... mais pour moi, integrer les gens dans une oeuvre qui les dépasse est une grande source de satisfaction, car même si ils sont dans l'incapacité de comprendre leur raison d'être dans mes productions, je sais que grace à moi, leurs existences, vaines jusqu'à présent, s'inscrivent dans le Beau, dans l'Absolu.
Je m'installe à mon plan de travail et poursuis mon prochain projet. Le plastique est déjà à sa place dans l'attaché-case, trois kilos suffiront. Je mets en place le dispositif : un simple reveil dont l'alarme actionnera la mise-à-feu des explosifs. Ensuite, la finition : je dispose des clous autour du plastique.
Peu d'artistes disposent d'une couverture médiatique comparable à la mienne, mes oeuvres sont publiées partout dans les médias et atteignent tout type de personnes. Mes oeuvres dérangent.
Je ferme l'attaché-case après une dernière inspection. J'embarque mon materiel et m'habille. Je sors, m'arrête pour saluer ma voisine. Elle me parle de son arthrose qui la fait souffrir, des exploits de sa dernière petite fille. J'acquiesce, souris, abonde dans son sens, et pense à l'integrer à une prochaine oeuvre plus personnelle.
Bien sûr je suis totalement à l'avant-garde de ce qui se fait actuellement, et je comprends que mon art puisse paraitre choquant, mais il faut bien réaliser que les anciennes transgressions n'en sont plus de nos jours, les gens sont blasés. Il faut aller plus loin pour choquer.
J'ouvre le coffre de ma voiture et y range le materiel. Je démarre, direction le centre-ville.
Je dois bien avouer que le choix de mes sujets n'a rien de très original : des centres commerciaux principalement. Ce n'est pas pour un quelconque idéal anti-société de consomation, il n'y a rien de politique là dedans, mais c'est un lieu où l'on trouve une grande diversité de persones.
Je me gare à quelques rues du sujet, installe mon materiel dans le local situé en face et entre dans le centre commercial ; je croise des jeunes en survetement, une jeune mère, des cadres dynamiques, des familles au grand complet. Je dépose l'attaché case à proximité de la facade, caché derriere un panneau publicitaire entre une boutique pour adolescentes et une autre, dite de glisse. La radio diffuse du r'n'b de supermarché. Je vais dans le local pour cadrer ce que je vais filmer et préparer mon appareil photo.
Ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est qu'il ne faut pas se fier aux apparences, je ne fais que m'exprimer.
La déflagration a lieu à quinze heures précises. Les baies vitrées de la facade explosent. Les gens sont projetés vers l'exterieur ; un homme se fait trancher l'interieur de la gorge par ce que je pense être un morceau de verre, il s'étouffe dans son propre sang. Je prends tout ce que je peux en photo. Une poussette enflammée dans laquelle on distingue une forme gesticulante ; un cadre dynamique a la machoire inferieure arrachée ; une vieille femme éviscerée cherchant sa canne ; la peau du groupe de jeunes qui ne fait plus qu'une avec leurs survêtements ; une adolescente branchée au visage entièrement brulé ; un père de famille désarticulé, ses jambes pliées dans le mauvais sens.
Le meilleur moment, c'est les quelques secondes après l'explosion : tout semble calme, le silence n'est pas encore souillé par les appels à l'aide et les cris des survivants, ils sont encore en état de choc.
Je continue a photographier : du sang jaillit des moignons, un homme aux jambes arrachées se regarde dans un bout de verre pour se recoiffer, un autre est coincé sous une voiture en flammes. Je décide que ma performance est terminée et je range mon materiel. Je prépare des copies de toutes les images prises aujourd'hui pour les vendre aux grandes chaines. Une dernière photo du trou béant qui était une facade de centre commercial il y'a encore cinq minutes et je pars.
Ne le prenez pas mal mais j'ai un peu l'impression de parler à un mur ; êtes-vous complètement insensible à l'art ?
