AKAIÔ
Je me lève, et je renifle. Et je manque m’étouffer avec mon sang. Mon destin est clair : je dois vaincre l’adversité et les bot, en retrouvant une connexion au net. Mais connaissant ma nullité technique, le salut ne pourra être trouvé que dehors, ailleurs, quelque part. A moitié assommé mais lucide, je saisis la table basse fermement par un pied, dans ma main droite, je me lève, et je marche droit à la porte. Je tire sur la poignée : la poignée résiste. Je tourne la poignée en tous sens : la poignée semble fermée par un mécanisme électronique. Curieux, que je ne me souvienne pas de la nature du mécanisme. Comment se fait-ce. Allez donc. Rien à foutre. D’ailleurs une autre loupiotte se met à clignoter, rouge. Des loupiottes partout, décidément. Calme et digne, je se met à hurler d’une voix stridente « chtencuuuule salope pas raséééée », et je frappe la poignée de toutes mes forces. Au septième coup, elle s’ouvre. Du moins, elle se sépare de la porte, qui claque vers l’extérieur. Noble et hautain, je sors à pas décidés, dans une lumière de néons. Le couloir est en métal brossé, gris et luisant. Je n’avais pas souvenir de cela, mais à vrai dire, je m’en conchie l’ongle du petit doigt de pied, de savoir en quoi sont faits les couloirs. Je tourne au hasard, à droite, et je vais à la première porte. Autre loupiotte, verte, « pétaaaaasse », puis rouge, « deep throaaat dans ta faaaace », puis morte, défoncée par les coups de table basse. La porte explose. Bien. J'entre paisiblement dans la pièce.
Assis à ce qui serait mon bureau, s’il était douze mètres plus à droite, je vois un spécimen humain de sexe masculin (me semble-t-il). Mais à cheveux longs, liés par un bandeau multicolore. Un putain de hippie. Ah bravo. Autour de lui, une pièce strictement identique à mon appartement, mis à part des décorations qualifiables de vomi culturel, tapis de laine colorée aux murs, tambours divers à franges de cuir, pipes à eau, porte-encens et bâtonnets en faisceau, etc. « Bonjour, ami. J’aurais besoin de ton putain d’ordi de fils de pute, s’il te plait. Veuille te casser. » Le babacool tente de pousser son QI de 12 à 17 et de comprendre l’injonction, mais c’est trop fort pour lui. Par ailleurs son éducation et son passé ne l’ont pas préparé à réagir intelligemment à l’intrusion violente d’un humain au nez éclaté, couvert de sang et de morve, et portant une table basse dans la main gauche. Voyant cette absence navrante de réaction, je saisis des deux mains l’un des pieds de ma table, j'arme mon geste avec une torsion du bassin, yeux fixés sur la tempe du cercopithèque à catogan, puis je prononce posément « maaaaaange » et je lance une rotation en accélération constante, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Le coin de la table frappe le crâne chevelu très précisément à l’endroit attendu, avec un *krk* sonore. Je n’ai jamais senti une aussi grande paix en mon coeur. La tête fuit vers la gauche, plantée sur le coin. Les yeux étonnés restent grands ouverts, tandis qu’une giclée rouge vif balaye la surface blanche de la table. Un curieux ralentissement du mouvement se fait jour, d’abord après le choc, puis à mesure que le corps s’appuie contre le bureau devant lui. J'arrête mon geste, et je tire la table vers moi. Une seconde giclée de matière suit le métal : un liquide rouge mêlé de blocs grisâtres et d’un fluide incolore. L’oeil gauche du hippie fuit lentement vers le haut, et tout son corps s’abat sur le bureau.
Bien bien. Une bonne chose de faite. Je m’assois au bureau qui est mon bureau, moyennant une translation horizontale de 12 mètres environ, face à l’ordinateur qui est mon ordinateur, moyennant un arrachage des putains mais comment peut-on des disais-je donc mais merde c’est pas possible des franges de simili cuir oranges et vertes qui le « décorent ». Après avoir, bien entendu, jeté sur le lit le cadavre du beatnik, avec un ménagement mesuré par l’amour nécessaire du prochain. Je ferme les fenêtres de aaaarg mais ça existe ça de Savage Wolves Lovers, de VirtualGreenpeace et de JoanBaezOnline (official site), et j'ouvre ma messagerie. Ah. Ah non, pas ma messagerie. Car je ne suis pas chez moi. Hihihi. Comme c’est cocasse. Je me lève, et refais le chemin en sens inverse, non sans m’accompagner dignement d’une calme bordée de jurons ; je prends sur papier mon log de messagerie, automatisé depuis si longtemps dans ma machine que je l’ai complètement oublié, puis les adresses de Preacher, de Bigchief, et je reviens.
