- Et vous avez donc pris un couteau.
- Et j’ai donc pris un couteau. On peut rien te cacher, hein, herr Professor Fouille-Merde.
- Ne faites pas d’ironie.
- Et tu me vouvoies, j’ai remarqué. C’est bien, ça. Ils t’ont dit, elle mérite le respect, c’est quelqu’un, désormais, elle est pas lourde au poids de viande mais « elle en a dans le ventre », comme vous dites, tas de porcs.
- Je conserve la distance nécessaire à une psychanalyse efficace, c’est tout.
- Alors qu’avant, tu te disais que t’y goûterais bien, à la petite anorexique, moyennant une transgression minime et temporaire de la distance nécessaire à une psychanalyse efficace.
- … Ecoutez, je ne peux plus rien faire avec vous, vous ne m’accordez plus aucune confiance, j’ignore pourquoi, mais nous ne pouvons plus travailler ensemble, quoi qu’il en soit. Je vais prévenir ces messieurs, qu’ils envoient quelqu’un d’autre.
- Que ces messieurs disposent, oui, et toi casse-toi, fouille-merde. T’as jamais servi à rien. Comme vous tous.
- - -
- Essayez de me dire ce qu’il y avait en vous, à cet instant précis.
- Un cœur, du sang, deux reins laminés par la flotte, un système digestif en kit, un utérus, défloré par mon père le premier février 1991.
- Bien sûr. Mais vous m’avez parlé hier de vos rêves, de votre existence au-delà des choses ; qu’y avait-il, en vous, au-delà du corps ?
- Du sang qui déchirait les parois de mes veines et charriait cent mille millions de lames de scalpel, deux reins encore en résonnance avec les assauts du boutoir de la bite de mon père poussant comme un bélier jusqu’au fond de mes tripes blanches de terreur, et le souvenir de son sperme tiède ; une boule de haine et de fiel et de sang de la vulve à l’arrière gorge.
- Ce que vous me dites, c’est que votre corps se souvenait, que tout passait par lui ? Pas de réflexions, pas de… pensées ?
- Haine et fiel et sang de la vulve à l’arrière-gorge. Ma tête était morte, à cet instant précis. Mon esprit disait oui. Je crois que j’étais fatiguée.
- Fatiguée… inattentive ? Passive ? Ou décidée à faire cesser tout cela ?
- Fatiguée. De tout ça. Du passé, de l’HP, des perfusions, des psys, déjà, à l’époque, de cette maison puante et de ce merdeux. Fatiguée. Alors j’ai laissé mon corps prendre un couteau.
- Votre corps ?
- Mon corps. Il a pris ce couteau sous mon regard, mon corps, sous mon regard qui s’en foutait. Mais dans la maison d’un lâche, il n’y a que des couteaux sans âme, sans coupant, des économes et des couteaux de table. Un seul couteau à viande, caché bien au fond d’un tiroir de la cuisine, un grand couteau noir à bout pointu. Un seul. Il me fallait un vrai couteau, un vrai couteau de chasse, je le savais, d’avance, mais il n’y en avait pas. Mon père, chasser… Le seul contact d’une arme l’aurait fait chier dans son froc. Pourtant moi j’avais besoin d’un vrai couteau. De ceux qui te pénètrent, d’abord, d’un coup sec, sans bavures, jusqu’au fond du bide, de toute leur longueur, de ceux qui ne pardonnent pas. Mais surtout de ceux qui te déchirent encore en ressortant, qui décuplent les dégâts, qui t’arrachent des morceaux en lâche, en barbare, en s’enfuyant. Comme sa bite. Un couteau qui l’aurait déchiqueté autant qu’il m’a déchiquetée, cet enculé. Mais dans sa maison il n’y avait que ce couteau minable. Comme sa bite. Il l’avait gagné dans un supermarché, vous savez. Ce genre de couteau.
J’ai pris le couteau et je suis sortie de la cuisine. Il faisait nuit, la salope de service était partie depuis une heure, environ ; tout était calme. Il dormait, fatalement, il dormait toujours après avoir sauté une pute, c’était sa vie, dormir. Et geindre au réveil. Râler. Geindre, râler et cogner du réveil à la salope du soir. J’ai pris le couteau et j’ai rejoint sa chambre en silence.
