L'oeuvre du temps, les frémissements de la sève, ou le raval du déchu n'écornent pas la Gravité. Parce qu'elle est morte, la feuille tombe. Parce qu'elle est morte et qu'elle tombe, et que c'est parce qu'elle morte qu'elle tombe, sa chute est éternelle. Mais figée dans l'éternité, elle la conduit bien jusqu'à l'humus fertile.
Et chaque instant logique de chaque chaîne est un référentiel, dont la capacité d'engendrance est limitée au plus par l'identique, et au moins par le paramètre, proscrivant tout cycle nihiliste. Les univers éclosent par milliers sous la jeune brise d'un soir d'automne, dont la morne hypothèse s'effacera un petit matin d'hiver.
Penser, c'est probablement plus.
Mais le cerveau n'est pas organe à penser. Et ce sont les profiteurs-du-système de tous temps qui nous ont persuadés du contraire.
Le cul sur la chaise. Les mains dans les poches. La tête dans les étoiles.
La transcendance n'est qu'hasard, et inversement. Si son fruit est exquis, le joueur perd toujours, jusqu'au suicide. Et c'est en apprenant par coeur qu'on remplit le frigo et l'album photo.
Un anus ne peut pas.
C'est un pion de monopoly. Le jaune. Mais tout le monde s'en fout, et lui le premier. Il regarde avec angoisse le dé rouler.
Il sait le plateau.
Il sait, jusqu'au bout de ses fibres, qu'un 5 l'obligerait à payer. 3 maisons - Rue de la Paix - Propriétaire : le bleu.
Et il se souvient, il y a 2 tours, à peine, avoir décidé de payer pour l'achat d'un hôtel. Comme à chaque fois, la souffrance l'a pris aux tripes, le vidant de sa substance. Les billets sont remontés de ses entrailles, tranchant et brûlant, arrachant des petits bouts, lacérant sa gorge, et s'extirpant l'un après l'autre hors de sa bouche, dans une terrible quinte de toux, accompagné de sang et de pus. Puis les vomissements, entrecoupés de gémissements rauques, jusqu'à l'épuisement.
Et comme à chaque fois, jetté à terre par la douleur, la gueule contre le pavé, il a trouvé la force de se redresser, de ramasser les billets et de les tendre, le bras secoué par la toux et les spasmes de douleurs.
Aussi atroce fut-elle, il n'a pas regretté d'avoir choisi cette souffrance, car il a vu un de ses semblables sortir ses dernier billets, et vomir, revomir, implorant desespéramment le billet sauveur, jusqu'à mourir finalement, sous les crachats et les rires des autres.
Un seul doit triompher. Et il faudra payer pour être celui là.
Il regarde le dès et calcule ses options, le ventre noué par la peur. Ne jamais perdre de vue quelle partie se joue sous nos yeux.
De haut en bas.
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PN t'as encore perdu de la thune au poker???
sinon le texte:bien conçu, bein écrit, bien louche....
la vie est un jeu de cons à la fin duquel tout le monde finit par perdre et se decomposer pour laisser d'autres pousser sur nos cadavres,c'est ça?
je crois qu'on se fout totalement de ce que peut être le trajet d'une feuille morte, on sait de toutes façons que le texte qu'elle contient finira sur la zone.
J'ai rien compri à la partie sur les anus et les frigos, mais ça m'a pas empéchée de bien aimer. L'enracinement dans jeu, l'angoisse du personnage, sa répugnance à lâcher deux trois billets à l'adversaire, tout ça c'est vraiment bien rendu, rapidement et sans fioritures, et c'est très bien comme ça.
Du coup je vais aller lire les autres textes de prototruc, tiens.
" si on prend 10 personnes. y en a une qui comprend le binaire alors que la seconde n'y entrave que dalle. En ce qui me conserne je ne comprend ni cette anecdote ni ce texte ni ce que je fous ici."
lisay may textes é dihtes que c'ay bi1
merci.
Ceci étant, bonjour.
Le prochain ne sera pas chiant. J'essaierai.
ou pas