Le principe est simple : il suffit de parcourir le texte sans chercher à appréhender un quelconque sens profond, un message caché. Se laisser aller à la contemplation passive, suivre les phrases sans leur prêter une signification qu'elles n'ont pas. C'est comme une musique d'ambiance, qui passe sans difficulté à l'arrière-plan de la conscience. Une sorte de poésie en prose pervertie, basée sur des sonorités et des rythmes. Le lecteur peut se permettre de penser à autre chose en lisant ce texte. Il n'y a pas de sens ou de message caché. Il suffit de lire sans lire, se laisser porter sans arrière-pensée. Le texte est conçu comme une spirale vers l’extrême simplification intellectuelle, une litanie incapacitante. Il appelle explicitement à se retrancher dans une torpeur passive, mais ne fonctionne que si lecteur le veut bien, et se laisse entraîner de son plein gré sans résister.
C'est comme une perte de conscience inévitable. Il s’agit de lire sans lire, comme une litanie vide de sens, se laisser bercer, sans en rien perdre, et se laisser porter. Non pas survoler, mais se laisser submerger. Oublier chaque passage au fil de la lecture, chaque phrase une fois lue, et l'oublier. Il n’y a pas de sens caché, pas de vérité, rien qu’un flot de sensations répétitives et démultipliées. Nous y sommes : entrez en vous-mêmes.
Les rythmes s’aplanissent peu à peu, le mouvement s'étire mollement à l'infini et ralentit jusqu’à l’immobilisme. Les mots se font atones, sans substance ni profondeur. Ils sont choisis comme des enveloppes creuses. S'enfoncer peu à peu dans le silence, se décharger de toute forme de pensée structurée. Pas de vérité, pas de sens caché. Une forme d'opacité. C'est comme une symphonie arythmique, chaque seconde plus insistante. C'est plus qu'un endormissement, c’est une plongée volontaire dans le mutisme.
Le texte s’adresse à ceux qui n’ont plus rien à offrir au monde, ni rien à en recevoir. Il en appelle clairement à la pulsion d’anéantissement qui couve en chacun de nous. Chaque phrase cesse d'être sitôt évoquée. Vouée aux fin-fonds obscurs de l'inconscient. Destinée à l'oubli sitôt évoquée, dès qu'on passe à la suivante. Les phrases s’allongent à l’infini ou se délitent dans un flux et reflux répétitif. Encore. Se laisser aller et emporter et porter. Tout oublier sans regret. Le texte se présente comme une déconstruction systématique de toute logique, de toute pensée structurée, de toute logique. Oublier. Comme une litanie vide de sens, sans rien vide de sens. Oublier. Il s’agit de lire sans lire, se laisser aller, et perdre pied se laisser séduire. Et perdre pied. Et lire sans lire, et se laisser aller, et se laisser aller, lire sans lire. Perdre pied. Flux et reflux, pulsation obsessionnelle. Une initiation à la non-connaissance une lente progression vers la perte de conscience. Et la nuit s’installe, en chacun de nous. Ni sens à découvrir, ni vérité cachée.
Il faut disparaître, il n’y a plus rien et plus personne, plus personne, plus de raison d’être. Il s'agit d'identité abolie, d'individualité effacée. Se laisser envelopper par les mots répétés se replient se retournent et s’enlacent et disparaissent. Abandonne, d'autre réflexe de survie maladroite. Convulsion anéantie cesse de vouloir CROIRE la réalité n’existe pas pas pas c’est une illusion de la conscience au néant.
Le texte sous-entexte entend sous-entend qu’au fond de nous derrière de fragiles parois au fond de nous parois de civilisation de nous, l’animal primal, sang soif de sang ne demande qu’à ressurgir. Le texte suggère de se rendre volontairement autiste, il s’adresse à ceux qui n’ont rien offrir au monde, rien en recevoir. Il appelle pulsion anéantissement couve chacun de nous... Nous...