J’ai posé mon pied droit sur le lit. Lui, il a remué les épaules. Il devait sortir des bas-fonds les plus opaques de son sommeil, là-bas où il allait croupir chaque soir, après chaque salope, en ronflant. Il s’est mis à geindre très bas. A se plaindre, à se tortiller comme un ver de bois sorti de sa gangue de pourritures. Mais il n’a pas ouvert les yeux. Alors j’ai posé mon pied gauche sur le lit, près de sa tête.
J’ai attendu en silence. Il a cessé de grogner. Alors je me suis penchée vers son visage. Le lit a grincé. Il n’a rien dit. J’ai pris le manche du couteau des deux mains et j’ai pointé la lame vers son cou, jusqu’à frôler la peau tendue. Sur le côté du cou, au milieu. La lame perpendiculaire à la nuque, le tranchant à hauteur de la glotte. Là où une fossette sépare les faisceaux de muscles denses, derrière, et l’avant cartilagineux. Je savais comment faire. Comme avec les porcs.
Il ne bougeait pas. Alors j’ai souri. J’ai posé mon pied nu contre son crâne, le gauche, l’orteil contre la tempe, sur le creux de la tempe, là où les muscles s’insèrent. En même temps, très vite, j’ai poussé la lame jusqu’à ce que la pointe ait pénétré d’un demi-centimètre dans sa gorge, d’abord en biais pour inciser, puis en redressant. Il s’est réveillé, il a ouvert les yeux. Et il a tremblé, en essayant de parler. Moi, j’ai souri.
Pendant qu’il pleurait et bafouillait ses dernières supplications, j’ai commencé à lui masser la tempe, du bout de l’orteil. Une impulsion. Et j’avais vu des salopes le lui faire, je crois qu’il aimait ça. Masser en tournant lentement, comme si chaque détour assumait une importance cruciale, comme si on marchait sur un rasoir à nu. Lui, il s’est mis à verser des larmes. Alors j’ai cessé de sourire et j’ai frappé.
C’était très précis, je savais exactement comment faire, je m’étais renseignée. J’ai d’abord poussé à fond la lame, comme si je frappais d’un coup de poing, à deux mains, sans prévoir de m’arrêter nulle part. Sa gorge arrêterait mon coup bien assez tôt. Il n’y a pas de garde, sur un couteau de cuisine. Mes paumes ont tapé contre la peau. Je pensais que le sang giclerait. Il n’a pas giclé. J’ai tapé sur de la peau sèche et flasque. Le sang a coulé tout de suite par l’autre côté du cou. Lui, il a crié, mais comme en se retenant, et tous ses muscles se sont crispés.
Je savais qu’il me fallait un vrai couteau de chasse. J’aurais eu fini en un instant, si j’en avais eu un. Trois allers et retours de lame dentée, vers l’avant du cou, pour détruire les tissus, réduire le réseau sanguin à l’état de charpie, et lui couper ce putain de larynx, qu’il cesse de crier à mi-voix comme ça. Mais j’avais une lame lisse, et la force d’une fille de treize ans. Quand j’ai vu le sang couler en beau ruisseau propre sur l’oreiller, sans presque avoir le temps de l’imprégner, tout s’est emballé. Mes dents se sont mises à grincer les unes contre les autres. J’ai cisaillé, cisaillé, de haut en bas, j’ai frappé et frappé encore, sans laisser la lame sortir de la plaie, en poussant vers la glotte. J’ai tout fait pour couper ce putain de larynx fibreux, élastique, cette saleté qui gargouillait des plaintes et des supplications désespérées, merde, tout fait. Pas réussi.
C’était très sale, vous savez. Il y avait un profond dégoût dans chacun de mes coups. Mais c’était aussi de plus en plus jouissif. Je ricanais en le saignant.
