On dit qu'ils sont partis vers les pays lointains ;
Qu'au sud, où souffleraient les brises alizées,
Mirant dans les lagons leurs pales sublimées,
Au bord des golfes clairs, ils tournent, souverains.
On conte aussi parfois que, dans les souterrains,
On vend sous le manteau leurs pièces détachées ;
Qu'après avoir craché les fatales fumées,
Ils ont grincé longtemps des râles surhumains.
On dit qu'ils ont donné la chasse aux éoliennes,
On croit que les Borées jalouses les retiennent,
Quelques imprécateurs les traitent de salauds.
Moi, vieillard abruti par trop de canicules,
Je guette l'horizon, je lèche mes pustules.
Je ne sais qui a tort, qui a raison. J'ai chaud.
LA ZONE -
A Benoît XVI.
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Non en fait ils sont tous chez Darty.
kauSSSudouSSSouFFFlerailébriZZZeuZZZaliZZZée[SSS]
Le professeur Dourak, orthophoniste de son état, t'offre cette première leçon, ami Zonard. Les sifflantes. A la prochaine Inondation, nous verrons les affriquées.
A part ça, je crois qu'ils sont partis à l'Ouest, au moment de la vogue des westerns hollywoodiens. Ils doivent être clochardisés dans une rue obscure de Los Angeles, à présent.
Et j'ai bien rigolé.
Je conseille d'apprendre le texte par coeur et de le reciter dans sa tête en fermant les yeux, tout en ecoutant du Wagner à fond les amplis... tous ces grands ventilateurs dans le ciel... On se croirait dans Appocalypse Now... c'est sublime...
Conseil technique *mode happy tree friends on*
as tu deja songé à troquer ton vieux ventilateur par une tondeuse à gazon et d'écouter de près le bruit des pales ?
Tout ça me rappelle une chanson d'El...arrière démon !
tiens, j'ai l'impression d'avoir comrpis quelque chose...
ah, non
Pourtant, ça me semblait cohérent. Idiot, mais cohérent. Es-tu bien sûr de ne pas être un crétin congénital, Cadarn ?
Je rejoins Cadarn sur le point précis des pustules.
Pour le reste, je confirme que c'est pleinement compréhensible, quoique pleinement idiot.
Putain d'ingrats. J'aurais pu vous assommer avec 800 pages de science-fiction anticipant les prochains bouleversements climatiques, l'instauration de l'ère des grands ventilateurs, leur déclin et leur chute. Un vrai texte à la Tyler, quoi. Au lieu de cela, je condense le tout en quatorze vers lus en moins d'une minute et palliant à une pénurie de mini-articles, et j'évite d'encombrer la liste des articles en attente. Je suis héroïque. Vous devriez m'acclamer. Bon, j'avoue, c'est aussi moins fatiguant pour moi.
Chaleur, soleil, coup de chaleur, coup de soleil, pustules. Je ne vois pas où est la difficulté. Vous n'avez jamais eu chaud.
Certes mais non liquet néanmoins.
Les ventilateurs ventilent, les parasols parent au soleil. Ne confondons pas tout.
A moins de courir en cercle pour rester toujours dans l'ombre d'une des pales. Là, le ventilateur préserverait des coups de soleil à pustules intégrées.
Auquel cas, cependant, on aurait plutôt des ampoules sur l'extérieur de la plante du pied au bout de la journée.
Ah oui, j'ai pas touché non plus pour la dédicace au pape.
Bah moi j'aime bien. C'est pas chiant à lire, c'est certes très con mais c'est bien écrit.
C'est kitsch et tout, Dourak est un rebel, il met même pas l'hémistiche au milieu, c'est anachronique, paradoxe entre l'époque du sonnet et celle du ventilateur (je fais comme si dourak n'écrivait pas QUE des sonnets), bref c'est heu... comment on dit déjà quand on trouve pas de mot pour meubler la phrase? Ha oui : conceptuel.
Bref, c'est bien sympa.
Un jour, Dourak sera célèbre.
Ou pas.
S'il réussit à coller un hémistiche au milieu d'un alexandrin, ça voudra dire qu'il aura réussi à faire un alexandrin de 18 syllabes et à faire en sorte que 12 + 12/2 = 12 quand même, pour que l'hémistiche continue à faire 6 syllabes, et là, ouais, oh pétard, il sera célèbre, foutredieu. Huhuhu.
J'aime bien aussi, entendons-nous, mais les pustules sont absolument inadmissibles.
*se branle frénétiquement en regardant un match du PSG tout en bouffant des chips Vico*
Ou quand tu considère qu'une césure à l'hémistiche est une coupure au milieu du vers, ce qui est le cas si je ne m'abuse, ça te fait une pause après la sixième syllabe et 6+6=12, donc je vois pas où est le problème.
J'avoue, j'ai un peu tiqué sur les pustules aussi.
