J’aurai bien dû le savoir pourtant, ça fait des années que c’est pas une nouveauté. Y a des gens qui doivent rester seuls, qui ne peuvent rien apporter à qui que ce soit et je suis de ceux-là. Je suis incapable de m’occuper un tant soit peu de quelqu’un. Vous entendez ? Vous entendez ce que je vous dis ? Laissez moi pourrir dans mon coin. Arrêtez de me tenter et de me faire espérer ! J’en peux plus ! J’EN PEUX PLUS !
J’en peux plus.
Je suis fatiguée. Et j’ai froid.
Je l’ai laissé malade et souffrant, abandonné comme un chien agonisant, juste parce que je ne pouvais pas faire face à la situation. Il aurait pu se passer n’importe quoi, il aurait pu y rester. J’ai froid. Je n’aurai pas pu choisir de pire moment pour avoir peur, pour fuir. Comment me pardonner ça, comment ?
N’importe quoi aurait pu lui arriver.
Pourquoi faut-il toujours que tout s’écroule quand j’imagine avoir trouvé une solution pour poser une deuxième pierre sur la première ? Pourquoi faut-il toujours que ce soient les autres qui souffrent ? Pourquoi est ce que je peux pas être fiable ? Pourquoi est ce qu’à chaque fois je retombe dans ce piège ridicule d’espérer ? Pourquoi ?
Le bonheur est un mythe, une chimère. Un Graal inaccessible.
Je mérite pas d’avoir le droit de partager quoi que ce soit avec qui que ce soit, je le sais. Mais je ne mérite pas non plus le mal que m’apporte à chaque fois cette illusion de rémission.
Je ne veux plus croire.
Je n’en peux plus.
Je suis fatiguée.
Et j’ai froid.
LA ZONE -
J’ai froid.
Une fois de plus j’ai jeté ma vie aux orties. Une fois de plus j’ai ruiné tout ce qui aurait pu avoir une chance de fonctionner. En fait, je crois même avoir tout sabordé avant même que quoi que ce soit puisse commencer à se former. Et cette fois, j’ai même pris le luxe de risquer une vie.
Je crois que je peux être fière de moi, c’est du grand art. Du très grand art. Quelle conne.
Une fois de plus j’ai jeté ma vie aux orties. Une fois de plus j’ai ruiné tout ce qui aurait pu avoir une chance de fonctionner. En fait, je crois même avoir tout sabordé avant même que quoi que ce soit puisse commencer à se former. Et cette fois, j’ai même pris le luxe de risquer une vie.
Je crois que je peux être fière de moi, c’est du grand art. Du très grand art. Quelle conne.
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Quelle grande narrateuse. Hahaha, narrateuse.
Narrateuse.
Oui et ?
Quand je parle d'auteuses sur le site, ça choqe personne, mais dès que je dis narrateuse, tout le monde se fout de ma gueule. Des soucis avec la parité femmes / mongoliennes, mon petit Ryo ?
On dit (et on écrit) narratrice, connard.
commentaire édité par Ryolait le 2006-1-21 17:1:57
Peut etre parce que le mot "auteur" n'a pas, à l'origine, de féminin (le dico vient de me le confirmer), alors que narrateur en a un : "narratrice".
Nous te pardonnons le néologisme "auteuse" car cela semble partir d'une intention louable.
Mais pour narrateuse, bin on s'fout de ta gueule, ouais, et mouahahahaha ajouterais-je même.
Sinon, le masculin de "pelleteuse", c'est pelleteur ou pelleteux ?
----- a propos du texte -----
"ça fait des années que c’est pas une nouveauté." >> maladroit.
Sinon, c'est pas mal, sans grande originalité mais ça se lit bien. On comprend sans mal la culpabilité de la narratriste, le désespoir qui l'envahit.
Je trouve néanmoins que pour refléter ce genre d'états d'âmes, c'est un peu court.
La culpabilité et le désespoir, ce sont des trucs qui nous obsèdent, nous obnubilent, des idées noires qui s'accaparent notre esprit et refusent de nous le rendre ; à mon avis, en ce qui concerne les introspections dépressives, plus le texte est long et plus je partage l'émotion qui y est véhiculée.
Putain après la série de l'été, on tente de pas dépasser les textes de plus de 50 lignes?
Quoique tant mieux, parce que je l'ai pas lu celui-là.
Superbe prestation de nos deux décérébrés qui se croient forts... Illustration par l'exemple (reconstitution et mise en situation) :
***
nihil : qu'est-ce qui est vert et qui devient rouge en hurlant ? Une grenouille dans un four micro-ondes.
Ryolait et Nounourz (en choeur) : wahahah tay trau nul, les fours micro-ondes c'est fait pour chauffer de la nourriture, et les grenouilles c'en est pas de la nourriture ! Ahahah hé le con hé !
nihil : ...
Le mec de la photo se suçote un téton.
Mais j'ai toujours pas lu le texte.
Je savais nihil de mauvaise foi mais ...
Si, je savais nihil de mauvaise foi.
non c'est bien une narrateuse, pasque c'est completement narraté comme texte... bon ben maintenant que j'ai casé ma vanne je vais lire le texte.
N'empêche, nihil, on a quand même remarqué ta putain de faute trop nulle, hahaha trop drôle, mais elle n'est toujours pas corrigée.
Le public en pensera ce qu'il voudra.
J'aime bien e stoïcisme du personnage, un vrai winner qui ne se plaint pas.
çà, si c'est pas un grand appel au bitothon, j'y connais rien du tout aux greluches... Kirunaa cherche de la viande, qui s'y colle ?
Putain j'ai cru jusqu'au bout qu'on allait apprendre juste au bout qu'elle avait abandonné son gosse, la racontrice, par exemple dans une poubelle en pleine ruelle (notez le charme de l'expression en pleine ruelle).
Et puis non.
Kirunaa, tu es frustrateuse.
Jusque au bout.
en résumé: nihil aime ce néologisme: narateuse.
Et ca pose un problème?
Ouais, t'as oublié un r.
Ouais, faut quand même pas déconner avec l'orthographe des mots imaginaires.
>Laissez moi pourrir dans mon coin. Arrêtez de me tenter et de me faire espérer ! J’en peux plus ! J’EN PEUX PLUS !
>Pourquoi faut-il toujours que ce soient les autres qui souffrent ? Pourquoi est ce que je peux pas être fiable ?
eh ben creve pauvre conne!