Je peux appeler mon avocat au moins ?
LA ZONE -
= commentaires =
Très bon trop court.
Je le trouve pas trop court... L'essentiel est dit et le style (très bon) est pas jouissif au point d'avoir envie d'en reprendre trois pelletées dans la gueule juste pour le plaisir. Moi ça me va comme ça.
D'accord avec Ventoline, comme d'habitude à l'unanimité de cette fois ci.
J'aime beaucoup, mais je trouve ça un poil trop court moi aussi.
Pourquoi les cadres sont toujours dynamiques ?
Je sais pourquoi, j'ai pas trouvé ça super.
Peut-être un peu trop cynique, j'en sais rien, en tout cas un truc m'a vraiment gêné..
Mais je comprends qu'on puisse apprécier !
Ah bon, on peut être trop cynique ?
Non ce n'est même pas cynique, ou alors du cynisme de salon, inventé, emprunté. C'est peut-être ça que Winteria ressent, c'est une BD gentillette
Si c'était du vécu ou vraiment ressenti ce serait différent.
Sinon je veux voir les photos.
J'ai pas non plus trouvé ca extraordinaire, même si bien écrit.
L'art par le meurtre c'est pas un thème neuf dans le coin.
Et ca manque en effet de substance, ca aurait pu être génial si on avait eu l'opportunité de plonger dans les sinuosités marécageuses du mec et de sa psyché dérangée, dans la conception qu'il se fait de son "art" et éventuellement ce qui l'a amené à ses actes, jusqu'au moment clef ou on se serait dit "en effet ce mec est génial". Là c'est juste une suite d'actions, qui fait qu'on regarde tout ça d'un oeil distrait, le lecteur reste bien sagement à sa place, et à aucun moment il est tiré dans la peau du héros. On se dit juste "sympa, un taré de plus..oui mais après?"
Moi j'aime bien ce coté distancié, justement, ne pas tomber du tout dans l'émotionnel ça donne de l'originalité pour un sujet qui effectivement a déjà été traité, genre ici :
http://zone.apinc.org/article.php?id=806
Le bonhomme a vraiment pas du tout l'air de comprendre ce qu'on lui reproche c'est marrant, d'ailleurs je trouve justement ça totalement non-cynique dans l'esprit.
Le côté distancié me plait aussi. Mais le héros aurait pu en révéler bien plus sur ce qui le poussait à se la jouait Dali version terroriste, tout en gardant cette distance, qui au fur et à mesure serait devenue de plus en plus glaciale.
j'ai bien aimé, et je trouve moi aussi que c'est un peu court jeune homme.
Sinon j'ai trouvé ce qui me chiffonne dans ce texte, quand même : cette description du carnage à la façon liste de courses ne me plait guère. Si c'est un artiste, il a forcément une vision plus profonde de l'évènement qu'un simple inventaire des dégats visibles, donc d'après moi, ça ne colle pas : il aurait du décrire la scène avec bien plus d'empathie. Il est en train d'immortaliser dans son appareil des hommes et des femmes en proie à d'indicibles souffrances, sa sensibilité d'artiste aurait du le submerger d'émotions diverses !
En fait, ce que je voulais faire resortir c'était justement son apathie dans sa façon d'agir et de voir les personnes (qui pour lui ne sont que des personnages plus ou moins stéréotypés, d'où le cadre dynamique).
Ouais, moi je trouve que ça gaze à ce niveau là. Faire dans l'émotionnel lyrique, ça risquait dans le syndrôme de l'artiste maudit baudelairien qui est rappelons le, copyrighté par Glaüx-le-Chouette depuis 1672.
Baudelaire pue du genou. Et il est laid.