Après une dizaine de coups, il a cessé de se débattre efficacement. Il tremblait, il sursautait, mais au hasard. Ses bras s’écrasaient contre sa poitrine, ses jambes se détendaient, se recroquevillaient par à-coups, ses yeux commençaient à se révulser. Comme si on l’essorait, dans tous les sens. Mais c’était curieux. J’ai repensé, après coup, qu’il bougeait comme un diable, mais qu’il y avait un endroit, dans son corps, qui restait immobile, et c’était sa plaie. Sa plaie ne bougeait pas. Elle restait fixe. Offerte et impuissante. C’est l’image que je garde. Sa plaie qui disait oui.
Quand il a eu fini de se débattre et qu’il n’a plus eu que des mouvements réflexes, j’ai retiré le couteau de sa gorge. Du sang est sorti, encore un peu. Il a coulé très longtemps, je crois. Je ne sais pas. Il a bruissé très longtemps, aussi, comme une baudruche remplie de glaires. Un son aigu et grouillant de sang et de chair. Je ne sais pas s’il voulait parler ou s’il se vidait juste. En tout cas il ne bougeait plus, pas même les yeux. Alors je suis descendue du lit.
C’est répugnant, tout de même. Il n’a même pas su mourir d’une mort propre. Il est mort sans que je puisse savoir même, exactement, quand il mourait. Il est mort en se vidant. Depuis sa naissance il se vidait. J’ai juste arraché le bouchon de la bonde. Il a coulé plus fort et puis, après quelques minutes, il n’a plus coulé. Il était purgé.
Moi je mourrai d’une mort nette. Je serai vivante, puis morte. Moi je suis déjà vide, vous savez.
- Vous ne m’avez pas vraiment dit ce qu’il y avait à l’intérieur de votre esprit.
- Ah, d’accord, j’ai pas répondu à ta question alors tu reviens au point de départ. J’ai parlé pour personne, comme toujours. Bon. Il y avait une grande fatigue, à l’intérieur de mon esprit. T’es plus respectueux que l’autre mais t’es vraiment très con, toi.
- … Passons. Je ne peux pas vous aider si vous ne le voulez pas vous-même. Passons. Vous m’avez dit par contre que vous « saviez » comment faire. Vous le maintenez ?
- Je savais comment faire.
- Vous en êtes certaine ?
- Je savais comment faire. Comme pour les porcs.
- Je le note. Je vous remercie.
- De rien. Et maintenant tu m’envoies en taule, et on met le mot « fin ».
- Elle venait de sortir de la maison, oui. La dernière des salopes.
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Fort. Comme un coup de couteau dans la conscience. J’aime bien ces couteaux sans âmes dans la maison d’un lâche. Que trouve-t-on au bout d’une vie de merde ?
Ma bite ?
ah oui le 2e dialogue est excellentissime
tout ce passage particulièrement :
"Mon corps. Il a pris ce couteau sous mon regard, mon corps, sous mon regard qui s’en foutait. Mais dans la maison d’un lâche, il n’y a que des couteaux sans âme, sans coupant, des économes et des couteaux de table. Un seul couteau à viande, caché bien au fond d’un tiroir de la cuisine, un grand couteau noir à bout pointu. Un seul. Il me fallait un vrai couteau, un vrai couteau de chasse, je le savais, d’avance, mais il n’y en avait pas. Mon père, chasser… Le seul contact d’une arme l’aurait fait chier dans son froc. Pourtant moi j’avais besoin d’un vrai couteau. De ceux qui te pénètrent, d’abord, d’un coup sec, sans bavures, jusqu’au fond du bide, de toute leur longueur, de ceux qui ne pardonnent pas. Mais surtout de ceux qui te déchirent encore en ressortant, qui décuplent les dégâts, qui t’arrachent des morceaux en lâche, en barbare, en s’enfuyant. Comme sa bite. Un couteau qui l’aurait déchiqueté autant qu’il m’a déchiquetée, cet enculé. Mais dans sa maison il n’y avait que ce couteau minable. Comme sa bite. Il l’avait gagné dans un supermarché, vous savez. Ce genre de couteau"
bon allez juste l'habituel bémol : la dernière phrase du dialogue est nulle
Les dernières phrases, c'est une malédiction en ce moment.
