Ici toxic city, lumière atomisée. réverbères subliminaux. Ici toxic city dans la chambre dix sept au quatrième étage sans sonnette sans verrou. J'ai dénudé mon bras mon rêve et mon ticket retour.
Je cherche la veine la plus accessible entre le pli du coude et la fin de la minuterie. Escalier fréquenté. Talons aiguilles apeurés de marche en marche de seringue en seringue de taudis en terminus ozone.
L'anarchie vaincra dans trente quatre ans dix mois neuf jours quinze heures douze minutes et quarante sept secondes.
Et ça vaut pas la peine
L'anarchie en faucon maltais, avec un couteau sale et des poitrines révulsées.
L'anarchie vaincra dans nos amours cocons réduits à leur plus simple expression. du carburant.
L'anarchie sera inoculée à la queue leu leu dans les supermarchés avec une dose de prozac pour alléger l'addition.
L'anarchie va cristalliser un dix neuf avril quelconque sur les vestiges de mes rivières intérieures. avec le sentiment de ne plus être vivant/ juste branché sur le secteur; Juste avec une diode clignotante au dessus du néant; Juste avec un ticket périmé dans la poche. Chiffoné sur le lit. éventré sur le drap. Aller simple pour toxic city.
Au fond d'un autre purgatoire.
En transit.
Ici toxic city, maman, tu vois, je pense à toi dans mes circuits élaborés qui tournent en rond et qui résistent à la corrosion.
Tu vois, m'man je suis un toxitoyen robotisé et universellement responsable de sa déchéance.
Tu vois m'man, j'm'ennuie.
Depuis les appels d'air incandescents. Depuis tant de retraits de regrets de silences. Ici Toxic city. Numéro trente neuf. Sur les ondes en pagaille, mon androïde gémit sa batterie limitée de trois volts en sursis
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Je trouve pas ça très réussi, y a des bonnes sensations de ci de là, une froideur mécanique intéressante, qui me rappelle Unknown error, le texte de Nounourz (http://zone.apinc.org/articles/1077.html)... Mais y a comme un manque de suite dans les idées, on dirait que Fredgev a voulu aborder tout plein de sujets et que, devant l'ampleur de la tâche, à tout foutu sous forme d'allusions mixées en vrac dans un micro-texte. Du coup c'est très confus, mais pas la confusion appréciable et calculée de certaines litanies (cf 'les anges mécaniques' de Boiss, 'dénouement' d'Arkanya ou 'l'autre coté' d'Aka)... C'est juste qu'on sait pas de quoi parle l'auteur au juste, et qu'on a pas l'impression que l'auteur lui-même le sache.
Mais bon, c'est court et pas trop désagréable.
Le deuxième paragraphe est très bien mené je trouve, jusqu'au "prozac pour alléger l'addition" qui fait trop supérieur, limite méprisant (ça ne colle pas avec le reste).
Et "toxic city" j'aime pas. Ca me crée des interférances dans la tête.
J'aime beaucoup la succession d'images, mais ça gagnerait à être plus développé, il est vrai.
Plus développé, ça risquerait d'être vite chiant. Ces trucs-là c'est comme des images par rapport à des films. Si tu mates une photo dix secondes, tu la trouve merveilleuse, si tu la regardes trente secondes tu te fais chier.
Ce que je voulais dire, c'est que je pensais la même chose que toi quand tu écris : "Mais y a comme un manque de suite dans les idées, on dirait que Fredgev a voulu aborder tout plein de sujets et que, devant l'ampleur de la tâche, à tout foutu sous forme d'allusions mixées en vrac dans un micro-texte."
Et puis les photos de dames toutes nues, ça ne me dérange pas outre mesure de les regarder plus de trente secondes.
Moi je trouve ça déjà suffisamment chiant pour être développé.
On dirait la fausse note de blog qu'avait écrite Nourz. Un truc foireux qui veut rien dire entrecoupé de points parce que ça fait classe.
Une litanie pour qu'elle fonctionne, faut quand même qu'elle éveille des images et des sensations chez le lecteur. Perso une moitié de mon cerveau pensait à ce que j'allai manger ce soir pendant ma lecture. Certes c'est une image mais bon.
Au moins c'est pas écrit avec les pieds.
1re impression : le titre me fait penser à un mauvais film avec Antonio Banderas dans le rôle du tueur et Bruce Willis sauvant le monde. ou à une chanson de Yannick Noah. Bref, j'aime pas du tout
1re lecture (rapide) : j'aime bien la structure un peu éclatée, les phrases qui se courent apres en se cherchant un sens. trop court.
2e lecture : bon, en fait je revois mon jugement a la baisse. pas assez approfondi, point. certains trucs que j'aime bien, mais la plupart du temps, c'est assez... redondant
Boff...difficile d'aller jusqu'au point final