Aucune importance. Faire le vide, évacuer la conscience, faire le mort insistance et s'échapper. Il n’y personne. Sonne sens. Ni pour écrire pour lire. Personne n'est plus là ni personne n'est plus rien. Enfin prisonnier langueur sans fin. Il FAUT. S'échapper hors de réalité happer personne. Rien à y faire, personne, rien à y vivre. Il s’agit de lire sans lire, de vivre sans lire sans vivre sans personne ni personne hormis des putains de machines éteintes. Les phrases étreintes sonnent ne personne se raccourcissent se simplifient. Encore. Et encore. Plus de sens, sensation signification n’est plus. Se délitent sans même supposer prendre un sens qui leur est refusé. Se laisser aveugler par la propagande du VIDE. Il faut se laisser aller au vide au vide il n’y a pas de fin de fin. Le rythme se ralentit à l'extrême et se traîne et s'emballe à nouveau. Encore un peu plus personne ni rien ni personne. Et les mots, lancinants et lents et interminableslentementsnesefinissentjamais et traînants, se perdent dans l’obscurité s’éteignent.
Au fond, la bête, s’échapper s’enfoncer. Et perdre pied. Bruit blanc sursaturé, sirènes d'alarme de mort de PUTAINS de machines éteintes. Se replier sur soi-même, et tiré attiré vers le fond et tomber comme une pierre, compacte, inerte. Tomber sombrer et se laisser aller et tomber personne ni rien. Claquements de mâchoires carnage. Plus aucune résistance rien. Refermer, aller aller et se laisser aller, accepter le marché ni sens caché ni détruit, ni sens caché ni démoli, chair broyée, os explosé chant de meurtre de sang.
Ces lire que vous mots votre guide, votre unique lisez mots point de repère père dans ce désordre antilittéraire. Ils font s’agiter et saturent des stridences de concepts décousus, de de de concepts final qui, au mèneront, ne vous utiles inutiles rien. Vous n’avez plus d’autre d’autre mèneront à laisser sombrer dans ce mani est pulation festement une votre esprit prit manifestepulsation de MORT. La fuite possible impossible est à présent imprésent : vous êtes libres de tout contrôle sous désormais libre le sens plus nonrienpersonnevide. Vous désorcontrole penser penser, RAGE mais le texte sous désordre, FRACAS pour les vous se perdront vous perdirent et perdront et diront labyrinthe de notions, cohérence contraintes obsessions à jajamaismais. Inutile jeu réflexplusion vide chercher le sang sens rien’est. VOUS. VOUS. Vos nerfs votre mental votre perception, un jeu de mort et eux massacre sensoriel obscurité prisocurité l’obscénité macabre, votre perception mentale perception dissection mentale et INFECTION infestation et démolition, vous oubliez relative brutale toute conscience information VOUS VOTRE VOUS : le texte est votre conscience, oubliez tout votre conscience et le texte
La fragile barrière qui s’opposait vous moi au VIOL de votre ESPRIT par les mots s’est rompue les motsmotsmotsmots, a éclaté sans le moindre soursdsourdsourd BRUIT. Se retranchertrancher en une prison vide pas de son interne, une horde de carnassiers qui se battent derrière la porte noire la rage des prédateurs, vide de sensensentisaon interne et vdie de concsenice praatisaire insconsciencevide. La démolition répitéitionédmloition systématique de toutoute fmore de structurCeci est un appel au néant, une ode au vide. Vide vide Entendez-moi, du plus profond de vos psychés éteintes, entendez-moi, ode au vide, une ode au vide, laissez libérez la bête qui se cache derrière vos yeux vides et vides encore
Entraizznné tour malgré tour vous tour dans ce tourbillon billon sensations de malgré vous macabre accable lire sans lire, vous ne saisissez vous ne macabre vous ne entraîné, le glisse snes sécahppe, tour malgré tour plus qu’à grand peine ces non-évènements nements ments évènepeine qui se conscience au sein brûlant brutal de sa déroulent de votre texte votre contexte sciencetexte. mains ensanglantées tendues et stridences stridences et mains ensanglantéessetendentstridencestridenstriden Suivre des phrases, quelles phrases, les laisser se suivre sans prêter signification phases. Entrez en vous-mêmes, et soyez effrayés du vide qui y règne entendez-moi qu‘il saigne qu'il crève. HUMAINS. VIVANTS. Les organes crient a nu sanglants remuants. Identité est votre titéperdue, sous ce torrent idennoyéetité perdue tité de se répètententententent qui jusqu’à ce QU'ILS crèvent tous qui jusqu’jusqu’à mots plus rien ce que de sens sens n’ait de sens hormis ce désordre dans vide votre vide esprit vide. Désordre dnas vorte eprsit. Désordre dans vdie vtore nosnens n’espritplus. Désordre pris vtroe vtore esprit. Espritprieprieprieprie dézzzchrfffffffff…. …. ……..
