Souvenons nous de la Tragédie de Fabrice Morcail, Celui dont l' empreinte est au creux de chacune de nos chairs, en ces temps de cotérisation de sa cicatrice, ne perdons pas de vue l' ombre restant mille ans encore au dessus de notre épaule. Demandons pardon aux créateurs le reniement des sources d' esprit,d' espace et de temps mille ans encore. Notre devoir de soulever toujours ce fardeau non pas pour nous tapir dans la servitude, mais réclamer la clémence.
La supplier, la chanter, la saigner.
La saigner, la vivre, la danser.
La vomir, la danser, l' implorer
La sentir immoler l' impiété nous souillant, quitte a en perdre la vie.
Nous,éclairés de toutes sources artificielles préférons la mort à la décadence déja consumée.
Maudite soit la plus glorieuse imposture, celle de la soumission éternelle à notre propre grandeur, celle protégeant Icarus dans l' inconscience de ses ambitions malades, pérénisant ses échecs aux prix des vies naïves, dont la promesse de bénédiction céleste a failli et n' a pu empecher leur sacrifice. Maudite soit tu, candeur imbécile que dieu aime à admirer par ennui de son propre génie.
Alors que Damoclès se décida à récuperer le Glaive de son maitre et l' utiliser contre lui même, Fabrice Morcail rompit le crin le liant a la voûte céleste, l' arme Héroïque s' abatit sur nos têtes, mais aucune douleur ne se fit sentir, juste le soulagement de cette justesse inconsciente. La malédiction de raison fut levée ainsi, par la gracieuse et héroique témérité irréfléchie; valeur phare de l'ère glorieuse qui s' en suivit.
L' Epée fut laissée à l' abandon par tous, le fer rouillait au gré des pluies,fait symbolique du passé aux craintes révolues.
Le peuple connaissant l' ordre moral et libre du nouveau monde ainsi pris forme dans le métal et l' oxyde.Peuple au patriarche renié se lanca corps et déchet d'âme dans la course aux conquêtes de gloire volées à notre terre. Il ne s' inclinait plus que devant celui qu' il désirerais être, les plus glorieux érigeaient leur statut gagné bon gré, mal gré; dans le velours terni de l' apogée hierarchique ou dans le sang des paiens. La plus haute adulation vouée à Morcail s' exposait tous les quinze jours, et personne ne jugeait anormale l' impiété et l' horreur de cette infâme célébration:
A chaque rite de grâce à l' empereur, un citoyen aux réussites faisant honneur à la communauté devait sacrifier autant de faibles que d' instants de faiblesse qu' il eût dans sa vie, afin de laver son égo et d' absoudre toute forme de faiblesse impropre a ce statut de dominant durement acquis. Toute notre reconnaissance se vouait à l' empereur permettant de béatifier les plus méritants.
Ceux en assassinant un grand nombre étaient aimés du peuple car honnêtes hommes et prets a faire couler tout le sang d' une fange embourbée dans la faiblesse de corps et d' esprit afin de surélever leur nom et faire un plus grand honneur a leur Empereur Morcail.
Ceux n' en tuant qu' un ou personne semaient le doute parmi l' assistance; soit ils n' avient effectivement que de la force pure dans leur coeur valeureux en entrant sur le plateau de célébration, soit ils refusaient de tuer ce qu' ils voyaient comme innocents.
Ceci fut l' un des pire crimes envers soi même et envers l' ordre des choses dans l' Empire Populaire de Morcail.
Morcail seul décidait du statut de ce refus, et soit adoubait le candidat sous les bravos du peuple s' alignant docilement à la position de l' empereur, soit le mettait aux arrets et demandait un chatiment populaire.
Le plus apprécié d' entre tous était le Caroussel Exemplaire ou l' homme était d' abord frappé jusqu' a ce que le la première goutte de sang coule, puis attaché à un rocher pour voir ses os brisés a coups de masse, et une fois les membres émiéttés par le glorieux peuple, les chairs pendantes étaient brulées et les yeux arrachés, puis le corps mutilé était exposé en place publique ou Fabrice Morcail s' octroyait le privilège de mettre fin a leur souffrance d' une simple balle, au moment ou il le désirait.
Les cris de la gorge torturée était la base mélodique d' une symphonie jouée en l' honneur de la gloire imperiale, et ravissant les sens de tout le peuple.
Mis a part ces puissants refusant leur statut et donc lancant un affront à l' ordre de l' humanité, il y avait d' autres haïs, indignes d' exister.
