Il posa ses clefs sur la console de l’entrée, sa veste rejoignit les autres sur le portemanteau, puis il ôta ses chaussures, qu’il laissa au pied de la porte. Le sol n’était pas froid et le parquet glissait un peu sous ses chaussettes. L’appartement était bien chauffé de toute façon, la chaudière tournait au maximum depuis déjà quelques semaines et l’hiver s’arrêtait définitivement au seuil de l’appartement.
Sans rien dire, dans un soupir, il alla aux toilettes. Il sortait juste du métro et les transports en commun lui donnait toujours envie d’uriner. La prostate ? Non ! Sûrement pas à son age ! Même pas trentenaire ! Plutôt une question de vibration si vous voulez son avis. Les vibrations qui accéléraient le cheminement du liquide à sa vessie.
Quasi immobile au dessus de la cuvette, son esprit vagabonda. Il se voyait acclamé sur l’estrade, prix Nobel de médecine, le précieux papier à la main (et le chèque dans son compte en banque) pour la démonstration de l’effet des vibrations sur l’appareil urinaire masculin.
Il sourit.
La dernière goutte s’épancha dans le caleçon. De toute façon quoiqu’il fasse, aussi fort qu’il se secoue elle finissait dans le caleçon.
Lavage de main dans la salle de bain.
Il devait préparer le dîner. Elle était toujours là à l’observer. Dans la cuisine, rien de particulier. La vaisselle sale, un lave-vaisselle en attente d’être vidé... Le réfrigérateur ne contenait pas grand-chose : des œufs, du fromage râpé. L’idéal pour une omelette.
La flamme bleue souffla, l’huile frétilla quand il versa dans la poêle les œufs battus avec le fromage. Un reste d’endives compléterait le repas.
Pas la peine de salir trop d’assiettes, il en prit une dans le lave-vaisselle.
Dans la pièce principale il alluma la télévision. Le son chassa le silence, mais elle était toujours là.
Elle l’observait en silence.
Elle était là, constante.
Elle serait toujours là.
Fidèle solitude.
LA ZONE -
« Tiens tu es là ? » la question n’en n’était pas une, plutôt une constatation. Bien sûr qu’elle était là. Fidèle. A l’attendre. Sa constance ne laissait de le surprendre, jour après jour.
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(silence gêné)
On dirait du Musset.
Il avait un lave-vaisselle, Musset ?
Bon, c'est un peu trop méchant comme commentaire, ça ne méritait pas ça. En fait, il n'est pas mal, ce texte, on dirait le narrateur des premières Surface (cfr. fiches auteurs à Konsstrukt) rasséréné dans son quotidien misérable jusqu'à faire des phrases fluides et raconter pourquoi il est si malheureux. Mais bon, c'est décalé, ici, ce ton un brin misérabiliste.
Musset, je crois qu'il récurrait avec Juliette Binoche, si j'ai bien tout compris.
Le mec qui n'a rien à dire, alors il le dit.
Bravo, exprime ta néantitude !
Ah au fait Lahyenne, j'ai oublié de te remercier pour les débris que tu nous importes de lapin.org hein !
C'est vrai que ça a un air de surfaces, en mieux. Je l'aime bien moi ce texte.
Notons quand même que "ça a un air de surfaces, en mieux" relève du pléonasme.
Le texte, il est gros comme une maison.
Et alors t'arrives à la fin, t'as juste envie d'aller te prendre une bière et de commencer une partie de Tetris, tellement ça t'a pas marqué.
En fait c'est bien, c'est un texte que tu peux lire en faisant ta liste de courses.
Soyons clair, soyons net, soyons franc, parlons au pluriel de majesté avec les accords idoines des adjectifs au singulier, putain, c'est tellement élégant, et disons-le, c'est même pas à chier, c'est faible. Car jeune.
Mais pas méchant.
Ce qui pour le coup tient de l'euphémisme.
Tiens donc, mais vous êtes là?