carcasses - brisées - éventrées claquements - mâchoires - saturation - sursaturation claquements - mâchoires des - bêtes - partout - des - bêtes se répandent se répandent se répandent - sur - le - monde - rage funeste noire un monde sombre HUMAINS VIVANTS
épaves humaines démembrées déchirées bruit blanc consumée violence organisme plié révulsé douleur douleur
TOUS TOUS TOUS. TOUS les punir tous pour leur faute, celle d’être HUMAINS et celle d'être VIVANTS Et me punir moi-même de cette même faute pulsationinterminablelaguerretotalesurl’humanité - lahainedelavietoustoustousilsdoiventtouscesserd’existerne - plusvivrearrêtercetorganismequisereproduit - semultiplieenvahitlemondel’humanitéNEdoit - PLUSEXISTERl’humanitéNEdoitPLUSETREplusRIENRIENRIEN - lesdétuiretouscarnagesanglantultimeboucherieilsdoivent - mourirtousmouriretdisparaîtresansaucunretourverslenéant - néantnéantNEANTNEANTNEANT
Résumé : Ce texte expérimental est avant tout musical : jeux sur les rythmes, les structures, les sonorités. C'est de la poésie en prose hypnotique, dézinguée en chemin par quelques idées neuves tirées des musiques qu'on écoute. Il ne fonctionne hélas pas aussi bien qu'on aurait voulu, et on serait bien en peine de le décrire comme un bon ou un mauvais texte. C'est sans doute entre le pénible et l'intéressant.
= chemin =
= résumé =
[ Ce texte expérimental est avant tout musical : jeux sur les rythmes, les structures, les sonorités. C'est de la poésie en prose hypnotique, dézinguée en chemin par quelques idées neuves tirées des musiques qu'on écoute. Il ne fonctionne hélas pas aussi bien qu'on aurait voulu, et on serait bien en peine de le décrire comme un bon ou un mauvais texte. C'est sans doute entre le pénible et l'intéressant. ]
= biblio =
04/09/2022
23/12/2021
12/07/2021
10/08/2017
06/06/2017
02/05/2007
05/12/2006
30/10/2006
20/07/2006
05/10/2006
02/03/2006
08/02/2006
01/12/2005
Ce texte est un exercice de style et ne s'encombre ni d'intrigue ni de personnages. Il s'adresse directement au lecteur sans passer par le biais de la fiction. Une lecture correcte réclame de sa part une certaine forme de docilité, de soumission : il lui faut accepter quelques consignes sans chercher à les comprendre. C'est une sorte de jeu à sens unique, qui ne fonctionne que si le lecteur accepte ces règles édictées, se résigne à les suivre et se laisse emporter. Cesser d’être, se soumettre.
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
Attention, ce texte peut nuire au salut de votre âme.
On dirait du Burroughs ayant remplacé l'héro par de la Vittel.
C'est difficle de commenter un texte dont on doit oublier instantanément tous les passages sitôt lus. Alors je vais commenter le traité cathare de Bartholomé de Carcassonne.
L'auteur déblatère sans le moindre style de la première à la dernière page. C'est sans fioritures, sans couleur, sans esprit. On est bien en peine de comprendre qu'un si méchant traité ait pu cartonner au pays des troubadours. Sur le fond, la mauvaise foi et les erreurs d'interprétation suintent du papier telle la mesquinerie d'une eau-de-vie capitaliste. Cet auteur n'a aucune connaissance, même superficielle, des livres saints. À ne pas publier, même sous prétexte de réfutation.
Ce truc traine à l'état d'ébauche depuis longtemps et a subi pas mal de mutations avant d'atteindre sa forme actuelle. J'ai lancé un premier jet y a presque un an et devant mon incapacité à en faire quelque chose de valable, je l'ai fait circuler entre différentes mains. Comme c'était une expérience plus musicale que littéraire, je me suis payé les services de deux accros de zique, Womble et Nounourz. On a chacun vu une possibilité d'exprimer des motifs musicaux dans le texte : moi en temps qu'adepte d'ambient sombre et d'industriel bourrin, j'ai structuré le bidule comme une montagne russe où les passages hypnotiques se mêlent d'accès de brutalité. Nounourz, grand fan de breakcore, s'est empressé de déstructurer et de bordéliser tout ça avec des jeux sur les mots qui rappeleront des choses à ceux qui connaissent Venetian Snares, et Womble, fan de rock et de métal a fait jouer sa science des rythmiques et des sonorités pour homogénéiser l'ensemble. Je pense que les trois tendances se sentent dans le résultat, sans qu'on en soit venus à se taper sur la gueule.
