Même pas en bibliothèque municipale, là où les cassos viennent lire le journal, essayer de découvrir internet contre 5 centimes les 10 minutes sur réservation, ou se mettre au chaud l'hiver. Mais en bibliothèque universitaire. Il y en a une très belle à Lille 3, toute cubique, énorme comme l'imposition érigéee du savoir à l'entrée de la fac, bien plus haute que les autres bâtiments. En général, il s'y lit peu de livres. C'est surtout une annexe de cette grande garderie qu'est l'université, où se rendent les grands enfants pour préparer un exposé par exemple, autrement dit recopier des pages de bouquins qu'ils n'ont pas comprises pour les relire devant un prof qui cuve ou d'autres étudiants qui s'emmerdent. La démocratisation de l'université (et par là-même, la perte de valeur des diplômes qu'elle octroie) pousse de nombreux enseignants à donner des exposés non à des individus mais à des groupes de deux, trois, quatre jeunes ahuris, puisqu'en 12h de cours semestriels il faudra noter la cinquantaine de la "classe" à l'oral, stratagème permettant de donner une note au dessus de la moyenne à tout le monde, et ainsi de compenser les notes des examens écrits et, dès lors, de délivrer des diplômes à tour de bras, ce qui évite une surpopulation en première année, et permet fictivement d'avoir une population jeune diplômée, fière de ses compétences fallacieusement validées, et n'entrant pas encore dans les statistiques des demandeurs d'emplois ni des rmistes. Ou, pour une minorité, parmi le nombre des sous-fifres de l'éducation nationale, ce nouveau bas-clergé, qui contre quelques privilèges ou garanties, accepte de ne pas apprendre à la jeunesse, de gagner un salaire de misère comparativement au niveau universitaire atteint, et de devenir un pion collaborateur du systeme. Minorité, bien entendu, car au moment du concours, les candidats sont nombreux :il n'y a guère d'autre débouché, et l'élimination en amont est insuffisante, puisque avant bac+5 on élimine, et à contre-coeur, les nullités les plus crasses n'ayant été capables ni de réussir leurs examens, ni de tricher aux exposés par exemple en reprenant le corrigé de l'année précedente recueilli contre un paquet de clopes auprès d'un redoublant, et ce n'est qu'après bac+5, une fois que tout le monde a es diplômes requis pour ses présenter aux concours, qu'une réelle élimination se fait, mais sur des critères financiers, fautes de bourse-rmi du jeune- à ce niveau, ce qui permet a des crétins fortunés ayant redoublé cinq fois de devenir ensuite enseignants en fac.Candidats nombreux et postes réduits car le système s'américanise: l'enseignement valorisable n'est que privé, ou public aavec peu de moyens et des résultats au bac ahurissants. Pour en revenir à la bibliothèque, c'est là qu'on trouve plusieurs types de cons: les bibliothécaires, trop limités pour être enseignants, c'est dire, et ont opté pour un concours plus facile; les étudiants sans capacités, sans esprit critique, bercés par le système; les doctorants, fils à papa préparant tranquillement une thèse à la con la journée et rentrant à l'heure du repas chez papa-maman pour manger des salsifis, ou alors assistés parentaux vivant en bel appart en centre ville, comme une bonne partie des étudiants de première année; mais aussi, entre autres, les candidats aux concours de l'enseignement, venus chercher quelques bouquins afin de préparer lesdites épreuves, visant à repérer de bonnes poires adeptes du par-coeur et aptes potentiellement à inculquer froidement du par-coeur officiel à des hordes de jeunes crétins qui, logiquement, s'en désintéresseront, avant de finir eux-mêmes en fac.
Je fais partie de cette troisième catégorie de cons. Parti pour faire une thèse, ayant du y renoncer faute de bourses et de parents responsables, m'étant inscrit faute de mieux aux concours, ne les ayant pas préparés faute de motivation à faire partie de ce système de merde, ayant expérimenté les joies du monde du travail (recherche et exercice d'emploi de merde) durant cette année universitaire, mais me retrouvant sans quoi que ce soit à faire à cinq jours des écrits d'admissibilité, je me suis retrouvé, honteux et misérable, dans ce dépotoir à livres, afin d'en survoler suffisamment pour rendre éventuellement des copies à peu près potables, un sursaut d'orgueil m'interdisant d'échouer lamentablement.