C'est excellentissime, et je me modère pour éviter d'éjaculer de joie un peu partout.
Même la dernière phrase me plait.
Bravo, et merci.
Faut reconnaître, c'est très chouette, ça se termine en apothéose, cette série. Et 222 a quand même réussi à placer la célèbre vanne "comme sa bite" dans son texte, et ça ça se respecte. CMB.
MAIS MAIS MAIS IL A OS2 CHANG2 MA BELLE IMAGE L4ENCUL2 §
Oui c'est Winteria qui a fait la publication de ce texte de A à Z. Sauf qu'il l'a publié en double, qu'il l'a mis à la date du jour : le 7 février 2007 ('bah quoi ?' sic) et qu'il a mis une image de merde. Ca m'a vachement gagné du temps de tout recorriger.
Suffit que je trouve un personnage sympa dans une histoire pour qu'il se fasse buter. Si possible comme un porc. Fait chier, cette pétasse.
Sinon, magnifique, bien écrit, percutant, zonard. Belle conclusion à la série, pas vraiment surprenante, mais on s'en fout. J'ai rien contre la dernière phrase, elle est plutôt sobre, et j'adore la sobriété chez les autres. Reste à voir si [222] va se trouver un nouveau sujet ou disparaître avec le mot "fin". Y aurait une certaine beauté à ce que [fluctuation de l'esprit].
Ça m'a bien entendu rappelé l'Etranger, mais je ne sais pas encore pourquoi.
222 reviendra bientôt grâce à sa contribution à Asylum. Anorexie, viol mental, internement, ruptures psychotiques... Elle est polymorphe cette gonzesse.
Mais... Mon image...
c'est un peu déplacé j'en convient mais sa me tourmente pourtant. Comment peut-on se réjouir et éxprimé une joie autour d'une telle souffrance? Parceque vous etes sur qu'elle est factice ou bien la souffrance elle même vous fait-elle sourire?
Je vous l'ai dit c'ets déplacé comme question, je stipulerais que ce n'est ni un jugement ni une critique, mais seulement une interrogation qui me hante.
Ah non mais personne rigole là, on est tout à fait sérieux : l'image de Winteria était vraiment merdique, et ouais, sa souffrance je m'en bat les couilles.
la réponse n'est pas trés adaptée à la question mais je m'en contenterais merci nihil. Et pour répondre à ton édit de page d'acceuil: non je ne m'inquiete pas loin de là, je m'interroge. Une nuance qui feras j'en suis sure ton bonheur.
Un jour peut-être, tu comprendras la différence entre un texte et son auteur
Bon le bug de la Zone, c'est que c'est pas du tout un fournisseur gratuit de blog, c'est un site littéraire de mes couilles. Alors forcément on a tendance à juger les gens sur leur façon d'écrire plutôt que sur leur vie de merde. Je sais bien qu'on écrit tous d'une manière ou d'une autre sur nous et nos tourments, et 222 est peut-être bien anorexique, ou pas, en tous cas c'est pas mes oignons. A mon sens, elle pourrait même être sidéenne, trisomique, socialiste et avoir un Plan Epargne Logement, ça changerait rien à ce que je pense d'elle, qui est que je la connais pas, je m'en fous complètement d'elle, mais elle écrit bien cette sale connasse. J'ai déjà écrit un texte avec un petit vieux comme narrateur, personne m'a plaint pour mon grand âge.
Maintenant, si j'avais lu le détail de ses souffrances sur un blog, je... Non en fait t'as raison je m'en foutrais complètement aussi. Question de nature, peut-être.
Faudrait décider si nous sommes dans ta tête ou dans tes couilles.
Faut quand même que je rajoute mon grain de sel. j'adore. Même la derniere phrase. C'est vrai que le premier, on va l'oublier. Mais le deuxième...
Un truc me chiffonne pour le texte d'hitler du dessous. Il m'est impossible de l'ouvrir, c'est en rapport avec le pseudo ou un truc m'échappe ?