Moi et Nounourz, en grands amateurs d'interactions entre auteur et lecteur (cf Le texte dont je suis le héros ou C'est celui lit qui y est par exemple) on a pensé le truc comme un jeu pervers dont le lecteur deviendrait la victime. On savait dès le départ que ça fonctionnerait pas, que le lecteur mettrait une sorte de distance de sécurité entre lui et le texte, mais on espère au moins qu'il comprendra où on voulait en venir.
Sans la mort de Nounourz on serait surement encore en train de fignoler le truc pour lui donner un vrai impact, là on a du se satisfaire d'un compromis intéressant mais encore assez loin de nos ambitions d'origine.
Je suis au moins content du chaos psychotique de la fin, et d'une progression qui me paraît homogène. Reste que non, comme on s'en doutait bien, au final le lecteur n'a pas explosé comme prévu. Celui qui s'accroche jusqu'au bout trouvera sûrement ça éprouvant, ce qui me satisferait déjà amplement.
J'ai dès le début essayé, comme le conseillait l'intro, de lire ça comme l'annuaire.
Reste que plus j'ai avancé dans le texte, plus il m'a happé, les mots se succédaient et résonnaient dans ma tête, et donc je confirme qu'on ressent assez bien la sorte de manipulation musicale que ce texte a subi. Et moi qui n'était pas très chaud pour lire, j'étais vraiment déçu quand j'ai terminé ma lecture. Ça m'a laissé comme hébété.
Donc, oui nihil, ça marche, au moins pour les plus impressionnables des lecteurs, tels que moi.
J'ai l'impression de m'être laissé prendre au jeu facile faciles des compliments, sans prendre en compte les défauts de ce texte. Et pourtant, la raison en est simple : je n'en ai vraiment pas retenu grand-chose. Tout ce que j'ai ressenti à la fin de ma lecture, c'est une sorte (vraiment une sorte, le mot que je vais employer n'est certainement pas exact) de malaise.
Et si c'est l'objectif de ce texte, et je pense que ça l'est, alors il est excellent. Tout bonnement, excellent.
Et putain, Nounourz va vraiment manquer à mes yeux de lecteur.
Ca commence comme une intro de pièce de théatre conceptuelle (en bleu), puis ça se poursuit comme un cours de yoga à 30€, planant, dans le genre "Vous allez trouver votre animal porteur de force" mais trop répétitif sur la fin. Mais, youpi voilà le style syndrome de la tourette qui sauve le truc au moment où ça allait devenir chiant.
Progression bien maitrisée d'ailleurs, puisqu'on ne la sent pas venir. L'aspect musical ressort super bien en particulier sur les pauses-déchainementsnévrotiqueshahahaglabahey! de la fin.
Au final, c'est un texte/objet sympa et même le contenu deviens interessant, enfin surtout à la fin quand ça devient un peu plus couillu. Peut-être un peu trop "guidé" (J'ai pas d'autre qualificatif sous la main) mais ça disons que c'est pour s'écraser des abdoments de diptères sous la peau du prépuce (Ou pour devenir glaüxien, au choix)
Contenu vite oublié par contre, je me rappelle que ça parle de néant. Pas mal du tout, ça valait le coup de le faire.
Merde. Quelqu'un va finir par se rendre compte que je ne commente que les textes de nihil.
Par contre de là à mettre l'illustration de ce texte sur la page d'accueil, moi je dis stop, là, hein.
Pourquoi, t'as envie de monter un genre de CSA pour la zone, une instance en charge de contrôler les abus ?
Pour ce qui concerne le contenu dont vous avez du mal à vous souvenir, il n'y en a pas à ma connaissance, à part un genre de message discret cité (mais quelque peu déformé) dans le texte.