Bien. Login : 69akaiô69. Ah bon. Soit. Password : nicolas26969. Etonnant. Bref. J'entre dans ma messagerie : un message de Preacher. Il répond à mon message en latin, que je lui ai adressé tout à l'heure de chez moi (sanglot).
[De : preacher_nobull$hit@alphasoft.com
Pour : akaiô@deltalitt.com
Sujet : HABEAS CORPUS
Ave cretine,
Latinum nihil entravo,
Felixamento Googleum clamsos languos traductare.
Te ideum luminex est,
Bot latinum quedalos pigeare.
Externo itere ,voluntis meum est,
Amor i unitas kaput sunt.
Sed in rectum meum profundis habeo
Itaque agoraphobum sum discovrem.
Chokotis habem,
Grosso Trouillardo sum
Kikoololos84 me contacto,
Le tutti rikiki maousse kosto.
Quid tu branlos condominium meetic ?
Sed malox superero i te encuntrare arrivo.
I que s'apelorio Quezac.
cunilinguis,
Preacher]
Kikoolol84. Oui mais il habite où, Kikoolol 84. Je veux bien passer le trouver, mais où. Bon. Il doit exister des systèmes d’annuaires ou de répertoires d’adresses.
Je tape « adresses » dans un moteur de recherche, sans grand espoir. Je n’ai qu’un pseudonyme... Et pourtant. Un seul résultat, un site du gouvernement ; laid et carré. J'entre. Deux champs de recherche seulement : log, et pays. Ni nom, ni prénom, ni ville. Mais je me rends soudain compte du génie du système des pseudos : tous les citoyens d’un pays reliés à Alphasoft ; une gestion parfaite des pseudos Alphasoft, qui permet d’éviter absolument tout doublet ; dès lors, plus aucun besoin de nom et de prénom en plus. Kikoolol84 est Kikoolol84, et personne d’autre. Bravo Alphasoft.
J'entre donc les informations demandées. Le résultat (0,0012 secondes de calcul) est unique, bien sûr. Paris, XIIIe arrondissement, bloc C17, tour Parthénon, étage 9, appartement 98. Je note, à l’ancienne, sur un bout de papier déchiré.
Un instant de réflexion.
Mais où j’habite, moi.
Bien. « Akaiô », « France ». Hop. Paris, XIIIe arrondissement, bloc C17, tour Parthénon, étage 14, appartement 145. Amusant. Comme c’est amusant.
Je ressens une intense joie inexplicable, à savoir que pendant toutes ces années, j'ai vécu cinq étages plus haut que Kikoolol84, dans le même immeuble, sans le savoir. Pour célébrer ce heureux hasard, je saisis la tête fracassée du hippie, je l’embrasse sur le front avec passion, puis je lui écrase le nez activement, sourire aux lèvres, à grands coups de genoux, avant de jeter le corps à terre et de le bourrer de coups de pieds, putain, putain mais putain, quelle vie de merde, mais bordel c’est pas possible, meeeerde.
Avant de partir, puisque cette rencontre est la première dont je me souvienne, à bien y réfléchir, avec l’un de mes semblables, je m’arrête et goûte cet instant délectable. J'en profite également pour retourner l’appartement allégrement, ouvrir les placards, emporter quelques victuailles macrobiotiques végétaliennes antioxydantes sans colorants et compagnie, vider l’armoire à pharmacie, bourrée de produits étranges et de boîtes de pilules et de comprimés et de solutions buvables et de tout ce qui est nécessaire pour faire un bon junkie sain et légal bien comme il faut, et me branler un brin sur un charmant poster de jeune indienne nue, à la tête du lit du hippie.
