Physiquement ou métaphoriquement, la geôle se situe au centre d’un ailleurs indéfini, illimité, à l’existence douteuse. La substance qui la compose est insensible au toucher, mais il serait illusoire de tenter de la percer, de passer à travers. L’être qu’elle renferme et couve, qu’elle protège malgré lui, méconnaît l’extérieur, sa conscience ne saurait concevoir la position spatiale de sa prison cubique, et paraît même s’être assoupie quant au reste.
Dans la geôle, membres repliés en foetus, dos courbe et rond, tête mollement lovée entre les genoux, il a fermé les yeux -les a-t-il jamais entrouverts? La geôle, qui respire autour de lui, suivant un rythme binaire qu’elle a calqué sur le sien, se nourrit de ses songes, qu’elle englobe puis oblitère, insatisfaite.
Le rêve se déroule en accord avec des règles pré-définies: il vient au monde, accompagné de larmes qu’il ne peut revendiquer, s’enivre de son enfance, puis s’ennuie, adolescence, et les remous grisâtres du monde adulte le guident placidement jusqu’à la vieillesse et la mort. Brièveté du songe, mais quelle intensité! Rencontres fortuites, périls insoupçonnés, un rêve aventureux, rocambolesque, et dont le dénouement, pourtant connu, n’en finit pas de le surprendre.
Il lui arrive de quitter la geôle, sous une étroite surveillance qu’il n’essaie plus de démasquer, mais tout alors lui semble faux, irréel et fantasque, son esprit s’évapore, et il ne garde de ces “escapades” qu’un lointain souvenir une fois réintégré dans sa cellule. Il est vrai, par ailleurs, qu’à aucun instant il n’en est sorti, mais l’impression subsiste.
Il n’a pas réfléchi à ces transferts qui n’en sont point, il s’y refuse, et c’est pourquoi il ne se demandera pas qui l’a poussé hors du rêve, qui lui en a procuré un autre, qui l’en privera à nouveau. Il préfère se laisser absorber par le sommeil factice qui tout doucement l’entortille et le pénètre, puis, sans un mot, l’invite à renaître.
La geôle n’est qu’un cube dont chacune des douze arrêtes mesure un mètre exactement, et la structure qu’elles dessinent en se nouant, pures et droites, s’inscrit dans un nulle part que lui ne peut connaître. Il l’ignore -c’est indéniable- mais le cube se tient en équilibre, droit comme un i rachitique, ramassé sur lui-même et pétrifié. Equilibre relatif, dévoré de sa propre certitude et dont le contrepoids de chair et d’os s’identifie au coeur même de l’équilibriste.
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Ce texte m'a donné l'impression d'être un poisson rouge. C'est pas sympa.
Manifestement mon esprit ne voulait pas lire ce texte. J'ai lu "La gnôle" en titre, puis "putréfié" pour "pétrifié", puis "spartiate" pour "spatiale".
A bien relire, je comprends un peu mon esprit. Ca m'a d'abord plu parce que s'asseoir dans du coton, c'est agréable ; puis je me suis dit que bon, finalement, c'était du coton sur un banc de bois pourri. Les mots paraissent empruntés à un dictionnaire de synonymes pour "faire littéraire" (je sais pas si c'est une volonté, je préjuge pas de ce qu'a voulu faire l'auteur ; c'est l'impression que ça me donne, beaucoup de mots pour pas grand chose), les structures de phrase ohla, c'est pire.
Boileau, à moi.
Ah, et j'ai vomi à la gueule du texte au milieu d'icelui, lorsque le texte donne lui-même la clef de sa métaphore. C'est du suicide littéraire.
Y a des textes dans le même esprit sur la Zone, très brefs et très oniriques, mais j'ai vraiment la flemme de chercher.
Bref bref. Un texte raté faute de simplicité et de bon goût, à mes yeux.
Pour le dire mieux, une grosse daube. Depuis Mein Kampf, il a bien faibli, le petit moustachu.
Merde, le commentaire de nihil est vachement mieux que le mien. Fait chier.
Géométriquement, ce cube droit comme un I me fait rêver. Je crois que je vais rentrer dans ma coquille pour méditer ce texte. Qui donc disait que nous sommes nos propres geôliers ?
Fait chier mon commentaire a disparu !
Bon je suis gentilmignon je le resume...On respire.
Bon début, J'aimais vraiment bien mais ça manque de développement. ça aurait été un bon début pour quelque chose de plus grand. mais là ça me coupe dans mon élan. Enervant.
Sinon le passage sur le rêve, je le trouve pas necessaire, ça fait digression. En fait tout tiens dans le début d'après moi.
Putain, pour une fois queje faisais un comentaire de plus de 6/7 lignes, ça m'apprendra tiens.
