Dans ma main bandée je fais sautiller des clefs. Elles cliquètent. Je les range. Je regarde sous mon bandage. Le fumier. Il ne m’a pas ratée. Une balafre. Sur tout le dessus. Et un gros truc bleu. Un gros hématome. Je m’en fous. Je l’ai eu quand même. Il avait un couteau moi aussi. Ca fait six mois que je suis plus à l’école. Le couteau je sais m’en servir et même mieux que lui. Je referme le bandage. En marchant j’écoute la radio. Je suis contente de moi. Enfin sortie du merdier. Six mois de galère horrible et il suffit d’avoir l’idée et l’idée je l’ai eu.
J’ouvre la porte de l’immeuble. J’entends un gémissement. C’est lui. Je souris. Je referme la porte. J’aime bien cet appartement. Je me demande combien de temps je vais le garder. J’ai faim. Juste un coup d’œil au pauvre type à la salle de bain. Il est menotté pieds et mains dans la baignoire. C’est plus pratique à nettoyer quand il se pisse chie dessus. Lacéré. Baillon. Le fouet est à côté.
Je lui caresse la bite et puis j’ai faim.
Je vais à la cuisine. J’ouvre le garde-manger. Je mange des raviolis en boite. Lui faut faut qu’il mange. J’ouvre une deuxième boite pour lui. Je vais dans la salle de bain. Je lui arrache son baillon. Il crie je tape. Je verse la boite sur son ventre. Il se contorsionne pour attraper les raviolis avec sa bouche. Ils glissent partout en laissant des traces de sauce tomate. Il lappe et il fait des grognements. Quand il a fini le lèche la sauce tomate sur son ventre et son bas-ventre. Je suce sa bite flasque en me doigtant. Je lèche ses couilles. Quand je jouis je referme les dents sur sa queue.
25.
Je regarde la bombe.
Elle me fascine.
Surtout le compteur.
Je ne peux pas détacher mes yeux du compteur.
Les trois points d’interrogations que je vais remplacer par des chiffres en appuyant sur des boutons.
Ils sont rouge lumineux sur fond d’écran noir mat.
Une vitre est plaquée dessus.
Autour de moi c’est la pénombre.
Je suis un peu éclairé par la lueur des points d’interrogation à cristaux liquides.
Il fait nuit tôt en ce moment.
Je m’en fous.
Je regarde ma bombe.
C’est la mienne.
Elle est compacte.
Elle est belle.
Sa puissance n’ira pas au-delà de mon appartement.
Ma bombe n’est pas très meurtrière.
Sauf pour moi.
(fin de la première partie)
24.
J’ai faim. Il fait nuit. J’ai pas froid. J’ai un gros manteau sur les épaules.
J’ai faim. Il fait nuit. J’ai pas froid. J’ai un gros manteau sur les épaules.
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Ouais tiens, pas mal ces deux épisodes, l'un comme l'autre sont un peu différents des standards "Surfaces".
Voilà pour les intéressés comment se présente la suite de la rubrique : un interlude et la seconde partie séparée en deux textes.
Et je tiens à préciser malgré mon résumé, que il y a(heureusement) mieux que ça en attente.
N'empêche, c'est quand même un connard ce Konsstrukt.
Ca change... au moins il se passe un ou deux trucs interressants dans celui la.
N'empeche, a force, je suis lassee.
Il fait jour. Je viens de manger. Je lis ce double episode de surfaces. le style télégraphique me lasse moi aussi toujours autant. Les thèmes sont un peu plus originaux. Ce n'est pas un mal. Ca reste quand même du vite lu, vite oublié. J'allume le ventilateur. Je bois une gorgée d'eau. je vais voir s'il y a du neuf sur le forum.
Pourquoi ils ont été foutus ensemble ces deux-là en fait ? C'est la saison des soldes ?
Loi du marché.