« Messieurs, bienvenue dans les forces armées de notre chère et fière nation. Vous êtes volontaire pour chasser les indésirables de notre Terre, et nous vous en sommes reconnaissants. »
Tout s’effondre, et tout se reconstruit. On apprend à courir, à sauter, à tuer. Pendant un temps qui semble infiniment long, on s’entraîne. Grain de sable après grain de sable, les jours passent. On devient fort, et on cultive la vengeance.
« Après ce qu’ils ont fait à notre pays, vous voulez les laisser violer vos femmes et vider vos comptes en banque sans vous battre ? »
Pour la justice, pour l’honneur et pour Dieu, on s’entraîne. Ceux qui arrivent ici savent à peine articuler des phrases toutes faîtes, apprises par cœur à l’école. Des phrases inutiles. Puis au fil des semaines, on s’endurcit, on se renforce, et l’on devient digne de Dieu. On se plait à se croire invincible.
Et tout s’effondre
…
« Pourquoi il ne bouge plus ? »
« Il a peur ! Il ne peut plus articuler un mot. »
Trop. Trop de violence, trop de massacres, trop de justice.
« Hé ! Bouge toi ! Il y en a d’autres qui arrivent ! »
Qui est-il pour me parler ainsi ? Il n’était pas avec nous au camp d’entraînement. Il n’est pas digne de se battre.
« Im… Impur. »
« Moi impur ? Ecoute, je vais te dire une chose. J’ai peut-être les mains sales, mais je vais au charbon moi ! Prends ton arme et suis nous ! »
Après la haine, le sentiment le plus fort est le mensonge. L’amour et les autres frivolités ne viennent que loin derrière. Mentir sur sa religion, être hypocrite sur ses convictions, c’est facile, mais insupportable aux yeux de Dieu. Celui qui a fait partie des infidèles restera à tout jamais infidèle.
Je presse la détente, et celui qui m’a parlé s’effondre.
Tout s’effondre.
Ça a commencé comme ça. Comme un grille-pain qui éjecte ses tranches de pain grillées. Un déclic après une lente maturation. Le point de non-retour, et tout s’effondre.
« C’est décidé, je dois y aller aussi. Ils doivent payer. »
Il n’y a rien d’aussi fort que la haine et la volonté de vengeance. Un homme peut cultiver sa rancœur pendant des années, comme une symphonie dont la mélodie va crescendo, puis libérer sa haine comme un orage éclate, et que la musique voit son rythme à son apogée.
« C’est décidé, je dois y aller aussi. Ils doivent payer. »
Il n’y a rien d’aussi fort que la haine et la volonté de vengeance. Un homme peut cultiver sa rancœur pendant des années, comme une symphonie dont la mélodie va crescendo, puis libérer sa haine comme un orage éclate, et que la musique voit son rythme à son apogée.
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Mis en message complémentaire :
"Ce texte a été écrit à l’occasion d’un devoir d’expression écrite dans mon école. Le sujet était :
[quote]
Français - Exercice de créativité
Première année Ingénieur
Raconter une histoire en une ou deux pages maximum.
Contraintes imposées :
1° L’incipit (première phrase) doit être « ça a débuté comme ça… » (Première phrase de Céline dans son livre « la voyage au bout de la nuit »)
2° Y inclure au moins une fois les mots « musique », « sable », « articuler » (mots que j’ai sorti au hasard du dictionnaire)
3° Y inclure la réplique :
-Je vais te dire une chose. J’ai peut-être les mains sales, mais je vais au charbon, moi !
(réplique qui m’est venue spontanément à l’esprit)
Travail sur table.
Temps limité : 1heure
[/quote]
Vous savez quoi ? Ils m’ont quand même mis 14.5/20 ^^
P-E.
Ps : mon scanner fait la gueule pour le moment, je posterai le scan de la copie d'ici qq temps dans les commentaires."
Il savent plus quoi foutre en ecole d'ingenieurs... C'est vrais que le programme est de moins en moins lourd depuis que les sciences sont moins nombreuses grace aux unifications des theories... je crois qu'on arrive tout à faire avec de simples additions maintenant
Sinon, ma "Cathédrale de chairs" c'était un devoir de troisième noté 19/20.
Sinon, une fois j'ai mangé des légumes.
Tu rigoles ? 19/20 pour les foetus morts montés en lapadaires ? Putain, mais les profs de français ne sont plus ce qu'ils étaient. D'ailleurs, il suffit de regarder Glaüx pour s'en rendre compte.
Je note à la gueule. Suffit que Narak soit une fille et qu'il ait un beau cul, et il a 19. Il a 20 s'il avale.
Putain, je suis funky fonctionnaire, pas prof. Un prof ça a une vocation et ça a une fonction de représentation. Y en avait plus au Lidl quand je suis passé.
Sinon, le texte, là, il est à chier.
Excellent titre. Je ne vois pas en quoi le texte est particulièrement nul à chier. Il est simple, efficace. Pas passionnant, pas extraordinaire, mais ça en vaut d'autre.
Le plus raté, c'est l'ébauche de discours psychologique sur la haine et le mensonge. Lourd, pataud, de trop. Mais fondamentalement, y a une morale, donc c'est bien.
+1 pour le respect des contraintes. +5 pour la morale. Pour arriver à 14.5, forcément, t'as sucé.
Il me semble à chier parce qu'il est un peu typique du truc écrit en une heure, plein d'idées pas mauvaises voire bonnes, mais collées à la volée les unes sur les autres, et quand on sait pas comment coller on met trois petits points et AAaAAaAaaAh çA fAiT uNe ElLiPsE trop cool, et au total c'est un gilet serpilière comme dans Le Père Noël est une ordure, sauf que faite en une heure, et par P-E, pas Thérèse, quoique, qui me dit que P-E ne s'appelle pas Thérèse.
C'est une ébauche, oui, comme tu dis. Une ébauche de bon truc potentiel. Mais en l'état, c'est à chier.
Ceci dit écrire en suçant, c'est difficile, on peut considérer ça comme circonstance atténuante.
PE ne se nomme pas Thérèse, il se nomme Paul Eluard. Tu l'avais pas reconnu ?
C'est un peu court jeune homme.
pas tres laïque comme titre
sinon les (...) çàveut dire qu'un passage à été suprimé ?
J'ai bien aimé l'effronterie de la phrase : "Ceux qui arrivent ici savent à peine articuler des phrases toutes faîtes, apprises par cœur à l’école. Des phrases inutiles. "
"Prend toi çà dans les dents , precheuse de catechiste de mes deux !" Qu'on a l'impression que PE lance à sa prof par l'intermediaire d'une allusion crypto-ironique... En même temps je fantasme surement.
Pas mal comme brouillon.
Faudrait penser à remplir les ..., parce que les textes à trous, c'est chiant.
Ta prof de Français, là, elle nous aurait pas un peu repiqué le concept du Navet ?
Je n'ai pas commenté ce texte tout simplement parce que je n'avais rien à dire dessus. "En l'état c'est à chier" me semble un bon résumé.
ça c'est une photo de mes trois grand-pères qui avaient chacun cinq bites... ils ont tous bossé à Los Alamos sur les premiers essais de la bombe H
C' que t'es rigolo, Tailleur.