Les femmes par exemple, les puissants haissaient les femmes plus que tout, c' était la tentation de faiblesse absolue et incarnée, la femme etait la chose rejetée de tous, et la reproduction bannie au sein de la sphère imperiale, et laissée aux faibles. Le sexe faible fut interdit de parole en public ou de toucher un homme sans son accord, et en cas de contradiction avec cette loi, la criminelle devait mutiler elle même ses attributs de féminité, sans émettre un seul son. Ce spectacle fut apprécié des castes moyennes et dénié par les plus hautes, car l' exposition d' un corps naturellement laid, une fois mutilé est trop impropre pour etre vu. Mais ces ordres superieurs acceptaient tout de même l' adoption des jeunes males engendrés par la harpie. Ces enfants servaient le plus souvent comme domestiques dans les appartements, jouets sexuels ou faire valoir auprès des autres notables. Les jeunes orphelines étaient soit jetées en pature aux chiens ou sous la "protection" de Morcail, qui les séquestrait jusqu' a ce qu' elles s' entredévorent pour survivre, puis il les fécondait avec ses plus proches courtisans, et une fois l' enfant né, la mère était soumise au Choix le plus cruel.
La republique Imperiale refusait toute forme de pitié ou d' altruisme, si un Citoyen décide d' en proteger un autre et que ce fait est rapporté aux magistrats, les contrevenants s' exposent a la sentence crée pour ces conditions: Le protecteur doit executer la personne qu'il eut protégé, quelque soit ses affinités ou liens de parenté, pour exprimer son refus, il n' a d' autres solutions que de se tirer une balle dans la tête et ainsi liberer son protégé. A chacune de ces sentences publiques, des paris sont pris aupres des Tribuns. Le jeu fut le premier loisir en ce temps. Sur le circuit de la démence, le jeu en est la broche central: Tous misaient sur un fait, un acte, eux même, etc...
Cent ans de cet ordre Glorieux et Rayonnant aux dessus des océans étaient déja passés, Fabrice Morcail, au sommet de sa Puissance militaire et culturelle déclinait physiquement. Le bouleversement divin pris forme alors que Morcail avait déja 153 ans
Un soir comme un autre, dans la capitale, soir ou la nuit tomba légèrement en avance sur les prévisions des astrologues. Mais en cette nuit fut froide et sans étoile, à l' exterieur, toute forme de lumière fut interdite, non pas par arrêté Imperial mais un dieu exigea lui même de Morcail de ne laisser aucune lumière allumée dans les rues de la cité. Morcail qui s' illustra et gagna sa place en défiant le Divin Ordre, rompit l' ordre de couvre feu et organisa un immense feu d' arttifice aux portes des villes ou tous, faibles comme puissants furent conviés. Ce fut la dernière Célébration sous une lumière athée, éblouissement humain aux couleurs vives et éphémères..
Tous aimaient Damoclès, et savaient que c' était le plus dévoué et intelligent des hommes, les enseignements de son maitre en firent un exemple, une fois mort et sanctifié des Dieux, il guida la piété et la soumission humaine avec le meme procédé qu' il subit de son vivant. Tous connaissaient l' existence d' une lame divine au dessus d' eux et vecurent trois mille ans sous son ombre, mais Morcail la fit chuter, afin de prouver à l' humanité entière sa bravoure. Damoclès chercha cent ans le glaive que son maitre lui confia, partout ou l' arme pouvait être il se rendit.
Puis au bout de cent ans, il la trouva, sa lame couverte de bris, recouverte de rouille orangée, a moitié enfouie de travers dans un sol rocailleux, et sur la garde, on fit simplement poser une plaque a la gloire de Morcail. Damoclès était furieux de voir ce qu' il considerait comme un don pour la sanité et l' intêret des peuples mortels. L' arme etait détruite, inutilisable, et Damoclès comme les dieux n' avaient qu' une hate: exiger réparation auprès de Fabrice Morcail.
Il n' y paraissait rien mais ce dernier se terrait de peur de la sentence divine, mais refusant toujours de demander pardon pour l' acte qui le créa, il ne pouvait rien faire d' autre que de sombrer dans la folie craintive totale. Il assassina lui même tous ses courtisans, sans avoir à se justifier, demanda la mort de tous les nouveaux nés, et vida sa maison de tout serviteur ou familier. Ses cauchemars devenaient progressivement ce qui lui dictait son état; chaque nuit, il révait de son accession à la gloire, ou il coupa le fil, mais en ses songes , la lame lui transpercait le crane, et le faisait tomber dans son arène de justice sous les cris de joies des femmes qu' il a violé, des hommes mutilés qu' il eut crées tout au long de son règne. Toujours dans ce même fantasme obsedant, le peuple réuni autour de lui réclamait son pardon, On eut dit que Morcail, durant ses nuits tourmentées hurlait des demandes de pitié de grâce, noyé dans ses pleurs. Mais une fois éveillé, il devait chaque jour de plus en plus agressif, paranoiaque et impitoyable.
Alors qu' a l' exterieur, on délégua un ministre pour remplacer le souverain s' étant mis a l' exil pour quelques jours. Ce ministre se nommait Sédiphore.
un changement.
Engeance avortée, filleul sans aile ni coeur;
Harpie maternelle survole ton berceau.
