Je ne peux plus supporter le poids qui me pèse depuis trop longtemps déjà.
D’énormes gouttes de sueur perlent sur mon front, je sens que je ne vais pas tarder à craquer et à commettre l’irréparable, là, au beau milieu de cette salle d’attente. Tous ces visages interrogatifs tournés vers moi ne font qu’accentuer ce sentiment de pression.
« Mais cessez de me regarder lamentables cons, ne voyez vous pas que je souffre au plus profond de mon être ? »
Je passerai bientôt en stade terminal, c’est inéluctable, il est impossible d’empêcher ce qui doit arriver. Dans peu de temps la douleur lancinante habituelle va pointer et je sais que je ne pourrai plus me retenir, il faudra que tout sorte, tout s’exprime. Et ce moment là, que je redoute bien évidemment, ne me touchera pas seulement moi mais aussi tout ces connard qui me dévisagent.
« Mon mal-être semble vous divertir, mais vous ne savez pas, oh non vous ne savez pas… »
Ils payerons eux aussi en assistant au terrible spectacle dont l’échéance ne fait que s’amoindrir avec le temps.
Ca vient…
Je ne peux à présent plus me contrôler…
« Restes dans mon rectum, restes dans mon rectum, restes dans mon rectum. »
J’aurais infiniment mieux fais de chier avant de partir au docteur.
= commentaires =
Yeah ! Même rigolade qu'avec l'histoire de l'homme qui est grand.
"puis il est mort".
Commentaire édité par nihil.
La lecture de ce chef d'oeuvre laisse comme un "parfum" de déjà vu..mais ça reste bien marrant, on ne se fait pas "chier"..c'est captivant.
C'est pas chier le docteur ?
J'ai encore jamais lu nihil pousser un cri de joie.
Attendez, j'enregistre.
Ce texte est bien sûr tiré d'une histoire vraie.
(comme tout les autres)
Idem que Nihil : ce texte est complètement nase mais j'adore.
Je préfère l'histoire de l'homme qui est grand. Celui-ci est bien aussi, mais on s'y attend beaucoup trop, à la fin.
Et puis, c'est quand même vachement plus long que l'autre.
commentaire édité par Abbé Pierre le 2006-6-26 20:16:10
Bien foutu, une bonne histoire débile à souhait.
J'ai ris.
Bientôt dans la même collection :
-j'ai cru roter puis j'ai vomi chez le dentiste
-j'ai eu une crise de diarhee explosive pendant qu'un mec m'enculait
-j'ai spermé dans le tube de l'analyse antidopage
-j'ai pissé de rire sur le gynéco
Malax est le petit-fils de Bobby Lapointe, ça devient évident.
« Mais cessez de me regarder lamentables cons, ne voyez vous pas que je souffre au plus profond de mon être ? »
Cette phrase est oralement jouissive.
J'ai ris, mais trop tard.
Ce texte me fait un peu l'effet de.. de mousse de mot.
putain mais
malax
Je suis un être délicat et raffiné. C'est scandaleux.
"Restes dans mon rectum" : scandaleux.
Ouais. Un véritable être raffiné aurait chié sur la gueule des autres patients de la salle d'attente sans se poser de question.
Tout pareil que l'Abbé Pierre.
Par contre au regard du texte, l'image est à crever de rire.
Aussi prévisible que la raie apparente du plombier à genoux.
Hoooooo ! Mais quelle humour.
C'est con, pourtant je rigole moi aussi.