Puis je ressors. Première porte à droite, escalier de service, parfait parfait. Cinq étages à descendre au pas de course. Une pause en bas, épuisé. J'ouvre la porte de l’escalier, je cherche l’appartement n°98. Devant la porte, prise de conscience cruelle : j'ai oublié la table basse. Je reste interloqué devant la loupiotte verte. Que faire. Comment fonctionne cette chose. Diable.
***
PREACHER
Parfois, je me retrouve prostré, agenouillé au coin de la pièce, à me tenir la tête entre les mains… Je balance mon tronc en avant puis en arrière, alternant des mouvements frénétiques à de lentes oscillations asynchrones. à part les médocs, c’est la seule chose qui puisse me rassurer lorsqu’une crise de panique me surprend. « Putain de merde… Concentre toi… tu dois sortir de cette pute de piaule ! tu dois vaincre cette salope de peur irrationnelle qui te paralyse !» Les balancements doivent me remémorer de vieux souvenirs de ma petite enfance, des souvenirs inénarrables, sécurisants, de l’ordre du sensible pur … Des bribes de sensations en fait, celles de moments d’insouciance, où j’imagine ma mère me prendre dans ses bras pour me bercer… A moins qu’il ne s’agisse des roulis du liquide amniotique lorsque, fœtus, je baignais dans son ventre ? A quoi bon me torturer ainsi ? Je n’ai pas connu ma mère… Enfin peut-être que si mais je ne m’en souviens plus… « Saloperie de mémoire qui me joue des tours ! Saloperie de Xanax qui m’altère les neurones, chaque jour d’avantage ! »
Cette porte me tétanise. Cette affreuse gueule de monstre qui ne fera de moi qu’une bouchée… Elle semble me narguer, me mettre au défi de la franchir… Mais c’est au dessus de mes forces… « Un petit effort… J’ai déjà organisé la rencontre des autres branques, ce n’est pas un petit passage de rien du tout qui va venir s’interposer entre l’extérieur à la con et le grand et valeureux Preacher, sauveur attitré de l’humanité… heu sauveur autoproclamé de tous les nerds du quartier, j’entends… » N’avez-vous jamais rêvé qu’un petit bonhomme était planqué dans votre tronche, assis derrière son ordinateur, à apprendre le monde au travers de vos organes sur lesquels il serait connecté depuis son terminal ? Le bonhomme est là, à se demander s’il va se résoudre à tenter une incursion dans la réalité vraie mais y renonce à chaque fois, horrifié par votre langue baignant dans l’amylase salivaire et laissant présager d’affreuses rangées de couteaux acérés, là, tout juste sous vos gencives. « Putain, mais à qui je parle encore moi ? Arrête, te revoilà reparti dans tes délires… Tu vas pas tarder à nous raconter l’histoire des bonhommes dans la tête de bonhommes dans la tête d’autres bonhommes… ? Ben voilà… Espèce de chtarbé !»
Une idée soudain me titille les racines du bulbe : « Y me faut une autre raison pour que je m’approche de cette porte à la mord moi le nœud… Je n’y arriverais jamais sinon… J’y suis jamais arrivé sans raison vitale, aussi loin que je me souvienne, alors pourquoi çà fonctionnerait aujourd’hui ? En fait même, pour être honnête, les seules fois, où je m’approche un temps soit peu de cette fichue porte, sont celles où un livreur vient m’apporter un bidule que j’ai commandé au préalable sur le net… … Mais oui ! C’est çà ! Je vais commander une pizza ! … Heu, non… A quoi bon ? Quand le pizzaboy aura quitté le palier, j’entrouvrirais alors la porte comme d’habitude… Je prendrais furtivement ce dont j’ai refusé la béquée, et refermerais aussitôt la putain de porte en la claquant avant d’aller me réfugier à toute berzingue dans les chiottes pour y dévorer ma pizza, froide à force d’attendre, pour oublier les angoisses qui me tenaillent… C’est horrible comme sensation, mais je pense avoir avancé depuis le temps, avoir fait tout un travail mental qui progressivement à fini par payer… C’est drôle mais je me souviens qu’aux tous débuts, juste après avoir émergé du coma ou je ne sais plus trop quoi d’ailleurs, aux frontières de mon amnésie en fait, je restais des semaines à jeûner… Je préférais cela à une hypothétique rencontre avec un livreur… « Connerie de malfonctionnement de mon cerveau de merde ! » … çà va mieux, je commande des pizzas tous les deux jours maintenant, même si je préfère boire l’eau du robinet plutôt que de commander des packs d’eau minérale…
***
KIKOOLOL84
Gzzz gzzz gzzz hein quoi, qu’est-ce qu’il se passe ? Je me planque sous mon lit rose encombré de tous mes amis en peluches, en attendant fébrilement que l’effrayant bruit cesse. Mais ça ne s’arrête pas, bien au contraire, ça s’amplifie. Maman, j’ai peur. Des chocs de plus en plus violents, derrière ma porte d’entrée. Je n’étais même plus sur de l’existence d’un monde externe au-delà de cette barrière et voilà que la réalité vient se rappeler à mon bon souvenir. J’ai rien demandé moi, faîtes que ça s’arrête.
