Une larme perle au coin de ma paupière… je tremble et me traîne dans le noir, de peur que le jour ne me révèle la triste réalité.
J’atteins ma salle de bain mais l’eau dont j’imbibe mon visage ne m’est d’aucun secours. Alors désarmée, je me laisse tomber sur le sol carrelé, combien de temps je reste là assise la tête entre les mains je ne sais… Mais au petit matin, je me réveille transie et prostrée dans cette position de prisonnière. Prisonnière de ce passé, de cet homme qui me hante, qui me répugne et a réussi à m’ôter le sommeil.
Il a réduit mon quotidien à un cauchemar permanent, une porte qui claque, un bruit de pas, un grincement, un rien me fait croire qu’il revient me chercher !
Je sais qu’il m’empotera mais j’ignore quand. Peut être qu’en fin de compte, il va gagner, que je vais le laisser gagner car je suis lasse de me battre contre des moulins à vent.
Peut être tout simplement, qu’il a déjà gagné, il a fait de moi une pauvre petite chose sans vie, une victime, dont tel un sacrificateur il règle le destin.
Je crois qu’au fond je l’ai toujours su, à la minute où il a disposé de mon être, il m’a prise toute entière, corps et âme, je suis vouée à mourir de sa main.
Parfois j’aimerais qu’il soit là, qu’il me maudisse, qu’il me prenne une dernière fois et qu’il emporte ma dépouille souillée loin de cette terre.
Alors dans le silence oppressant de la nuit, je l’appelle, cet être qui a réduit ma vie à néant. Contre toute attente, j’appelle mon bourreau pour qu’il me frappe une dernière fois, pour qu’il me fasse endurer les pires sévices et que la mort vienne.
Mais il n’est pas là pour exaucer les derniers vœux d’une damnée.
Cela aurait été trop facile de me laisser sans vie. Non ce qu’il veut, c’est me poursuivre jusqu’à la fin de mes jours. Quoi de plus atroce que d’empêcher le repos de l’âme !
Non, son visage n’a pas fini de me hanter, il me hantera pour l’éternité !
J’ai beau vouloir oublier ses traits, me dire qu’il n’a jamais existé, à chaque instant il est présent dans ma tête. Il est là quand j’ouvre les yeux, quand j’essaie de les fermer et même quand je me regarde dans la glace. J’ai l’impression que son ombre transparaît à travers les moindres pores de mon corps décharné.
J’ai le sentiment que la force n’est pas ma plus grande qualité, puisque je suis incapable de mettre fin à cet enfer. Pourtant les gens me disent que je suis forte, forte de continuer à vivre après ce qui m’est arrivé. Mais j’ignore, si survivre c’est être forte. N’est-ce pas tout simplement subir et attendre que l’on décide à votre place ?
Au fond, j’ai l’impression d’avoir toujours été faible et qu’il a eu raison d’en profiter. Au lieu de lui en vouloir, je devrais presque le féliciter. Après tout, qui ne profiterait pas d’un être aussi futile que moi ?
Une fois de plus, je m’éveille dans la nuit : le corps en sueur, la respiration haletante, et mon cœur battant la chamade.
Je revois ce regard qui me tétanise, j’entends ce souffle qui me fait dresser les poils et sens à nouveau son odeur qui me donne la nausée.
Pas de doute, il est là, bien là !
Je revois ce regard qui me tétanise, j’entends ce souffle qui me fait dresser les poils et sens à nouveau son odeur qui me donne la nausée.
Pas de doute, il est là, bien là !
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"Je sais qu’il m’empotera mais j’ignore quand."
J'ai trouvé la clef du texte : la narratrice est une confiture.
A part ça, ça tourne en rond (ouais ouais je sais, c'est normal, gnagnagna, dans sa tête aussi elle piétine) et c'est hypralaxatif.
Ce mini article fait doublon au niveau du titre avec mon kingsize XXL article ici present http://zone.apinc.org/article.php?id=622
c'est bien que l'auteur anonyme tape dans des titres originaux mais il fuadrait qu'il se trouve un autre titre ou je le traine devant les tribunaux et ce connard d'anonyme va se prendre dans la gueule toutes les plaintes contre X deposées depuis l'aube de l'ère du juridique.
tient ! c'est bien la première fois qu'un commentaire de Glaüx à un quelconque écho. je vais faire un voeux
raté, c'est déjà effacé.
Bon pour ta résonnance, je vais corriger : pour cela je garderai son titre à celui-ci et je nommerai le tien : "bluette au coeur des bois et des champs bucoliques de grand-maman".
Bon, et si je nomme celui-ci Alter-ego, je suppose que ça va aussi être le titre d'un de tes articles hein ? Ah bah oui.
Putain.
à peine publié sur la Zone que ce mini article fait l'objet d'un film... http://programmes.france3.fr/evenements/5587266-fr.php
on est des vrais decouvreurs de talents ici
quelle adaptation merdique aussi..; çà n'a rien a voir avec l'histoire originale publiée ici même ! J'espere que les spectateurs vont bouder cette parodie de portage au grand ecran ! *indigned fuck cunt shit * En meme temps j'ai pas lu le mini article encore...