J'ai pris le texte par des côtés beaucoup moins psychoprout, de mon côté, comme un objet à faire rire, et il a bien marché sur moi. Le discours ampoulé de critique d'art (sans être absurde, c'est ça qui est bien, ça fait sens tout de même, c'est pas juste de la caricature gratuite) qui entrecoupe la narration événementielle, c'est drôle. Ca me paraissait cliché comme facture, et ça m'aurait gonflé sur un texte plus long, mais là ça me va.
Des intrusions de calme et de ton altier comme
"Ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est qu'il ne faut pas se fier aux apparences, je ne fais que m'exprimer."
ou
"Ne le prenez pas mal mais j'ai un peu l'impression de parler à un mur ; êtes-vous complètement insensible à l'art ?",
ça m'amuse beaucoup.
Et la fin aussi.
Y a aussi des petits éclats de style, dont j'ignore s'ils sont volontaires ou non mais à vrai dire je m'en tape, ils sont là, dont surtout l'écho arts plastiques / plastic et dispose / dispose :
"Le plastique est déjà à sa place dans l'attaché-case, trois kilos suffiront. Je mets en place le dispositif : un simple reveil dont l'alarme actionnera la mise-à-feu des explosifs. Ensuite, la finition : je dispose des clous autour du plastique.
Peu d'artistes disposent d'une couverture médiatique comparable à la mienne, mes oeuvres sont publiées partout dans les médias et atteignent tout type de personnes. Mes oeuvres dérangent."
Ca, c'est très très bien. La bombe qui pète d'un côté et les clous qui atteignent les victimes en pleine face, et les "dérangent" assez fortement, de l'autre, les "oeuvres", leur médiatisation, qui "dérangent" encore. Mêmes procédés, mêmes fonctions. C'est génial, ça. Génial parce que c'est dicret.
Pour la vraisemblance psychologique, bé tout est possible. Un gars détaché du réel pourrait penser comme ça. Poser des bombes pas tellement pour l'Art à l'ancienne mais comme la moitié des "artistes" contemporains, ceux qui collent une boîte de conserve sur un chat mort pour voir ce que ça donne. Pour s'amuser et se faire voir.
Il n'est pas vraiment question de cynisme à ce moment-là, mais d'absence d'implication. Le cynique a besoin d'être dans ce qu'il vit pour revendiquer s'en écarter et s'en moquer. Le gars qui est déjà dehors, simplement, il s'en fout. Et ça l'amuse. Et il joue.
Bref en prenant le discours critique comme de la foutaise ludique, je trouve que ça passe très bien.
J'ai bien aimé.
Et je suis sûr que je peux faire des commentaires encore plus longs. Avec un peu d'entraînement.
De mon coté je trouve l'idée générale sympathique. J'aime beaucoup le début en gras, bien formulé avec des mots qui font mouches et provoquent des images et/ou mettent le lecteur en situation (l'"Absolu" par exemple...).
Je suis pas, par contre, et conrairement à la tendance générale, très convaincu par le style. A mon avis il manque quand même une ou deux relectures, les finitions sont approximatives. Des tournures maladroites, et des mots mal choisis. Exemple "du r"n"b de supermarché" alors qu'on est précisement dans une galerie commerciale = redondance inutile, tu pourrai avantageusement y substituer un adjectif qualifiant le r'n'b ouvrant davantage la description.
L'ensemble offense quelque peu ma subtilité d'esprit également (si si j'vous jure). Le déroulement du récit est plutôt bien mené mais souffre d'un déficit de maturité je dirai. L'auteur est un peu vert pour être consommé à une bonne table. Je veux dire, on comprend vite le ressort du héro et le jeu sur l'inversion des valeurs "ce qui est horrible devient beau + point de vue cynique", c'est pas la peine, en complément, de nous cuisiner des explications indigestes. Exemple : "il faut aller plus loin pour choquer" ca va gars, on le sait, ou si on le sait pas, laisse nous arriver de nous même à ce genre de considérations, ce sera plus satisfaisant. Bref, t'es lourd, hein, des fois. Surtout, tu montres tes limites et ça c'est pas bon. Il faut en garder sous la semelle. Ton texte aurait plus d'impact si les choses étaient suggérées. En chassant les évidences tu deviens borderline et ce faisant ton texte gagne en substance.