Je tremble de peur, c’est un sentiment auquel je ne suis pas habitué, moi qui passe ma vie dans mon cocon douillet, taillé sur mesure pour ma fragile personne. Je me gave de Lexocalm. C’est peut-être dans ma tête ? Est-ce que les bots viennent me chercher, me faire payer ? En moi courent des images meurtrières de robots tentaculaires envahissant progressivement la cage d’escalier, lançant leurs membres articulés contre le bois de ma porte. Je veux mon lapin, mais il est trop loin, je n’ose pas sortir de ma cachette. On vient m’emmener dans un putain de camp de rééducation pour terroristes virtuels. On vient m’apprendre la haine et la famine. Si on me trouve je dirai que c’est même pas moi. Rébellion, destruction. Même pas moi. Tout est de la faute de Preacher, c’est lui.
La porte éclate sous le poids de l’assaillant. Je commence à me ronger l’intérieur des poignets, me bouffer les veines, ils m’auront pas vivant ces putains de connards. Je souille mon pyjama et je manque m’étrangler avec mes sanglots. Le monde est merveilleux, on est tous des caupins.
- Bien. Peut-on savoir où tu es, bordel ?
Hein ? Je tente de réfréner de mon mieux mes gémissements, je suce mon pouce mais ça a le goût de sang.
- Ehoh Kikoolol, où t’es passée, petite truie ?
Ce n’est pas un bot, c’est un humain. Les humains ils parlent bizarrement. Je vais le démolir, le disséquer, décorer ma chambre de ses organes fumants, faire des bisous à ses putains de globes oculaires énucléés.
- Ooooh, un lit qui sursaute tout seul. VoiLa QuI nE lAiSsE pAs D'êTrE sUrPrEnAnT. A n'en pas douter. Sors de là, Kikoolol.
Une main m’agrippe et on me traîne sans ménagement à l’air libre. Je ferme les yeux pour oublier, m’évader de cette situation impossible, de cette rencontre dégoûtante entre êtres trop semblables pour co-exister.
- Te voilà. Qu’est-ce qui t’arrive ? Prostré ? Ah ah, le con.
J’ouvre doucement les yeux, et je contemple mon double, mon reflet, cet autre humain que je hais et j’aime. Il n’a pas l’air bien méchant, il me toise avec un bon sourire aux lèvres. Il se met à rigoler, alors je ris avec lui. Subrepticement, profitant de son hilarité, je chope un couteau de cuisine et je le mets dans mon slip. On sait jamais. J’ose :
- Euh… ASV ?
- Salut, abruti. C’est moi, Akaiô !
Akaiô. Le mot sonne bizarrement, comme un nom qui n’était à l’origine pas destiné à être prononcé ou entendu. Juste un pseudo sur un écran. La pointe du couteau me pique le cul, je fais semblant de rire en grimaçant. Je m’avance pour faire un bisou à Akaiô, mais il me repousse sommairement, je ne comprends pas pourquoi.
Je me jette sur lui, le couteau à la main, en feulant de rage, mais il me met un grand coup de poing dans le nez. Je me rassois sur mon siège en pleurant doucement. Faut dire que c’est la sixième fois que j’essaie de le poignarder par surprise depuis tout à l’heure, il doit commencer à être habitué. Il se lève et m’attache au fauteuil avec sa ceinture, en m’engueulant.