Après une réplique comme ça et qui contient les mots Plan Epargne Logement qui plus est, pour ma part je suis plutôt face au méat en train d'attendre Christ.
Et outre ce, et que la dernière phrase pue du bec, ouais, elle est plate (hahaha plate hahaha), ça m'a fait l'impression d'une grosse démission et les démissions c'est mal. Ah, merde, j'ai pas mis de proposition principale. C'est pas grave.
Ah, je me souviens.
Ce texte est bien mais pas autant qu'une vidz de massacre serbo-croate d'oggrish.
Ah, non, c'était pas ça.
C'était ça.
"T'as gagné ta bite dans un supermarché" devient de ce jour mon cassage numéro 1.
Ca fait bizarroïde de voir cette excellente série s'achever, puisque je suppose que c'est le dernier. A part un ou deux textes oubliables (d'ailleurs je sais même plus lesquels) y a eu des putain de bons trucs. Et ça fait encore plus bizarroïde de voir une rubrique réellement achevée. Avec tous les cyclothymiques qui arrivent pas à fixer leur attention plus de deux minutes sur un projet, c'est plutôt rare.
Les dialogues de 222 qui s'achèvent, ça va créer un manque atroce dans ma vie sexuelle, j'adorais vraiment les illustrations.
Tiens, prends ça dans ta gueule, Winteria.
Nihil t'est trop chou qui te parle de la souffrance de 222 dont personnellement je me tape completement aussi dans la mesure ou je ne la connais pas?
Pour moi un texte est fait pour faire vibrer, naitre une émotion, mais je comprend que ce ne soit pas votre cas.Je n'épiloguerais pas sur le sujet... deux foutages de gueules par jours me semble un quota à respecter.
J'ai suivi de bout en bout sans décoller les yeux. Très prenant. La phrase de "fin" m'a gentiment amusé.
Y'avait des tétons sur mon image, nihil, et des côtes même.
C'est une surdouée cette gamine ou t'es une menteuse [222]...
C'est toujours aussi bien écrit, j'ai adoré cette série avec une mention particulière pour le 7...mais c'est pas une ado de 13 ans qui écrit ça (enfin 16 ans pour [222]... le moment où elle pose son pied sur le lit ne colle pas...c'est trop sensuel...
Remarque [222] tu pourrais nous faire une série : l'anorexique en prison.
C'était bien tout cas
commentaire édité par Astarté le 2007-3-9 18:33:59
Pas mal du tout. Je viens de lire le commentaire d'Astarté : 222 est jeune à ce point? Pas poss' du tout. Ou alors elle ressemble à son personnage et j'aimerais la rencontrer pour lui quémander un totograf.
A part ça, j'ai travaillé avec des jeunes schizos et on est pas loin. C'est très vrai, très juste. J'en frémis.
Perso, j'ai compris depuis le début que [222] et Aure - ou était-ce Haineux ? - ne faisaient qu'une seule et même personne. Je rappelle que vous êtes tous fichés et que le Parti n'oublie jamais rien.
Haineux, il a pas existé longtemps, il a beaucoup en commun avec, disons, une giclée de foutre.
Y a au moins une certitude, c'est que l'auteur des dialogues ne correspond pas au personnage de 222 dans le forum. Pour le reste, j'ai pu mélanger mes fiches pendant une purge, mais je n'ai pas de "une giclée de foutre". Mais je ne sais même pas pourquoi je parle de ça, parce qu'il est vrai qu'on s'en fout.
C'est vrai que ses textes manquent de "lol" et de "^^".
Lol ^^ .
Je suis une seule et même personne, quoi qu'on en dise (et je crois qu'on s'en moque un peu, au fond).
J'ai vingt-sept ans, mon père m'a violée lorsque j'en avais onze, il a recommencé sans faiblir jusqu'à mes treize ans ; pas davantage, puisque le 13 octobre 1993 (pas fait exprès d'avoir tous ces chiffres pseudo symboliques dans ma vie, ça me tombe dessus comme le reste), je l'ai tué.