"Les buddhas parlent du dharma de la vacuité afin de détruire les vues fauses. Mais si vous vous attachez à la vacuité, les Buddhas eux-mêmes ne peuvent plus rien pour vous."
feedback du gars fatigué après une dure journée de travail :
J'ai laché à la moitié, quand ca devient un peu compliqué avec des mots collés les uns aux autres.
J'ai apprécié au départ la confort de lecture, style très fluide, assez explicatif qui, de temps en temps, effleure la frontière du barbant mais se rattrappe toujours à temps.
Devient effectivement limite bobo zen à un moment.
Après ben ouais c'est le coté "annoncé" qui m'a géné. Parce que dans mon esprit je peux pas m'empêcher de me dire "ah ouais tu veux faire ça ? ben voyons voir ça", du coup ca me met dans un état où je joue le jeu tout en évaluant s'il en vaut vraiment la chandelle. Pas bon.
On sent que c'est vraiment léché, j'apprécie l'effort sur la forme mais j'ai pas aimé les changements, les majuscules, les italiques... c'est sans doute fait exprès pour provoquer des ruptures. Toutefois dans la musique quand y a un break c'est censé pulser derrière. Ben là pas trop... Enfin moi, dans tout les cas, ça m'a viré du texte.
Je me rappelle d'une nouvelle de Nabokov ou il raconte une histoire avec une intrigue et tout ce qui fait une trame traditionnelle, il parle de ses personnages à la troisième personne et tu te prend dans l'histoire, t'essaie d'anticiper ce qui va se passer et surtout te te crois malin de deviner la chute. A ce moment là, au moment où tu te crois le plus malin dans ta lecture, Nabokov s'adresse directement à toi, il arrête son histoire et interpelle le lecteur, et là, il te raconte exactement ce que tu as dans la tête. Exactement. Au moment où tu te croyais le plus malin et vraiment trop finaud le gars te démontre qu'il sait pile poil ce que tu penses et commet tu t'y est pris pour penser ça. Balaise. Et tu te rend compte qu'il t'as fait partir dans une histoire juste pour te montrer qu'il pouvait te retourner le cerveau et ensuite il te raconte la fin de l'histoire et finalement c'est pas du tout ce à quoi tu pensais. Vriament balaise. En partie, à mon avis, parce qu'il n'y a aucun effet d'annonce et une , disons, grande maîtrise psychologique.
Je tartine là dessus pour dire qu'à mon avis (ouuuuuaais mon avis est intéressant !), votre tentative part à l'envers. Au lieu de se démontrer d'elle-même elle s'annonce et, logiquement, déçoit.
La recherche du final twist ultime était pas dans nos plans, mais je pige bien ton objection, et je suis d'accord. Mais ce système d'annoncer à l'avance le truc, fait partie du jeu et du concept, et tant pis s'il engendre forcément une déception et une frustration. Et je peux dire qu'on a un peu diminué cet aspect depuis la première version.
Je suis déçu, personne n'est encore mort après avoir lu le texte...
Autrement, pour mon premier texte en collaboration sur la Zone, je reconnais que j'ai pas mal lutté pour le travailler. S'amuser avec les sonorités fait bien plaisir, mais éviter le pur ennui en évitant à tout prix de raconter quelque chose est assez chiant. Sûr que si Nounourz était encore dans le coin on aurait pu faire plus abouti.
Autrement, je trouve que c'est d'autant mieux si le texte engendre une frustration, le concept l'implique.
Enfin, c'est ma très grande faute si ce texte n'ests publié que maintenant. J'ai mis un demi-éternité à renvoyer ma dernière version à Nihil. Voilà, j'ai péché, j'expie, je vais faire 523 pipes à Saint-Pierre en espérant qu'il mepardonne et qu'il m'offre du dentifrice...
J'ai beaucoup apprecié. L'effet d'annonce ne m'a pas géné. On se sent bercé par les mots. J'aime.
Par contre je n'ai absolument pas reconnu les trois styles musicaux explicités par nihil. Je l'ai plutot ressentit comme un dub planant et dépressif virant à l'angoisse. Peut etre l'effet de mon propre fond sonore à la lecture.
Ca fait trois plombes que je cherche un défaut... euh...
je vais continuer
ah ça y est : j'aime pas le titre.