Ce salaud de Winteria me pousse dans mes retranchements. Je suis forcé de faire des résumés de plus en plus teigneux pour tenir la cadence du jeune loup, pour pas me retrouver à la benne des déchets radioactifs.
Ya un concours ces derniers temps pour l'auteur qui utilisera le plus d'adjectifs dans le but de se répeter indéfiniment pour combler le manque de fond du texte ?
C'est joli. On dirait du Cortazar.
Vas-y, traite-moi de tarlouze tant que t'y es. Pour le glaviot : suicide littéraire mes couilles. La clef de la métaphore, comme tu dis, n'est pas censée être cachée. Et relis Mein Kampf, que tu saches un peu de quoi tu causes. Pour le dicco de synonymes, merci, mais pas besoin. C'est pas parce que t'en as un dans le cul qu'il m'en faut un sous les yeux quand j'écris. Pour l'helvète, un cube droit comme un i rachitique. Un i rachitique, c'est carré. Dessines en un, tu verras. D'où l'intérêt de glisser des adjectifs qui apportent des précisions.
Un i carré c'est -1.
Sinon, j'ai bien aimé.
Le rêve est utile puisque c'est la seule porte de sortie, la seule possibilité d'évasion...
Un peu court néanmoins.
Il y aurait moyen de se sortir les doigts du cul et de farfouiller un peu plus.
Je parle pas de i carré, bordel. Mais de i rachitique. La forme du i rachitique évoque celle d'un carré, ou, comme ici, celle d'un cube. Quand à mes doigts, ils restent au chaud. Si j'en avais rajouté, ça n'aurait absolument rien donné.
Ludique.
CMB
Un putain de cube multiforme ouais.
J'aime bien le concept, par contre je n'aime pas du tout le style. C'est chiant et ça se la pète, mais sans rien qui ne retienne le lecteur. Il y a des gens qui tapent dans le pompeux mais le résultat est là. Ici ça rend le texte juste chiant. Résultat; on saute automatiquement plein de mots pour aller à l'essentiel. Alors ouais c'est froid, clinique, tout ce qu'on veut. Mais creux.
Et puis:
''Rencontres fortuites, périls insoupçonnés, un rêve aventureux, rocambolesque, et dont le dénouement, pourtant connu, n’en finit pas de le surprendre.''
Cette phrase est immonde. Pour un peu elle m'a immédiatement fait penser à un quelconque extrait d'un résumé Télérama d'une expo artistique hype-concept de merde.
EDIT: En fait plus je relis ton texte et globalement plus je sens que t'as juste voulu montrer à la zone serveur apinc comme t'es mentalement trop un fou, en plaquant plein de mots trop bien sur une idée fumeuse. L'histoire et le concept derrière t'en as strictement rien à branler, mes couilles à péter que tu tapes dans l'exercice de style, point barre. On remplace le mot geôle par ''porte chiassatique cosmo-triangulatoire'' et ça donne le même texte.
Dommage.
commentaire édité par Imax le 2007-3-28 11:8:24
Imax : ce texte a été écrit il y a plus de cinq ans. Je ne vois pas comment j'aurais pu l'écrire pour épater la zone alors que j'ai commencé à poster il y a moins d'un mois.L'idée que tu juges fumeuse ne l'est que dans ton esprit embourbé. L'histoire, j'en ai rien à branler parce qu'il n'y en a pas. Le concept est développé jusqu'au bout. Et je t'emmerde.
Dommage.
Connard : l'esprit d'Imax est pas le seul, l'idée du texte est pauvre comme toiute idée de texte de cette taille, et comme le disait Jaccottet, c'est la plus grande richesse, la pauvreté ; mais toi t'as fait du flan avec, et ça donne à peu près l'effet inverse de celui escompté, à savoir une gueule de Calogero au lieu d'une gueule de Salina. Y a pas besoin de chercher les images le plus loin possible du référé pour qu'elles soient "poétiques", au contraire, souvent. Par contre quand on bourre son texte de tulle et de gaze, on fait un texte chiant et fumeux. A coup sûr.
Développer son concept jusqu'au bout ça se fait en philosophie.
Ecrire, c'est pas ça, selon moi.
Et quoi qu'il en soit, aller jusqu'au bout, c'est s'assurer de faire chier le lecteur. Or là on est sur un site où on fait lire des textes aux gens. L'art pour l'art et la branlette auctoriale, c'est permis, mais pas ici.
Ici, si c'est chiant et fumeux, on te le dit.
C'est chiant et fumeux.
Pour ma critique du texte, voir celle de Glaüx, toute entière. Glo, tu pourras écrire tout ce que tu voudras sur cette page, je l'agréerai sans concession. C'est un concept que je viens d'imaginer, ça s'appelle le viol de personnalité.