J'ai écrit aujourd'hui, après de longues années d'enfermement dans tous les sens du terme, puis de ravalements de façades à tous les sens, encore, du terme, pour en finir. Il est mort salement,le porc, il continue à couler. Mais je l'aide, je l'aide. Comme ici.
Dans les Dialogues, j'ai treize ans et des poussières de haine. Ici ou dans votre forum, j'en ai vingt sept, avec la vie que je me suis construite, et les lol ^^ que j'ai appris à dire. Essentiellement pour jouer avec vous. Vous en général.
Chacun son tour de faire la louve.
Voilà. Celles et ceux qui voulaient la photo verbale de ma chatte l'ont ici. Faudra vous en contenter ^^ . Parce que j'ai fini de parler de moi.
[222] et Aure la poétesse???, nom de Zeus !! Et aussi Haineux ?
Sinon 27 ans c'est plus crédible...
Le doute s'installe...merci Dourak (à relire tes commentaires)Je l'aime bien cette petite moi son histoire m'a touchée et va savoir pourquoi je me sens un peu conne aux entournures.
Oui je m'en tape aussi.
Z'y va [222]écrit une suite c'est trop bien comme tu écris.
PS : on peut me dire ce que signifie ces trucs : ^^
Merci
222 n'a rien à voir avec Aure, 222 n'a rien à voir avec Haineux, et ^^ c'est les ongles de mon index et de mon majeur que je te foutrai dans les yeux si je te croise jusqu'à ce qu'ils te ressortent par le nez sous forme de sauce Worcestershire, pauvre conne, puisque
- ce qui t'intéresse, manifestement, et d'autres aussi, c'est ma chatte en photo, pas du tout les Dialogues en tant que tels
- tu t'intéresse davantagez aux commentaires et aux paratextes qu'au texte, un peu comme si t'achetais une machine à laver juste pour le super mode d'emploi en coréen qui est dans le carton (je prends des images compréhensibles)
- tu comprends pas quand on te parle : C'EST FINI, LA, D'ACCORD ?
commentaire édité par [222] le 2007-3-10 12:50:0
^^
Putain mais on s'en fout de ta vie, conasse.
Par contre si j'ai pas commenté les textes c'est parce que c'est des saloperies de trop bons textes pour moi.
J'ai l'impression de pas vraiment pouvoir tout savourer.
Le style, rien à dire c'est au top.
La crédibilité il y a qu'a mater les commentaires du dessus.
L'ambiance m'a littéralement scotché, du début à la fin des dialogues.
Et je tenais à le dire ici.
Hyenne
PS : 222, fais moi un bébé.
Délicieux, vraiment. J'ai un peu flippé pour la partie de twister sur la tronche du vieux, j'ai cru que ça allait mal finir "ah non petite, pied droit sur la tempe gauche avec l'orteil qui trace une asymptote oblique d'équation y = ax + b" et en délire "L'Exorciste" mais en fait non, y'a même une sorte de doux frisson lubrique et macabre qui m'a parcouru à la lecture de la-dite scène. Bon, le style est fin, le texte est super bien construit, le dialogue de sourds entre le psy mal à l'aise et la gonzesse qui se prend pour la Pythie... putain c'est franchement poignant. C'est difficile d'en dire du mal de ce texte à vrai dire... peut-être le fait que la fille soit super consciente de ce qu'elle fait, de ce qui l'attend et en même temps très agressive dans son propos, ce que je n'arrive pas bien à me représenter.
J'ose pas dire que j'ai trouvé ça trop court, ça serait pécher par avidité.
Une citation pour finir : "Les réalistes de talents devraient plutôt s'appeller des illusionistes" Maupassant.
"J'ose pas dire que j'ai trouvé ça trop court, ça serait pécher par avidité"
Vous me lirez les 6 dialogues précédents et trois pater...amen
Et vous restituerez le godemichet de 222 à sa propriétaire, aussi.
Pas l'temps, je vais surtout aller me traîner jusqu'à la pharmacie pour acheter un ou deux anti-inflammatoires car je souffre beaucoup dans mon ventre /mylife