débraillés.
Du genre : "Il sortit du troquet.
La nuit bavait sur sa chemise,
Et, lui, sur l'Avenue Louise.
Tout cela n'était pas discret.
Il pissa dru contre un cyprès
(Ou bien le portail d'une église ?),
Puis, sur une pute insoumise,
Il s'essuya la bite, exprès.
Il s'échappa, dieu sait comment,
Aux trousses tout un régiment
De putes mal intentionnées."
Putain, j'ai la voix qui déraille.
Et je t'en chie, de la rimaille.
De la merde, en somme, un sonnet.
HAHA
Ca j'aime mieux.
C'est bon la merde, quand c'est crié le poing levé et la glotte en charpie.
On peut passer la nuit, à ça.
Cela s'appelle inondation,
Avec ou sans ponctuation,
Compter quatorze et puis basta.
Placer la rime qui vient là,
La première, allez, sans façons,
Car dans tous les cas, c'est bidon.
Aux chiottes, tout ça partira.
On est en bonne compagnie
Ou mauvaise, selon l'avis.
La Pléiade, c'est plutôt chiant.
On ne devrait même plus lire
Ces putains de sonnets, c'est dire.
La ballade, ça, c'est seyant.
Ou bien, dans les supermarchés,
Posté très stratégiquement
Loin des touristes allemands
- Au rayon cosmétique, allez -,
Traîner là, errer, respirer
L'époque philosophiquement,
Bien qu'on se moque éperdûment
De cet air du temps frelaté,
Puis rentrer chez soi, valider
Sur douze fois quatorze pieds
Ses théories post-libérale
Sur cette base incontestable
Empiriquement vérifiable
Que le prix des tampons s'emballe.
Non, mieut vaut le rayon liqueurs.
Et les Allemands sont nos frères
Bien qu'ils inclinent à la bière
A l'instar des Anglais, d'ailleurs.
Continuons. Déjà vainqueur,
Nous marchons droit vers la lumière
D'un pas viril et militaire,
Vers les prix qui font le moins peur.
Le Porto bien choisi fait oeuvre
Salutaire et sans de couleuvres
Financières à avaler.
Mais le Cabernet Sauvignon
S'il vient de Bulgarie : filon
Que nul ne devrait ignorer.
Le charriot, c'est pour les tapettes,
Les cul-de-jattes, les sans bras,
Les cantinières, les malfrats.
Pour toi, sous le bras, les emplettes.
A la caisse, avoir l'air honnête
D'un ivrogne de bon aloi,
Dans la file avancer bien droit.
Payer, sinon fin de la fête.
Sur le parking, accélerer
Devant les vieilles à panier,
Sortir par l'entrée, c'est marrant,
Ignorer les signaux routiers
Et l'usager non policier,
Tout ça te fait gagner du temps.
Dourak je t'aime.
J'ai beaucoup aimé. Cela semble inspiré avec bonheur du grand Gérard Lenorman.
A mon avis, Dourak est le nègre de Glaüx.
Quand j'étais mort-né,
J'enculais les anges,
Dans les limbes, sans
Jamais fatiguer.
Puis, j'ai respiré,
J'ai sali des langes,
Embrassé la fange,
Puis ça m'a lassé.
Donc, j'attends la mort,
sans hâter le sort,
Car c'est un péché.
D'après mes parents,
J'étais plus marrant
Quand j'étais mort-né.
C'est fin, c'est beau, ça se mange sans fin.
Je suis l'absence totale de surprise de Jack.
Dourak, quand est ce que tu proses, bordel ?
Quand j'ai l'envie, et l'idée, et l'énergie. Une fois par an, pas plus de 2 pages. Les bonnes années. Autre question ?
J'ai mis une équipe d'analyste sur le décodage de ton commentaire précédent, mais la liste d'attente pour accéder au super-calculateur de l'Université de Vorkouta est longue CMB, alors je répondrai simplement : Petit Clamart.
magnifique page !
À Lao Tseu, à Diogène, à Raoul.
Je voudrais une vie de chien.
Ils s'enculent sans maquillage,
Les chiens. Ils crèvent sans verbiage.
Des trous noirs, ils ne savent rien.
Société, j'ai brisé mon lien.
J'ai renoncé à être sage.
J'aurai des puces. Et la rage.
Plus rien à foutre du maintien.
Le chien suit la voie sans vertu.
Il ne se sait individu.
Le chien n'aboie pas, il wou-weie.
Le chien se relèche au derrière
Sa vérité particulière.
Il ne doit pas gagner d'oseille.
c'est beau quant même la contrainte...
Tu me fais penser à Gaston Vieujeux - tu connais ?
mon-cul.com
j'aimerais tant cyberpétasse
te renifler le cédérom
et m'enfoncer sans mot de passe
entre les poils de ton pentium
te cramponner le silicone
et sans servir aucun serveur
cliquer cliquer dans ton icône
à m'en péter l'émulateur
m'offrir ainsi monstre femelle
jusqu'à l'extase virtuelle
chacun de tes chemins d'accès
et tout au fond de ta mémoire
laisser la trace humide et noire
de mes désirs numérisés
* * dans l'infernale . .
Si ça se trouve c'est vraiment lui. Personne ne sait qui est Dourak Smerdiakov. Lui le premier d'ailleurs.
les commentaires de Dourak sous ce texte, c'est une mine d'or, un filon.
Je ne connais pas et je ne veux pas connaître quelqu'un qui fait rimer accès avec numérisés et qui s'adonne à l'érotisme. En plus j'aime les majuscules en début de vers, encore plus que les virgules. Vous êtes des êtres répugnants. Scandale, poulpes, tentacules, origami.
Bon, ça valait sacrément le détour.
C'est à ce type de frénésies inspirées qu'on reconnaît l'émulation consécutive à l'élection de Sarkozy. 66% d'approbation en Août 2007 et huit sonnets. Tout de même.
Cependant, seuls les sonnets arrivent encore à convaincre.