Il n’y a plus rien à jouer, il n’y a plus qu’à chanter, pleurer et supplier ce qui prendra nom Dieu, ou Maman, ou quelqu’un, au bout du dernier bout de mon dernier lambeau de ma dernière voix, le dernier jour, celui que l’on me fixera et plus jamais celui que je me fixerai, moi, le jour ou je mourrai d’avoir trop attendu, moi, attendu ce qu’il faut pour faire une belle mort et supportable morte. Il n’y a plus qu’à se plaindre et plus qu’à supplier, sachant que tout est dit, supplier que l’on cesse, lorsque tout continue, que l’on retourne enfin là, au blanc paradis lisse du premier sein battant de chaleur douce et pure.
Alors que l’on sait bien que les foetus sont sales.
On a vécu et l’on a survécu, on attend réconfort et le confort étal où tout cesse et se perd. On espère en les marges, les marges de la vie, vivre comme un poème et silence alentour.
Alors que l’on sait bien que la vie est en boue.
Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or, il disait, le poète, il disait faire un or tombé sous un fer strict, mais son or n’était que la poussière de l’encre, le grattement fibreux de la plume au papier, le bruit sale et liquide de pharynx oublieux de leur chair. On emballe des vies mais la vie est en boue. Il n’y a plus rien à jouer, il y aurait à chanter, pleurer et supplier que les mots s’accomplissent.
Il n’y aurait qu’à mourir.
Mais on a découvert qu’on vivait en Faiblesse.
Je ne veux pas me taire, revenue de tout ça je ne veux pas me taire, tout bien compté, je ne veux pas. Ou non : je ne peux pas.
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J'aime beaucoup, rien à dire, mais je préférais légèrement les Dialogues (du moins les meilleurs épisodes) parce que la rage se cristallisait sur des personnes précises. Ici, c'est un peu plus abstrait, c'est joli et ça tape, mais c'est plus flou et l'agressivité est un peu diluée dans le cosmos.
Pour faire une supportable morte, faut apprendre à se taire, précisément.
Sinon, plutôt bien torché, des mots précis, j'aime bien. On attendra la deuxième pour voir si l'ensemble mène quelque part, sinon ça resterait de l'ordre de la complainte adolescente sur le monde putride et inutile. Quoique doublé d'un discours sur la poésie qui me désintéresse au plus haut point, vu que les mots poème ou poète me donnent envie d'apprendre à jouer du banjo. Bref au fond c'est de la poésie en prose qui parle de poésie, ce truc. Donc c'est de la merde. Comment changer d'avis en un paragraphe.
J'ai un peu trébuché sur "la vie est en boue", encore que je n'arrive pas à me décider si c'est à tort ou à raison, ni même pourquoi exactement ça me perturbe.
La vie est bambou, ça sonnerait mieux, ça aurait un petit coté Philippe Lavil.
Avec une illustration pareille ma vie sexuelle, décidément, se voit radicalement modifiée et même réduite à néant. Quel malheur. Quelle déchéance depuis les Dialogues. Je pleure.
Mention musical jusqu'à l'avant-dernière phrase, et pour ma part j'en demande pas plus, y a rien de neuf dans les mots mais au moins ça coule ; mention Indochine pour l'avant-dernière phrase et ça c'est grave, putain. Ca coule presque tout le texte. Je désapprouve avec force.
wahou. vous êtes des gens bizarres sur la zone. je sais pas, moi ici je lis des trucs bien menés, avec je crois, pas mal de boulot derrière ; même que souvent ça en demande autant pour les lire en entier.
mais là... 7,5 pour ce texte, éh bé.
rien que pour cette phrase :
"Il n’y a plus rien à jouer, il n’y a plus qu’à chanter, pleurer et supplier ce qui prendra nom Dieu, ou Maman, ou quelqu’un, au bout du dernier bout de mon dernier lambeau de ma dernière voix, le dernier jour, celui que l’on me fixera et plus jamais celui que je me fixerai, moi, le jour ou je mourrai d’avoir trop attendu, moi, attendu ce qu’il faut pour faire une belle mort et supportable morte."
on a envie de retrécir au point de se faire écraser par une seule lettre et de plus voir toutes les autres qui s'enfilent et défilent jusqu'à en devenir de la boue ; de la boue comme dans peut être la seule phrase qui vaut quelque chose dans ce texte, ou bien celle avec le poète qui est joliment tournée mais trop longue, comme quoi la preuve qu'il faut savoir s'arreter à temps dans une phrase avant de donner dans le remplissage n'importe quo-iesque comme moi ici.
bref.
Bon donc au programme prochainement, disparition des notes de l'affichage public. On avait bien prévenu que fallait pas se focaliser là-dessus pourtant.
bah non en même temps, c'est bien pourtant. évidemment que la note ne reflete pas le niveau du texte, mais on réagit par rapport à ce qui est affiché. comme pour l'illustration, par exemple. on peut venir mettre un commentaire que pour l'illustration parfois. c'est con mais c'est comme ça.
je me focalisais pas, mais tant qu'à faire de parler d'un texte, autant expliquer pourquoi on est d'accord ou pas, nan ?
Ouais, mais c'est une erreur de notre part d'avoir affiché la note, puisqu'elle ne sert en réalité qu'à une chose : permettre au texte d'apparaitre dans le best-of ou le worst-of ou apparaitre dans la bonne catégorie du guide de lecture en page d'accueil. C'est tout. Aucune autre utilité.
Pour ma part je donnerais un mi.
Hahahaha je suis si drôle.
Je me range du côté de Gaston K pour l'avis sur le texte...
J'avoue que je préférais les dialogues, au moins j'y trouvais plus d'émotions et de sens.
Après pour les notes, tant qu'on sait qu'elles viennent des cerveaux malades des admins, ça me pose pas de problème.
oui en effet. mais dans le cas de ce texte, sans la note j'aurais fait le même commentaire en prenant les réactions précedentes au lieu de la note.
je crois que la note a un côté club de lecture tellement décalé avec le reste du site qu'il est impossible de vraiment la prendre pour autre chose qu'une simple indication.
tiens, puisque c'est la journée où on vote sans que ça serve à rien, je vote pour son maintien.
OuAiS oN eSt qUaNd MêMe TrOtRoP eN dEmOcRaTiE aPrEs ToUtLoLoL.
Outre ce, je note que le style étiré relève un tout petit peu du titre, la litanie étant justement ce qui. Et que ce que semble dire le texte va dans ce sens, a voudrait bien s'arrêter mais a peut pas. Faut peut-être l'aider, la 222, à grands coups de barre de fer dans le cul, ou la tronche, choisissez votre camp camarades parce qu'oN eSt qUaNd MêMe TrOtRoP eN dEmOcRaTiE aPrEs ToUtLoLoL.
Ca n'empêche pas de trouver le texte chiant si d'aventure on le trouve chiant. Mais c'est au moins une chiantise justifiée.
Les jeunes au boulot ça jette!!! Ouais on sent que c'est travaillé là...joliment d'accord, c'est mélodique bien foutu...mais voilà quoi il manque la spontanéité...
C'est joli. Après je ne sais pas ce que ça signifie.
Mais où vas tu chercher tout çà?
Beau texte.
Bah moi j'ai pas aimé et je vous emmerde. Il a au moins le mérite d'être magique : un texte d'une demi page qui en parait dix.