"L'art pour l'art et la branlette auctoriale, c'est permis, mais pas ici". Dis donc, hé, tu pousses un peu. Je suis allé jeter un oeil sur certains vieux textes "zonards" et je pouffe un brin.
La soumission d'articles sur la Zone contient certains risques, comme la critique, par exemple. À plus forte raison quand on poste ce genre de texte chiant et pompeux.
Si ton trip est de voir ton nom apparaître sur une page web (ou même plusieurs pseudonymes, dans ton cas), tu peux toujours louer un FTP, t'en aller poster tes bouses dessus, et branler ton égo tant que tu veux devant cette divine consécration de ton statut d'auteur.
Si tu postes sur un domaine accessible au public, tu acceptes d'être mis au pilori et de recevoir les jets de tomates.
Là, mon gars, c'est toi qui montes sur tes grands chevaux et me prêtes des intentions qui n'appartiennent probablement qu'à toi. Je répète : "Dis donc, hé, tu pousses un peu. Je suis allé jeter un oeil sur certains vieux textes "zonards" et je pouffe un brin." Et je m'en tiendrai là.
commentaire édité par Connard Multiforme le 2007-3-31 19:13:42
Je faisais pas spécialement allusion à ce commentaire, mais plutôt à tous les autres.
Ecoute, cher heu... Hiveria, Iberia, Ophéliewinteria, bref, j'accepte toutes les critiques. Absolument toutes les critiques. Mais parfois, c'est pas justifié. Comme quand tu parles de mon égo, qui n'a rien à voir avec ce que tu as pu lire dans mon texte. Mon trip n'est pas de voir mon nom sur une page web sinon je signerais vraiment mes textes. Tu crois pas? Mon trip c'est d'écrire et de lire. C'est ce que je fais sur la zone.
Commentaires en direct:
1ere ligne du texte : j'ai envie de me barrer, mais loin. Celui là, je sens que c'est du gratiné.
J'arrive à la fin de l'intro, j'ai déjà oublié le début... note, non, j'ai oublié la fin aussi. Et puis j'ai pas vraiment envie de continuer à le lire, ce texte. Il me fait chier.
Bon, première phrase du texte hors intro et je craque. C'est vraiment nul à en "mourrir" avec une faute d'orthographe en prime.
Ah, et au fait, Connard... ton texte, il est vachement mieux et plus interessant que tes commentaires je trouve. tu fermes ta gueule maintenant?
commentaire édité par Carc le 2007-3-31 23:56:3
Oh c'est cool ça comme idée, le commentaire en direct, genre retransmission sportive, faudra que je réutilise le procédé.
Ca fera 500 €. y'a pas de petits profits.
Moi, fermer ma gueule? Comme ça, à la demande? Surtout quand celui qui demande est l'inoubliable auteur de l'impérissable "Cerb"? Mmmmm... Warf warf warf, hahahahaha héhéhéhé et j'en passe. Grosses bise au carcan de mes fesses.
smouack mon amour, ton rire m'a fait bander.
apres, si tu aimerais valoir plus que moi, je te l'accorde volontiers. éclaire moi de ta lanterne balai-chiottes-de-voyage s'il te plait
"si tu aimerais". Oh là, on ne fait plus ce genre de faute depuis le CM1 par chez nous. Allez j'arrête de t'embêter parce que t'es vraiment tout petit.
oula. je me morfonds. non, là c'est indigne de moi. merci d'arrêter de m'embêter monsieur, j'ai pas mérité ça. et je ne corrige pas ma faute pour montrer à la postérité et aux postérieurs des gens qui fréquentant ce texte que je suis vraiment un connard.
LE CLIENT - Il est dégueu, votre pain, il est même pas cuit.
LE BOULANGER - OUAIS MAIS EUH TOI T'AS UN GROS CUL HE HAHAHAHAHAHA VA TE FAIRE FOUTRE AVEC TES CRITIQUES HAHAHAHA JEUH MEUH MARRHEUH HAHAHAHA
Pauvre humanité.
Ah oui, Connard, j'oubliais : ta gueule, pétasse.
Je t'aime, Glaüx.
Tu feras la queue comme tout le monde, la moitié de la Zone a déjà prévu de lui passer dessus. C'est l'effet glabritude.
Le hasard a voulu que j'écrire mon commentaire sur l'air de Aretha Franklin, celui où elle dit "just a little bit".
Je n'en tire aucune conclusion.
J'avais très envie de m'autocasser avec un jeu de mots à base de queue de cheval mais en fait j'ai piscine en capsule, c'est vraiment dommage mais faut que j'y aille.