ça ne m'étonne guère de voir Nounourz en auiteur à cette chose...Il y a un parallèle évident à faire entre la dimension "sensitive" "impresionniste", mentale, psychotique de ce texte et....quelques styles de musiques qui reproduisent à leur manière ce genre de choses : tribe, psytrance, speedcore, hardcore français (par exemple radium...)...des styles affectionnés par Nourz à ce que je sache.
Bref. J'aime bien bien. MAis ça rend quand même mieux en zic.
Au pire on pourrait en faire les paroles d'un morceau destiné aux punks à chien sous lsd.
ps: je viens de liure plus haut pour le breakcore
venetian snares ok
à tester aussi, mais pas en breakcore
navicon tortures technologies (là le problème est que c'est limite inaudible)
(Cuizinier )
Minuit dans mon lit, lis ce livre puis le termine.
Deux heures trente : ce dvd des kourtrajmé de Kim Chapiron me tente
Une heure après : pane, nutella, un verre de lait
Et ma jolie barbe rousse en guise de ramasse miette.
Je pense que ça arrive, roule cette weed retourne sous ma couette des tortues ninja.
Ferme les yeux sur mon radio réveil puis réfléchis comme un défaitiste,
Tourne sans arrêt dans mon lit,
J’essaye de trouver la bonne position.
Cinq heures du mat j’ai des frissons
Me relève puis réchauffe cette part de pizza.
Sept heures dix : bon appétit, multiplications, huit fois huit,
J’essaye de trouver la bonne solution.
Huit heures six : sur le trône du roi est un rôle de choix
J’interprète comme un dieu, maintenant ça va mieux.
Finie la chiasse, tire la chasse.
Dix heures : écris un texte sur l’inceste, surporno car sans prendre de
pincettes, tandis que la fin De ce texte se détermine.
Midi dans mon lit, lis ce livre puis le termine.
(Teki Latex )
Les longs soirs d'hiver j'apprends à mon chat à marcher sur les pattes de derrière.
Je prends un somnifère et je refuse de dormir.
J’espère mourir pour toujours, et ressusciter chaque soir.
Avant chaque concert j'apprends à mon chat à marcher sur les pattes de derrière
Pour qu'il devienne un lémurien, ses limites pousser plus loin.
Lorsqu’il arrive à faire un pas je le félicite et après plus rien.
J’aimerais ne pas être le seul à faire des efforts mais je désespère
Et c'est sans espoir que j'apprends à mon chat à marcher sur les pattes de derrière.
La télé allumée j'apprends sur les pattes de derrière à mon chat à marcher.
Ça laisse un fond sonore assez fort pour couvrir la machine à laver.
“Très Chasse”, “Histoires Naturelles”, “Voisin Voisine” et “Le Prince de Bel Air”,
ce que je préfère, C'est apprendre à mon chat à marcher sur les pattes de derrière
(Tido Berman)
Si toi aussi
Tu adores mettre le son très fort la nuit et que t'as la bougeotte,
Ton voisin gueule attrape un rouge gorge,
Va prendre une douche froide,
Retire ta couche crade,
Ressors tout frais
Si t'as épuisé tous les numéros de ton calepin, il y a toujours une biatch qui traîne
Donc baise-la
Ou enfonce le poids de ta corpulence dans ton matelas
Si tu me connais
Appelle-moi mon mobile phone est close,
Je prends des calmants en cacheton pour ne pas m'endormir à sept heures du mat'
Ou je m'amuse avec mes machines jusqu'à dix ensuite
Je m'arrache dans des afters m'écroule dans des taxis un vrai vampire
À la lumière du jour je sors les lunettes de soleil
Arrive à la boulangerie la ville se réveille,
Sur un plateau mes croissants je me décongèle,
Chocolat chaud marmelade de groseille,
Je me couche et ronfle, lourd est mon sommeil,
Les stores baissés, quinze heure trente,
L'interphone me lève...