Enfant du déclin, enlaidi de ces tièdeurs,
Une moelle grisâtre coule de tes os.
Bouillon amèr, potion nourrissant les masses
Essence de ton corps ressourcée en tes sens,
Puis la décadence embourbée en tes crasses:
Retour déguisé des longs règnes de démence...
Làs des supplices, tes sujets se révoltent
D' un despote usurpé, des volontés d' emprunt.
Folle tyrannie aux aspects désinvoltes;
Veilles mortes pour pardonner les lendemains.
Chacun des jours prochains portera ton parfum,
Au coeur des effluves âcres imbibées d' apathie
Gris souvenir, heureux temps marqué sur ton teint:
Ce simulacre de passion pris dans l' ennui.
Non l' avènement de belles victoires:
Ces luttes héroïques n' eurent jamais lieu.
Retour au pays auréolé de gloire: Art
Où tous croiront à tes mille mensonges creux.
Enfin tu pourra nous brandir toutes les runes
Arrachées au corps de ta seule victime
Menacer: "Son destin est peine commune".
Je serais sourd a ta vérité de ce crime
LA ZONE -
"Recueillez moi sur vos tombeaux, et ceci pour la plus évidente des raisons: Je mérite l' attention portée à l' amas de croûte noirâtre qui me materialise. Quel délice de sentir son esprit embrumé de passions jalouses, mon si précieux égo déborde de l' écrin flasque et grotesque. L' homme aux essences de haines raisonnée se bénit des sujets à son courroux. L' autre délice se trouve dans l'état de paria, les convoitises portent sur le malheur, la catastrophe. Admirez moi affronter ma propre mort, plongez dans l' extase spectaculaire du plus beaux des combats, le dernier".
Le sommet du ravissement pyrotechnique nous fatalise, donne l' espoir de grandeur absolue d' une main et le brise aussitot de l' autre.
" Que notre plus belle heure soit l ultime" Voila le crédo des décadences, combien de majestés tombèrent au sommet d' une montagne d' or et de flammes, se briserent tous les os avant même l' ecrasement sur leur sol, ces terres conquises aux esclaves assoiffés de fer et de chairs froides ennemies? Combien encore de jugements pseudo-divins d' une vindicte patricide s' achevèrent dans un retour aux pires heures de la mémoire collective? Et combien de souverains se crevèrent les yeux pour ne voir plus que leur volonté et occulter ainsi les entraves de raison ou de folies?
Le sommet du ravissement pyrotechnique nous fatalise, donne l' espoir de grandeur absolue d' une main et le brise aussitot de l' autre.
" Que notre plus belle heure soit l ultime" Voila le crédo des décadences, combien de majestés tombèrent au sommet d' une montagne d' or et de flammes, se briserent tous les os avant même l' ecrasement sur leur sol, ces terres conquises aux esclaves assoiffés de fer et de chairs froides ennemies? Combien encore de jugements pseudo-divins d' une vindicte patricide s' achevèrent dans un retour aux pires heures de la mémoire collective? Et combien de souverains se crevèrent les yeux pour ne voir plus que leur volonté et occulter ainsi les entraves de raison ou de folies?
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Alors celui-là, j'arrive pas à déterminer si c'est un putain de chef d'oeuvre un peu trop rongé par l'emphase et les tentations de la poésie en prose, ou une merde sans nom d'adolescent ambitieux, à la manière de celles que je pouvais pondre à 16 ans.
L'un dans l'autre je crois que quand Saintshaka aura décidé de faire une vraie nouvelle sérieuse et un peu débarbouillée de toutes ces fioritures stylistiques boursouflées, il nous foutra une bonne branlée.
J'en suis même pas venu à la moitié, tellement c'est pompeux et lourd. Et pourtant très peu de textes me font cet effet-là.
En gros, je m'accorde avec la critique et le commentaire de nihil.
le début est assez chiant, imprécis, un peu "ado rebelle gothique"...et après la dictature Nero-style, Adolf-Style, Afronu-style, c'est assez divertissant, meme si "déja vu"..
On se perd!Le titre fait à merveille son travail.Cependant on pourrait croire que saintshaka essaye de trouver un milieu entre ces premiers textes publiés sur la zone et les derniers,malheuresement l'éssai n'est pas au point.
Dommage,essaye encore...
Deuxième fois que j'essaye, toujours pas réussi à le lire.
Mais pour prouver que j'ai tenté le coup, voici extrait, en exclusivité pour ceux qui essayeront après moi, le message secret codé dans ce texte :
"Engeance avortée coule nourrissant tes sens : seule est commune vérité"
Commentaire édité par Dourak Smerdiakov.
Commentaire édité par Dourak Smerdiakov.
J'ai essayé plus de deux fois, mais à chaque fois je vais dans un autre onglet et je me mets à faire autre chose. Ce texte est maudit.