Je ne comprends rien à son histoire. Je refuse de le suivre, d’aller avec lui à l’extérieur comme il me le demande. Je veux pas que l’extérieur existe, je veux pas. Il faudrait que j’appelle à l’aide, qu’on me délivre de ce fou dangereux, mais en sa présence, je ne peux rien faire.
- Tiens, regarde.
Il s’avance vers mon écran et saisit délicatement la souris. Il ouvre ma boîte mail, me montre la liste des messages d’un geste du menton :
- Observe bien. C’est ta vie. Les messages de tes invertébrés de potes, de tes mini-putes de douze ans qui se font passer pour des bombasses. Toute ta vie, tout ce qui monopolise tes pensées de larve sous-développée. Tout ce qui te constitue depuis tant d’années.
Le curseur remonte lentement vers le bouton « actualiser » et clique.
Une large page blanche s’affiche :
« Erreur. Vous avez été déconnecté d’Internet pour votre propre sécurité. Votre abonnement est désormais résilié et il vous est impossible de le renouveler avant un an. Pour plus de renseignements, merci de contacter l’administration centrale Alphasoft. »
- Il est minuit passé mon pote. Il faut y aller.
J’ai emporté ma provision de Lexocalm, mon lapin en peluche, et toutes mes fourchettes, fourches, piques, couteaux de cuisine, couteaux à pain, cuillers, hachoir à viande. Je n’ai rien trouvé d’autre à prendre.
Résumé : Décidemment, il semble que nos quatre abrutis de service, les héroïques nerdz de cette saga intraculière, vont devoir sortir de chez eux. Akaiô, qui voit sa connexion coupée n'a pas d'autre choix. C'est donc cette aventure hors-du-commun que nous relate Glaüx dans une partie déjantée à souhait. Suivent les déboires de Preacher confronté à sa porte d'entrée et ceux de Kikoolol84, proprement extirpé de son nid douillet au pied de biche.
= chemin =
= résumé =
[ Décidemment, il semble que nos quatre abrutis de service, les héroïques nerdz de cette saga intraculière, vont devoir sortir de chez eux. Akaiô, qui voit sa connexion coupée n'a pas d'autre choix. C'est donc cette aventure hors-du-commun que nous relate Glaüx dans une partie déjantée à souhait. Suivent les déboires de Preacher confronté à sa porte d'entrée et ceux de Kikoolol84, proprement extirpé de son nid douillet au pied de biche. ]
= biblio =
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23/01/2011
Résumé des épisodes précédents : la vie sur internet n'est plus ce qu'elle était. Des hordes de bots paranoïaques ont déferlé sur les canaux de chat du monde entier, ont prit le contrôle des forums et suppriment le compte de tous les internautes qui s'adonnent à des loisirs ou des discours jugés subversifs. C'est le cas de nos quatre valeureux mollusques. Bigchief, chef-compta aigri ne peut s'imaginer la vie sans le canal #cyber. Preacher, hacker de génie sur internet et loser pathétique au quotidien a été tenu en échec par AdminBot, le chef des bots. Kikoolol84, le bisounours nevropathe, est en train de perdre contact avec ses amis virtuels et s'imagine en chef de la rébellion. Akaiô, le surlittéraire frustré, vient de s'apercevoir que sa connexion était coupée, alors qu'il venait juste d'envoyer à Preacher un mail d'appel à l'aide rédigé en latin...
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Excellent épisode.
La réponse en Latin m'a fait pleurer de rire, de même que la réaction de kikoolol84, qui est pour l'instant mon perso préféré.
Sur la forme, rien à redire non plus, je trouve la narration impeccable. Et ce n'est pas de l'auto-lancement de fleurs, étant donné que je n'ai pas rédigé une seule phrase dans cet épisode.
Et encore, chers lecteurs... l'aventure ne fait que commencer !
Commentaire édité par Nounourz.
J'aime de plus en plus les Nerdz.
C'est bonheur.
J'irais jusqu'à dire que ça tue la mort avec les dents.
oh, content de te voir ici (et content que ça te plaise, même si c'est pas de moi)
:D
^^
xpldr lol X)) slt tususs lol mdr klr proutlol :) :p ..@ :*
Sers-toi un arsenic, ami kikoololien, c'est pour moi.