(avec la musique rap electro ça donne mieux)
doux poeme psyké sombre comme une musique sans rythme mais qui qui berce la personne... enchevetrement de mots sans sans mais avec sans... fusion du logique et de l'ilogique comme un brise vous souflant les cheuveux dans le vent comme une vague qui vous emporte vers le large ce texte est ou n'est pas pour la personne qui la lit un reve eveillé.
nan c'est musique sons binaire moi en temps qu'artiste je dirais plutot broken beat ou experimental
tu ne peux pas comparé avec du hardcore ou speedcore le broken beat serais la musique comparable musique qui berce avec un flo de break sans vrai sans sans mesure désarticulé libre de son aussi diférement que ressenblent un musique libre libre de sans mais qui est si entrainente
ps:faut arreté avec le french core tu vois si toi disk dur est infecté par cette musique prend le leve un truc circulaire qu'il y a dans un de tes petite piece met le dedans et tire un petit embout en plastic qui permetra d'entendre un son du style crrrrrrrrshiiiiiiiiiii et voila tu aura sauvé un peu plus notre underground a nous!!! ;-)
pas encore lu mais juste pour signaler que Nourz a aussi collaboré au dernier N3rdz à paraitre un jour j'espère...
Ah il reste des bouts non publiés de lui ? Je me souvenais plus, c'est possible.
Ben je regrette mais moi je trouve juste ça chiant. Soit j'ai pas les goûts musicaux qu'il faut, soit j'ai un pare-feu trop efficace en avant du cortex, soit ce genre de tentatives est en soi foireux. Je ne dis pas que ça ne vaut pas la peine d'essayer, apparemment y a d'ailleurs des gens qui apprécient, mais pour moi c'est bof.
J'apprécie l'idée et le travail mais ça n'a pas suffit pour que j'aille jusqu'au bout du texte malgré plusieurs tentatives.
Beaucoup aimé l'intention. Le début est ce qui me plaît le plus, pour ma part ; l'introduction au texte qui se révèle peu à peu être le texte, et le lien artificiel "nous y sommes" qui en fait n'est pas le seuil ou la borne marquée "début" du texte mais une marque "milieu", c'est très bon, je trouve.
En revanche j'aime beaucoup moins les fuites vers la violence et, surtout, vers une forme de tentative de prise de contrôle du lecteur. Pas tant parce que ça ne marche pas, et là comme tu dis, ça n'aurait jamais marché, à l'écrit ; on a tous des barrières dont on reste plus ou moins maître. Dit ou mis en musique, là, bien foutu et achevé, ça pourrait marcher. Mais c'est pas neuf... Le subliminal, c'est vieux comme la communication. Donc pour moi, ça ne suffirait pas à justifier le texte.
Ce qui le justifie à mes yeux, c'est, à elle seule, l'entreprise de déconstruction du sens et du langage. Rien de neuf ni de transcendant non plus, mais ça me fout la gaule, la même que quand je lis L'Innommable de Beckett. Le principe me fout la gaule. Du coup, j'aurais vraiment adoré le texte s'il avait pris l'ampleur qu'il mérite sur ce point : quelque chose d'immense, de très long, car de très progressif. La même progression, mais en beaucoup plus insensible, peu à peu, sans qu'on s'en aperçoive vraiment ; beaucoup plus régulier aussi, sans les accès de furie.
Sans la fin non plus, que de mon côté, je n'aime pas du tout. Ca m'a énormément déçu, parce
[putain, mon ordi qui veut redémarrer à la volée comme ça pendant que j'écris, le gros fils de pute]
parce que ça romp le rythme, et que c'est le côté très naïf du texte.
Mais ça demeure un très bon texte à mes yeux. Disons que ça aurait pu être un texte surlittéraire ultime, et que là j'aurais offert mon corps et tout ce qu'il contient aux trois auteurs à la fois.
j'ai perdu 30 lignes de commentaire de texte à cause d'une majuscule à mon pseudo et je me sens un peu comme si ce temps précieux avait été dérobé à ma vie et que sur mon lit d'agonie la faucheuse se pointait 10 minutes à l'avance... enfin bon...
En gros je disais qu'étant donné que j'étais un piètre lecteur ce texte ne m'avait pas touché car je ne suis revenu à la lecture que très tard et ce exclusivement dans le cadre zonard et que donc je n'étais pas doté des outils du lecteur aguerri, ceux là même qui sont retournés contre leur propre détenteur dans le cadre de texte d'une pour l'hypnotiser et de deux pour lui niquer le cerveau à grand renforts d' images subliminales... Ce texte donc pour moi se base sur un postulat faux : tous les lecteurs ont une manière normalisée d'aborder un texte. Comme je biglouche j'arrive a commencer un texte avec un oeil du debut et avec l'autre oeil de la fin et donc çà n'a eu aucun effet sur moi à part BEUARRRGGLLLLLLL !