Parce que là, en lisant on comprend que t'es rien de plus qu'un gentil bisounours binoclard et boutonneux et qui se tire sur la queue de temps en temps. Il faut de la dissimulation, du mystère, de l'ombre, de l'équivoque, il faut construire des nappes brûmeuses et distiller un flou énigmatique.
J'aime bien (la tentative) de ton froid, distancé (dans l'absolu). Mais la mise en oeuvre, doit être, à mon avis, plus appuyée. Il faut pas hésiter à forcer un peu le trait stylistique quand on écrit. Du moins je crois.
J'ai apprécié la chute.
En fait et en général j'aime bien l'idée structurant le texte mais je trouve son exploitation limite. Bon passage néanmoins sur "le meilleur moment de l'explosion..." qui rend l'expérience un peu vivante et moins attendue. Tu gagnerais a développer ce genre de détail. Tu gagnerais aussi à introduire des éléments plus pointus (sur la fabrication de l'explosif par exemple, type de matériaux utilisés, provenance, marque des cloux etc...) histoire d'appuyer le style distancé en le rendant précis / chirurgical et rendre l'ensemble plus crédible.
'fin bon, te fais pas trop chier quand même. Une explosion et deux/trois tripes sanguinolantes, des mots en français à peu pret correctement empilés et une idée vaguement pimentée bien que lourdement exploitée suffisent plus qu'amplement à combler d'aise les trous du cul bêlants du coin...
commentaire édité par Lemon A le 2006-5-10 13:45:37
Oui enfin on accordait pas non plus une importance suffisante au texte pour lui consacrer trois pages de commentaires paternalistes. A part Glaüx, bien sûr, mais lui c'est pas pareil, il a une maladie.
En tout cas personne a dit que c'était le chef d'oeuvre de l'année, mais c'est tout à fait divertissant et on est en période de vaches maigres, on bouffe ce qu'on trouve.
La taille (voir le ton) d'un commentaire est donc indexé sur l'importance accordée au texte en constituant l'objet. Qu'on m'instruise, dans ce cas, sur les critères évaluant cette importance et qu'on m'éclaire aussi sur le niveau de suffisance requis pour tartiner un commentaire sans avoir l'air trop motivé ou a coté d'la plaque.
C'est mon sentiment bien sûr, et personne, sans doute, n'en aura rien à carrer, mais j'ai l'impression de lire toujours la même chose, les même vannes et/ou reflexions débiles (respect à Nounourz pour en avoir fait la remarque à un moment donné), les mêmes textes déjantés, rapidement écrits par des types qui me paraissent capable de mieux mais qui, ramollis par la routine et l'ancienneté, ne sont plus capables, par contre, de se critiquer ou d'éxiger d'eux-même. A force de s'auto congratuler et de bouffer, sans se plaindre, ce qu'on trouve on... on... on... ben c'est naze quoi. Faut pas se prendre la tête remarquez, l'essentiel est de s'amuser. Et puis moi je suis pas obligé de venir non plus. Et puis mon goût est subjectif.
Enfin, la critique est facile.
(Mais le lecteur est roi).
Je suis à peu près à 100% d'accord avec toi.
Les commentaires ont toujours été merdiques, on a jamais su trouver l'équilibre entre la réflexion sur le fond ou la critique de la forme, la suffisance et le jmenfoutisme, le sérieux et la déconne. C'est pas nouveau, on est toujours dans un extrême ou un autre. On est internautes et on a des internautes comme lecteurs, des consommateurs assistés. Avec une base pareille on risque pas bien de faire dans le constructif.
Pour l'auto-congratulation, c'est vrai, j'ai des fois l'impression qu'on a plus les crocs aussi aigus, mais j'ai jamais vu personne hésiter à dire qu'il trouvait un texte merdique quand ça le méritait.