Ta gueule.
Cher Pierrot de je ne sais quelle abbaye, faites en sorte d'être plus clair.
Tu vas fermer ta putain de gueule en te collant tes quatre lèvres ensemble pour que ça forme un losange.
Ensuite, tu prends une photo.
Ou sinon: ta gueule, grognasse.
Il a pas eu son quotat ce cher abée ou je m'y connais pas ?
J'ai demandé un losange pas un trapèze.
Je n'ai rien demandé au cas où tu n'aurais pas bien suivi, mais sans doute mon message t'aura paru trop simple pour en saisir le sens profond.
J'ai demandé un losange pas une esquisse au pastel de Bayrou.
Oh c'est mignon !
Une parade amoureuse sur la zone !
PUTAIN DE CONNARDS DE PIGEONS DE MERDE DE PUTES DE PIANISTES A LA CON SALOPERIES DE VELOMOTEURS, NIQUEURS DE PNEUS CRAMES DE BOUFFEURS DE GNOUS, ARRETEZ DE DIRE "MIGNON"
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRGGGGGGGGGGGGGGGGGHHHHHH
PUTAINS DE POUPEES EN BOIS A GUEULE DE CHUCKY.
Balançoire.
Je dois avoir un problème avec ce mot.
Il serait de bon temps de dire que tu as un problème avec beaucoup de mots, non ?
J'ai demandé un losange pas une marionette d'infirmière d'hôpital psychiatrique.
Laisse tomber, va, c'est une majorette.
Ah oui.
http://www.cabaka.dk/front/index/pix/xia-BISb.jpg
Ah bah merde alors.
Vivement que nos baguettes soient remplacées par ces bebettes là ! ça ne pourra que nous muscler les bras (à defaut d'autres choses, j'entends bien)
Comme disait un homme illustre, j'ai eu l'impression de recevoir un sms en lisant ce texte.
Sinon pourquoi il est en article lié avec celui de feu Taliesin ?
Excellente question.
D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'il y a des articles liés sur la Zone ?
Et pendant qu'on y est, pourquoi etes vous tous lié sur la zone ?
Bah, pour Jean-Pierre Chevènement. T'as du mal à suivre, j'ai déjà remarqué.
Ce theme de la solitude personnalisée est plus récurrent qu'une eponge gratounette qu'elle que soit sa face. Tout simplement parce que la solitdue c'est souvent ce qui pousse les gens à ecrire... Et si on l'a pas, c'est pasqu'on la recherche... Le temps de l'ecriture tout du moins. Je me suis quant même fait avoir comme un bleu à la fin.
Faut couper le cordon,
bleu.
Aaaah hahahahahahaha hahaa ha.
ha
Maintenant qu'on a tous montré l'auteur du doigt et crié "hiiiiiiiiiin", sauf Nounourz, qui disside comme d'habitude, le subversif, j'aimerais que Tyler me dise d'où provient l'illustration.
Il parle bien ce lapinou quand il se prend pas la tête!
alouette
Gentille l'alouette, toute douce pour qu'elle s'approche !
Et à vous de faire joujou en sachant que j'ai deja bouffé le bec. Demmerdez vous !
ouais qu'est ce que j' parle bien quand j'la ferme et que j'ecris
alouette
Zut le grand nihil est là, aurais je le temps de plumer lapinou ?
"side comme d'habitude".
houla ça va plus moi, faut que j'aille dormir.
ah non, je vais plutot regarder des manga débile.
Nous apprenons à l'instant en direct que Nourz se tape du manga pour se debiliser, nous sommes heureux de savoir que d'ici pas tard, il ne sera que ce qu'il était, à savoir ?
Petit 1 :
Petit 2 :
Petit 3 :
Merci de faire en sorte que sa vie soit une vie.
Petit 1 : musicien
Petit 2 : auteur de trucs qui mettent à genoux
Petit 3 : blogueur
Aux yeux du monde.
Pourquoi ?