Nihil, le sel, c'est mal. Tu vas avoir la bite toute enflamée si tu te laves pas les mains après avoir mangé tes chips.
le sperme aussi c'est mal, c'est acide. si t'en fous de trop dans tes chips çà va te digérer la glotte
Certes, mais tu disais "il met même pas l'hémistiche au milieu", pas "la césure à l'hémistiche", l'hémistiche étant une moitié de vers, hahaha, ce qui m'a semblé offrir une éventualité superbe de sortage de conneries averties et technicoproutes.
Dont acte.
En même temps, les chips sont un bon compromis, l'huile apaise ce que le sel enflamme.
C'est beau. Nihil, t'es un poète du queutage.
Ok au temps pour moi pour l'hémistiche.
Ca résout pas le problème du digérage de glotte. Tu nous racontera, nihil?
*gargouille misérablement*
Ben quoi, "misérablement".
T'es en train de faire un repas complet, protéines de foutre, eau, féculents, sel, lipides, et protéines de glotte en prime, bordel, avec la petite sauce de morve de fond de gorge, et pour peu que tu fumes ça aura un goût de morteau.
Qu'est-ce qu'il te faut. Pense aux miséreux.
Ouais OK, mais j'ai plus de glotte. Comment je fais pour avaler moi maintenant ?
Tu te mets le tube d'un souffleur de jardin dans la bouche et tu appuies sur le bouton on pendant une seconde environ, ça devrait faire passer la bouchée.
Y a aussi la ventouse. C'est plus roots.
C'est quand même scandaleux qu'un pauvre vieux n'ait pas le droit d'avoir des pustules et liquet si ça lui plaît. Benoît XVI, parce qu'Inondation XVI, ça ne va pas plus loin.
Je n'écris pas du tout que des sonnets. Personnellement, je n'ai de véritable respect que pour la ballade. Et je suis célèbre, je suis maire de Montigny-le-Platane, merde. Pourquoi on ne veut pas me croire ?
Pour avaler, tu remontes un peu en amont et tu ouvres une vanne.
C'est malin, j'ai failli me noyer.
vas y tape nous un délire comme Dali, l'abri bus de Montigny le Platane çà serait pas le centre de l'univers par hasard ?
Sinon vu que le platane est mort, pourquoi ne pas rendre hommage au cinema de golan globus des annees 80 et renommer le village (hammeau, lieu dit, ferme abandonnee ?) Montigny le Platoon ?
Montigny le Platon et on y fondera une école philosophique.
Les balladiens.
Tiens, ça sonne comme balladurien.
Et comme péripatéticien, étymologiquement.
Faudra des putes, donc.
Chouette.
glaux, t'es un lutin
Il est doué ce Dourak.
Je trouve qu'on lit trop peu ce texte fondamental et absolument hors de saison qui plus est, je le remonte donc jusqu'à vos yeux par les voies basses.
C'est fou, j'ai eu l'impression de lire un tout nouveau-texte-neuf-jamais-lu, et en fait je me rends compte que je l'ai déjà sur-commenté.
Ceci dit je me suis encore fait la même réflexion sur la césure.
Oh oui, refaisons l'amour à grands coups de dictionnaire de poétique bordel.
Et je suis de plus en plus persuadé que Dourak est Corbière, d'ailleurs Tristan, ça lui irait très bien, comme prénom.
Tristan Smerdiakov de Montigny.
"On croit que les Borées jalouses les retiennent,"
Pourquoi les borées jalouSES ? c'est pas plutôt jalouX, vu que Borée c'est soit un mec, soit un vent, soit un truc que je connais pas encore.
Merci d'éclairer ma lanterne
De rien.
En l'écrivant, dans mon esprit, c'étaient les filles de Borée. Même pas penser à vérifier, c'était évident. Mais effectivement, après vérification sommaire, je n'en trouve pas trace. Il y a les Boréades, ses fils. Et, logiquement, de toute manière, je crois que ses filles seraient les Boréides, pas les Borées.
Puteborgne. Mais alors là, vraiment.
Sinon j'ai bien ri.
Finalement, je n'avais effectivement rien inventé, mon cerveau avarié avait sans doute pêché ça chez Charlot (la Muse vénale) :
"Ô muse de mon cœur, amante des palais,
Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées,
Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées,
Un tison pour chauffer tes deux pieds violets?"
Par contre, c'est les fils de Borée, pas les filles. Il faudrait donc que je remplace "On croit que les Borées jalouses les retiennent," par "On craint que les Borées jaloux ne les retiennent". J'annote ma propre oeuvre de mon vivant, je suis un génie de la communication inter-séculaire.
Répétez dix fois "pêché ça chez Charlot", si vous n'êtes pas Arméniens.
Et oui, y a des loques humaines qui relisent Baudelaire le vendredi soir.
En effet je ne suis pas arménienne.
tortue : Oufff.
Dourak : c'est bien Baudelaire même le dimanche
les flirts du male...