Je vote aussi pour l'encadrement de la réponse en latin et son exposition dans toutes les écoles de Franceet d'ailleurs.
A partir de là, les personnages se construisent mieux, et l'action se lance, et ça devient de plus en plus chouette, autant à faire qu'à relire !
Et dans le prochain épisode, amis lecteurs, [votre accréditation ne vous permet pas d'avoir accès à cette information].
Commentaire édité par Nounourz.
J'ai aussi bien aimé, alors que je ne me sentais pas d'humeur à me taper autre chose qu'un mini-article. Bien écrit, construit, drôle, des personnages qui se dessinent de plus en plus. Le passage en latin, excellent bien sûr, mais je crois que je préfère la rencontre du troisième type avec le hippie. Un bon moment.
Aucun ligne de Nourz ? Pas même le "hihihi" ?
Eh non. Le jour de la rédaction de ce texte, j'avais piscine en capsule.
Très bien. Fin.
Probablement le meilleur épisode, pour ma part.
ton incertitude t'honnore
Pourquoi tant de haine ?
C'est aussi un de mes épisodes préférés pour le moment, surtout pour le morceau d'Akaiô, mais dans ceux qui viennent, y a des trucs assez excellents aussi, mes passages préférés de nerdz sont encore à venir. J'espère ainsi scotcher nos lecteurs devant leur écran dans l'attente de ces hypothétiques instants et qui sait, les inciter à commander une pizza via le service zonepizza.apinc.org.
Commentaire édité par nihil.
Le mot sonne bizarrement, comme un nom qui n’était à l’origine pas destiné à être prononcé ou entendu.
Ca c'est Glaüx qui l'a écrit.
Non ?
J'ai eu envie de dire non, puis j'ai eu envie de dire si, puis je me suis rendu compte que j'en sais foutre rien, quoiqu'il me semble que non, mais je préfère de loin ne plus savoir, c'est signe qu'on a fusionné comme des amibes portées à 2000°, nihil, nRz, Lc et moi, et que oua.
Non, c'est de moi, mais je me suit inspiré du pseudo "Glaüx-le-Chouette" pour écrire cette phrase.
Putain c'est encore plus entrecroisé que ce que j'avais cru, alors. C'est beau.
Si vous commencez à vous entrecroiser, ça va être beau, effectivement.
Entrecroisé ? C'est une phrase de moi tirée de la partie de Kikoolol qui est mon perso. Je me croise pas avec n'importe qui moi.
Mais pénétrée de l'idée qui m'habitait lorsque j'ai choisi mon pseudo et qui fait parler un personnage du pseudo virtuel d'un gars réel.
Oh oui, entre-déchirons-nous, à présent.
Plus je la découvre, plus je flip et plus je l'aime cette série.
Très chouette.
Enfin ça prend tournure. je me suis franchement marrée. Le mail en latin restera un moment fort sur la Zone.
Le mail en latin mérite le Zygomatic Award, mention spéciale pour Quezac, à défaut de plus, étant donné que j'ai mangé mon bureau à cet endroit précis du texte, inapte à la poursuite de la lecture, comme à n'importe quoi d'autre d'ailleurs.
Incroyable, le thym en latex (euh le texte en latin).
Mais il ne doit pas faire oublier que le reste est fourni, touffu, foisonnant, junglesque presque tant il déride l'intestin des petites vieilles.
Non, vraiment, bravo. Si j'étais pas en train de taper au clavier, j'applaudirais, tiens.
Oh, et pour le personnage surlittéraire, je suis encore plus fan.
C'est juste génial. C'est pour l'instant mon épisode préféré de cette rubrique, jouissif du début à la fin, surtout le passage en pseudo-latin, magistral.
Le passage avec le hippie est tout autant drôle, j'aime ce genre de violence gratuite. Vraiment très bien foutu dans le genre.
Et comme quelques avis précédents, kikoolol est sans doute mon personnage favori, pour l'instant, entre le bisounours et le psychopathe, parfait. Tout ça se lit vraiment bien et avec beaucoup de plaisir.