Et là, sans les chercher, les postulants au titre de "con 2007" se sont bousculés sans que je ne dusse exercer le moindre effort. Des hordes de petits cons de 18-20 ans, venus préparer des exposer à leur rythme, c'est à dire en ne foutant rien, et en discutant comme le font leurs grands-parents au PMU. Le con parle fort, c'est l'un des citères qui allaient me guider. Parmi les groupes voisins qui m'empechaient de me concentrer, j'ai fermé les yeux et repéré le plus bruyant. Ca parait de Brad Pitt, Angélina Jolie, et d'une vague hésitation entre Sarko et Le Pen pour les prochaines élections. J'ai entendu que les charges patronales étaient trop lourdes, que l'assistanat yen avait marre, que les étudiants boursiers étaient des parasites, qu'on devrait donner des bourses à ceux qui ont un loyer de 600euros payés par papa maman parce que les études c'est cher et que les boursiers de toute façon c'est des cassos qui feraient mieux d'aller bosser chez mac do, et que la bouffe du restau U de ce midi était pas terrible.
Ensuite j'ai changé de coin, j'en avais assez entendu. Non boursiers qui peuvent aux frais de papa-maman se payer le luxe qu'est devenu de le restau U, c'est de la bonne chair à pâtée pour moi. J'ai remis les livres dans les rayons. Et attendu en les observant. Lequel des trois cramer? Deux filles et un mec. Le mec avait une bonne tête à claques. Mais dans les filles, il y en avait une grosse, bien grasse, du genre à bouffer du cochonou en regardant la star academy. Habillée très court, laissant déborder son bide tout flasque, et se passant sans arrêt la main dans les cheveux, comme pour inviter quelque malheureux mâle à s'accoupler avec elle. Fringues "fashion victim", téléphone portable sans cesse à la main pour faire des photos et ricaner ensuite. Cette année mon con serait cette pouf bourge de merde.
J'ai attendu trois quart d'heure, puis après tant d'effort intellectuel, les trois veaux se sont levés. Je les ai suivis, de loin. Par chance, alors que les deux autres, une fois dehors, se sont dirigés vraisemblablement vers le métro, la truie a pris le chemin du parking. Ainsi cette connasse avait-elle une voiture, ce qui m'a encore moins fait regretter mon choix. Quand t'es en première année, que tes parents t'ont payé caisse et permis de conduire, ça crée quelques rancoeurs chez de plus agés qui ont galéré et bossé pour se payer quelque chose qui roule. Arrivé au parking, je me suis rapproché, et dès qu'elle a fait biper l'alarme de sa clio toute neuve, je me suis approché pour lui demander si elle avait du feu. Cette connasse a du croire que je voulais la draguer et la baiser. Elle a essayé de nouer la conversation. Au bout de quelques minutes, une fois seuls sur le parking, je lui ai mis un crochet du gauche de bon coeur et lui ai éclaté la gueule sur la portière de sa voiture, puis par terre, par souci de discrétion. Afin d'être plus tranquille, j'ai ramassé avec peine la bête assommée et l'ai glissée sur sa banquette arrière, en abandonnat son téléphone sur le parking. J'ai ensuite pris le volant et me suis rendu à quelques pas de là, dans un parc boisé, désert en ce jour pluvieux. Au moyen de quelques metres de lierre, je l'ai baillonnée, l'ai assommée une nouvelle fois quand elle a commencé à s'agiter, puis par simple sadisme, je dois l'avouer, je lui ai brisé les bras et les jambes en les écrasant sous les roues du véhicule, puis afin de rendre le baillon plus efficace, lui ai écarté la machoire de toutes mes forces à l'aide de mes mains comme s'il avait été question d'un piège à ours, jusqu'à ce qu'elle cède. J'ai ainsi pu insérer ma main dans sa gorge, pour lui arracher la langue depuis la racine, et paralyser ses cordes vocales en fist-fuckant l'intérieur de son cou. Sa gueule déchiquetée n'exprimait plus la douleur par des mimiques ni par du bruit, seulement par les larmes. Je ne pouvais supporter ces yeux qui demandaient pitié. Aussi les ai-je sorti des orbites à l'aide de la clé de la clio.
Sans la pluie, j'aurais aimé l'attacher à un arbre et la cramer ainsi, comme une hérétique. Mais j'ai du me résigner.