Ah ouais tout s'explique
Personne ne peut mourir ou s'endormir à cette lecture, juste se demander si ses auteurs sont farcis.
Au début je croyais que c'était une marade autour d'une bouteille, mais il s'avère que le temps à pondre ça lui ôte l'excuse de la spontanéité.
ça me rappelle Jules Paressant, un artiste peintre coté, mais qui, vers la fin de sa vie, pétait les plombs, sans doute les effets du rhum avec lequel il soignait son mal. Son inspiration débile le poussait à peindre les reflets de sa télé éteinte, et il gardait ses palettes pour les exposer !
D'art d'art, vous était présenté aujourd'hui par Ange Verhell, merci Ange
voici un commentaire constructif :
c long et c nul
Ce texte est fantastique, sincèrement.
Je sais pas si ça a l'effet voulu, je sais plus quel était l'effet voulu, d'ailleurs. La seule musique que j'entends, c'est celle que j'ai dans les oreilles, et l'idée de départ, de toutes façons, me semble complètement irréalisable - stupide.
Mais bordel, le résultat est génial.
Je viens de relire les commentaires de nihil et Womble, alors pour la frustration et l'envie de se déchiqueter les poignets avec les dents c'est mort, je jure que j'ai plutôt l'impression d'avoir fumé un énoooooorme dard.
Pour ce que disait Winteria (la sorte de malaise à la fin du texte), je le ressens aussi. En fait, j'ai l'impression qu'il est pratiquement impossible de retenir quelque chose du texte en le lisant jusqu'à la fin (du contenu), tellement le "NEANT" final t'es martelé dans la gueule. Bref, ce texte est tout bonnement fantastique je trouve.
par contre, moi j'y aurais plus mis du goa comme style de musique: à la fois assez bourrin et assez planant.
j'ai lu et j'ai adoré! comme une annuaire j'ai commencé a le lire sans vouloir le comprendre sans vouloir le sésire... Finalment c'est lui qui m'a sési sans que je m'en rende compte... les mots sintillent dans ma tête et fusionnent!!!
quoi dire de plus...
Incroyable!!! Ces mots qui deviennent des phrases et a leurs tour deviennent un texte sont le sentiment de néan qui me transperse en se moment... je crois k si je devais me suicidé j'aurais écrit le meme texte....
Faut sésir une annuaire pour que sintillent avec le néan qui transperse et tout ça pour se suicidé.
Que dire de plus....
Oh moi e suis d'accord pour le goa. On dit pas la ?
Toi t'as le texte trop de fois d'affilée, ça t'a fait beaucoup de mal.
Toi t'as oublié des, ça fait une étrange.
Excellent texte, vraiment. Enfin pour l'idée et une partie de la formulation au moins. Ce qui me gêne principalement, ce sont les assemblages de lettre sur la fin qui ne sont manifestement que la tentative d'expression de la vacuité dans sa forme la plus brute. Bon, ça a pas marché sur moi, alors que les négations de la grammaire, de l'orthographe, oui. Quoiqu'il en soit, c'est une expérimentation réussie mais qui demande à être retravaillée. Encore et encore. Cela dit, même si le lecteur est maltraité pendant la lecture, c'est volontaire, donc ça lui fait plaisir aussi. Cela dit, le style est sensationnel. On se torture bien aussi en commentant car le texte fait naitre des questions en rapport avec la musique, le formel. J'ignore si c'était l'intention des auteurs, mais il s'agit là d'une merveille expérimentale.
Bercé puis captivé -j'l'ai pas lu d'un trait-, j'ai dabord survolé quelques phrases avant de rebondir sur des "images", changé de cap, d'altitude, de points de vue jusqu'à reprendre ce texte comme un skieur traversant une forêt.. bref : j'ai beaucoup apprécié ce voyage.
...et puis, s'il existe une bande son connexe, ça mérite d'etre associé !
CE texte est une partition (-visuellement, c'est chouette !) et peut inspirer de nombreuses créations ..bref : ça donne des idées !
Assez d'accord avec Glaüx-le-Chouette, autant le début est super prenant, ça coule bien, ça vide complètement la tête à en devenir effrayant, autant la fin m'a déplu, et du coup j'ai sûrement eu plus de mal à me laisser faire. Dommage, mais ça reste quand même pas mal fait.