Le premier soir, d’ailleurs. Tu étais jolie, bête et naïve. Tu m’as appelé le lendemain, je venais de tirer de la pute roumaine douze euros tous frais compris. Elle aussi était bonne, mais pas autant que toi qui en redemandais gratis. Te revoir m'amusait, tu semblais malléable à souhait, fraîche et docile, à la hauteur de mes espérances. J’étais fier. J’avais trouvé mon jouet. Tu te sentais plus pisser. T’avais un mec, t’as vite adopté la pouffe attitude. J’aurais dû te foutre sur le trottoir, bordel. Rien que pour le plaisir de voir mes potes te tripoter le cul. Non, fallait que je te garde sous ma coupe. Tu étais à moi. A moi seul.
Le temps passait et tu t’accrochais. Tu as voulu devenir une fille bien. « Devenir une fille bien » c’était le but de toute jeune pimbêche dépucelée à 14 ans. Tu avais des projets débiles et irréalistes, tu voulais travailler dans le Social, devenir quelqu'un d'utile, hein salope. Moi je t’écoutais parler. J’en riais. J’étais tout ce que tu cherchais : "le-mec-bien", "la-chaussure-à-ton-pied". Je suis resté, j'avais pas fini de m'amuser.
Après, vint le tour de la bourgeoise bon chic bon genre dehors parce que dedans tu étais de plus en plus en plus soumise. Tu rentrais tous les soirs de ton petit bureau de comptable…Ouais exit les grands projets. Tu pourrais me remercier abrutie, même tes rêves je les ai brisés. Tous. Tu t'agitais autour de moi pour que je me sente bien. La chambre puait l’odeur des autres. Mais tu t’accrochais. Tu t’accrochais comme une chienne... pauvre pétasse. J'avais mon animal de compagnie et tu n'en valais pas plus à mes yeux. Avec un bon trou où enfoncer ma queue.
Ca ne m'amusait plus, j'avais fait le tour.
La nuit parfois je rêvais de toi, tu te faisais joliment défoncer par une voiture. Je voyais ton visage ensanglanté écrasé sur le sol et ton corps désarticulé, fracassé... Et toi comme une batarde en train d'agoniser.
Jamais une seule fois tu n'as doutée de moi hein ? Jamais ? Tu aurais dû. Grosse salope. Je te hais, je te dégueule. Vraiment je te dégueule c'est physique. Je voulais qu’un éclair de lucidité traverse pour une fois tes yeux avant de les crever avec tes doigts. Je voulais t’arracher cette langue qui n’a jamais protesté. Te faire entrer dans ce qui te sert de cervelle que je t'ai jamais aimée, que tout est de ta faute. Puis te fracasser le crâne et la réduire en bouillie et la répandre sur le sol cette putain de cervelle.
Mais tu t'es débrouillée seule hein. T'as décidé de percuter cette bagnole pour de vrai. T’as décidé de pisser le sang toute seule. Tu m’as pas laissé ce plaisir sale pute. Crève maintenant. Crève s’il te plait, fais ça pour moi.
LA ZONE -
Résumé : Nev et Astarté. Qu'est-ce qu'on pouvait attendre de ces deux-là, hormis une bonne bouse tiède et sans inspiration ? Je me régalais d'avance de pouvoir dézinguer cette chierie. Foiré, trois fois foiré. Le texte est nerveux et déborde d'agressivité incontrôlée, avec un narrateur en plein délire de toute-puissance qui écrase sa victime de tout son poids. C'est pas le texte du siècle mais c'est carrément comestible.
= chemin =
= résumé =
[ Nev et Astarté. Qu'est-ce qu'on pouvait attendre de ces deux-là, hormis une bonne bouse tiède et sans inspiration ? Je me régalais d'avance de pouvoir dézinguer cette chierie. Foiré, trois fois foiré. Le texte est nerveux et déborde d'agressivité incontrôlée, avec un narrateur en plein délire de toute-puissance qui écrase sa victime de tout son poids. C'est pas le texte du siècle mais c'est carrément comestible. ]
= biblio =
15/04/2008
04/02/2006
15/11/2005
09/02/2007
16/07/2006
20/06/2006
12/04/2006
T’as joué le jeu. Grosse conne. Je t’ai prise dans mes filets, tu avais les yeux aussi illuminés que ma bite dans ton cul le soir où je t’ai baisée.
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= commentaires =
Brut de décoffrage en plein tronche, ça m'a presque envoyé des pulsations d'adrénaline par endroits. C'est pas subtil, c'est pas nuancé, c'est tout dans ta gueule et crève et tant mieux. Je regrette quelques insultes qui tâchent, genre 'grosse salope', qui cadrent mal je trouve avec le complexe de supériorité et le mépris infini du bourreau pour sa victime. Quelques défaillances dans l'écriture aussi, mais rien de trop choquant. La fin est bien, on imagine ce salaud spolié de sa vengeance par le hasard, en train de fulminer tout seul. Carrément une bonne surprise ce texte, bravo à nos deux ovariennes.
Faut m'expliquer le titre par contre.
Alfred?
Référence à Hitchcock peut-être ?
C'est plus classe que Hitchbite quand même.
C'est un super texte à mes yeux aussi. Et ça m'a fait des frissons de dégoût vis à vis du destin et de l'humanité tout partout dans la poitrine. Bref. Ca tape au bide, c'est comme j'aime. Ca tape au bide sans être stupide, c'est surtout ça que j'aime, en fait. Au fond du bide.
Le titre c'était totalement aléatoire, le gars a une gueule à s'appeler Alfred. Enfin je crois.
En tout cas, tant qu'il restera sur terre des connasses soumises de ce type pour écarter les cuisses , nous pourrons continuer à être de bons amants respectables avec nos grosses bites et notre sens instinctif de la relation galante avec les dames , nous les vrais hommes.
l'avenir n'est pas si sombre que ça, finalement.
Je m'en tamponne du texte, mais j'ai bien passé 10min à essayer de lire l'encadré dans l'illustration.
Particulièrement chouette à lire après une journée à s'être éclaté les pupilles sur Ovide et Bonnefoy.
Les mères devraient raconter une histoire de la zone à leurs gosses pour qu'ils s'endorment. Le monde est mal fait, mais pas autant que ma bite.
Un peu trop haineux à mon goût, surtout ce soir où je me sens empli d'amour à l'endroit de tous les individus.
Une bonne branlette, et il n'y paraitra plus.
Je savais pas qu'on pouvait être trop haineux.
A part lui bien sûr : http://zone.apinc.org/auteur.php?pseudo=Haineux
Commentaire édité par nihil.
on peut : poemes_dtt.myblog.fr
Le titre c'était totalement aléatoire, le gars a une gueule à s'appeler Alfred. Enfin je crois.
Horrible ce texte....vraiment bien pensé et écrit
Presque jusqu'au bout j'ai cru que c'était un inédit autobiographique de Musset, mais j'ai eu un doute à "grosse salope". La pute facturée en euro aurait dû m'interpeller aussi, c'est vrai. Sinon, bonne lecture, ça a des tripes.
le texte est bien mais pas asser rentre dedans XD
Bonne surprise, mis à part le final twist dont on aurait pu se passer je trouve.
Bon texte qui prend aux tripes.
Pas mieux. Bordel, c'est _bien_.
Sympathique, sans plus. J'aime pas la fin, mais le ton du texte est d'une violence hallucinante de mauvaise foi : ce narrateur, veul et grinçant, égoïste et blaireau... On dirait Papa.