A l'aide des pages de bouquins qu'elle avait empruntés, j'ai réalisé une litière sur sa banquette arrière, afin de réaliser un bel autodafé par la meme occasion. Mais j'ai alors aperçu au loin une silhouette humaine, qui arrivait sur un chemin. Heureusement la truie était invisible, cachée par la clio.Je l'ai rapidement remise dans la voiture, sur le ventre, puis y suis entré, verrouillant le tout.Au fil des secondes, épiant l'extérieur, je me suis rendu compte que la silhouette était un vieux avec son clébard, que la pluie n'avait pas découragé. La mort dans l'âme, j'ai baissé le pantalon de la bête, puis le mien, afin de mimer une torride levrette. Le vieux, passant à cté du véhicule, sembla marquer un temps d'arret. Je ne me suis pas arrêté, malgré ses tapotements au carreau. Ce n'est qu'après un joyeux "ah ah amusez vous bien les jeunes héhé" qu'il est reparti, bien vite d'ailleurs, comme un gamin qui a commis une bêtise et ne veut pas se faire attrapper. Quelques instants plus tard, j'ai stoppé le mime, regardé aux alentours. Pas de vieux en vue.Exécution.Je n'ai meme pas eu à assommer une énième fois la conne, elle n'était capable ni de bouger, ni de crier. J'ai rapidement déchiré quelques nouvelles pages de ses livres de merde, les ai répandu sur sa masse flasque, et dans tout l'habitacle.
J'ai ouvert les vitres de la clio, fermé les portes.
Et allumé quelques pages de ci, de là. Les flammes ont bientôt gagné toute cette pourriture d'intellect au rabais, puis les sièges, les vetements et le corps de la truie, qui se débatait comme elle le pouvait. La pauvre.
Vite lassé du spectacle je m'en suis allé.Dans mon dos, après un peu de marche, une explosion a retenti.
Le lendemain, j'ai bossé plus sérieusement à la bibliothèque.
Aussi paradoxal cela puisse-t-il paraître à première vue, on peut trouver du con de très bonne qualité en bibliothèque.
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
Vache, c'est du texte serré comme du petit bois
c'est quoi le concept de la Saint-Con ? au juste...?
Sérieusement, les cons de bibliothèques sont plus nombreux que les rats. Tu as bien fait, mais c'est pas aéré...
S'il n'y a pas assez d'oxygène, la combustion est incomplète.
Je reste sur ma fin/faim.
Pyromane de mon coeur, canadair de mes frayeurs
Tu m'as offert une symphonie de couleurs...
woooooooooshh!
Pas mal, choix de sujet inattaquable, mais un peu moyennement écrit et sans grande surprise. J'ai surtout été intéressé par le paragraphe justificatif du début et le petit discours sur l'état de l'Université. Y a peut-être un côté petit joueur, en ce sens que je m'attendais d'abord à ce que tu nous flambes la bibliothèque.
Ah tiens, ça m'a donné envie de bruler un con.
Je vais essayer d'écrire un texte.
paru avant que j'ai eu le temps de corriger le premier jet, il y a des maladresses, des coquilles, et une incohérence.
à un moment il faut lire "cette dernière catégorie de cons" et non "cette troisieme"..
merci de l'avoir lu.
claudia copromorphia t'as encore loupé une occasion de la fermer: la combustion n'a pas lieu dans la bibliothèque....
c'est quoi le concept de la Saint-Con ? au juste...?
Tu choisis un con (définition à ta guise), soit réel, soit générique, soit parmi les gens qui tu connais et qu'on connaît (ou alors faut décrire la personne).
T'y fous le feu.
Tu racontes.
On vote tous (les auteurs de la Zone et les membres du forum), l'auteur du plus beau cramage de con est nommé Grand Inquisiteur de la Connerie, il est pour un an complet le seul maître de ce qui est con et de ce qui ne l'est pas, avec quelques menus avantages afférents, putes, coke, bière fraîche, fans sous ses pieds entre le pieu et la salle de bain en guise de moquette, et un magnifique porte-clé virtuel sous forme de gif animé à accrocher sur son fond d'écran.
Et une Xbox en bois bordel.
Sinon le texte n'est pas mal, j'ai même eu un sourire quand tu prends les clés pour faire sauter les yeux. Mais le problème est que ça fait un peu rebel MTV, ce qui m'empêche de m'associer à la haine du narrateur et donc de vivre la scène. Les bourges tout ça, c'est un peu de la frustration médiocre.
sale bourge
C'est vrai que c'est un texte fondamentalement capitaliste.
Plein de détails rigolauls, les clés de la clio, les bras et les jambes écrasés, le papy.
Par contre le laïus du début, enfin ça occupe un bon tiers du texte au total, mine de rien, c'est de la pure connerie nihiliste myope de la tête, je n'approuve par aucune partie de mon anatomie et de mon esprit.
Bref, c'est comme tous les textes de Saint Con, on prend le feu, on jette le reste.
Pas malimal.
Je me force à commenter pour tenter de trouver un semblant de vainqueur, mais bordel, qu'est ce que c'est chiant. Donc, à partir de maintenant, commentaire inutile, destiné uniquement à moi.
Pas mal, B-