Quant à la qualité des textes, ça va, ça vient. En ce moment on a pas grand-chose à se mettre sous la dent et j'ai bien du mal à renouveller mon best-of au milieu de la page d'accueil. Mais ça c'est changeant. Ca reviendra, j'ai pas de doute là dessus. T'as qu'à nous aider au lieu d'ouvrir ta gueule, sale con.
Commentaire édité par nihil.
Vous pouvez pas savoir ce que ça frustre, les "commentaire édité par schnulbuck" au bas de vos messages. J'ai l'impression qu'il y a une nouvelle controverse de Valladolid planquée là-dessous mais brûlée par des négationnistes adorateurs du gnou sacré.
Moi j'aime bien les commentaires de Lemon A. Il font des tremblements aux coins des lèvres au lecteur. C'est bien.
Moi aussi j'aime bien ses commentaires, par contre ses textes sont à chier.
Ecrire un article pour la Zone n'était pas à ma portée alors j'ai préféré essayer d'obtenir un brevet pour piloter des avions de ligne.
Sans succès.
Maintenant que j'aurai plus de temps libre je m'attèle dare dare à réaliser mon voeu le plus cher: avoir mon nom en lettre d'or sur la page d'acceuil de la Zone.
Si tu écris un texte, je le mets ton nom en page d'accueil. Chiche.
Putain, le raccolage discret à la hache. Chiche.
M'aurait-on reconnu ?
Non non, l'habile camouflage de ton nom nous laisse tout à fait perplexes.
En fait, ouais, on est vraiment à l'écart dans cette histoire, on regarde les choses se produire les unes après les autres, c'est presque trop ordonné.
Enfin, y'a vraiment quelque chose qui me dérange.
Putain, vous m'avez reconnu ou vous m'avez pas reconnu, bordel de merde ?
Putain mais oui c'est bon Jean-Pierre on t'a reconnu. Arrête de faire le con.
Non,je suis Monsieur Maurice.
Je vous ai fait une bonne farce!
Cesse de te faire passer pour des gens respectables et honnêtes, saloperie de terroriste.
Honnête? Ca reste à voir.. Cette enflure de Momo m'a arnaqué sur le dernier porte-gode qu'il m'a vendu. Si je le retrouve je l'encule à sec avec.
Du coup j'ai oublié de dire que j'ai trouvé ce texte bien marrant. Les passages en italique sont assez jouissifs, le reste : mouais.
En fait j'ai relu encore, et je trouve presque ça nul
La nullité n'existe pas.
Surtout en littérature.
D'ailleurs vous n'existez pas non plus.
Mais ça n'a aucun rapport.
Le presque, par contre, c'est le résumé de la condition humaine.
Commentaire édité par Glaüx-le-Chouette.
Non mais j'aime pas...Sauf l'artiste qui se la pète, mais bon, ça suffit pas.
je sais pas comment vous faites pour trouver ça bon, pour ceux qui le trouve bon, c'est encore de la merde facile, sans sentiment, sans aucune consistance. Je vous quitte pour la branlette du véto, au moins lui, il finit par prendre son pied de manière normale.
Pourquoi ai je eu, un court instant envie de faire l'hôtesse ?
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(putain, si on commence à avoir des robots spammeurs sur les commentaires de la zone, on est mal barrés... mais que fait AdminBot ??)
Commentaire édité par Nounourz.
C'est bien ça, c'est frais.
Le cialis ?
hi.
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Je fait quoi ? Je supprime ? Pour dire autant de conneries ça doit être un bot, non ?
Moi je le trouve pas mal son commentaire. Mieux construit que la plupart des argumentaires en tous cas. Et y a même pas de lien ennuyeux, non c'est parfait.
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Entre deux miroirs, c'est pas invisible ! Bon texte, l'artiste, rien à changer !