« La conscience, l’atroce lucidité. L’envie, le besoin violent de jeter la vie aux murs. D’en faire une boule affreuse arrachée de la poitrine et de l’écraser, encore âcre et suintante de mélancolie, de l’écouter s’aplatir —
et puis plus rien. Avoir mis avec elle ses bruits. Entendre le grand néant. Alors le silence-matière. La solitude, absolue : caduque. Le cœur, le corps, immobiles, la vie, tacite.
La conscience à présent, qui balaye le rêve. La conscience livide, la conscience crue. L’envie, le besoin violent, de jeter la vie au blanc du papier. D’ordonner la boule informe en parole vivante. De l’exposer bien haut, Honte, Honte, ainsi fut-elle immonde. Qu’on se moque et qu’on rie, qu’on la pleure, puis qu’on la broie au débarras ; et qu’on l’oublie.
Mais si laide fut-elle, est-elle poésie ? Le ver ou la chenille… »
* * *
« Là profond —
reflets diaphanes
en obsianes laiteuses
— les carrés de verre
incessants les sons
lents et longs et lancinants
fards — sales — du silence
gluance glissant
sur — prosternés sans vertèbres —
les dos des pavés
sous la rougeur sourde
au ventre du ciel obèse
opaque ———— »
* * *
[A la fin, il meurt.]
LA ZONE -
[ La nuit. Ruelle pavée, vitre brisée, une table, ces deux pages. Les murs sont blancs. ]
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Tiens d'ailleurs je vais le classer parmi les poèmes... C'est pour dire tout le bien que j'en pense.
Ah et au fait, avant qu'on me tombe sur la gueule, j'ai dit Mallarmé au pif, hein, de toutes façons je hais tous ces putains de poètes.
Commentaire édité par nihil.
ouais, mais ça s'aparente plutôt à un poème de l'abbé, les jours où il est optimiste.
Bah, moi, j'aime bien certains putains de poètes. Et ça, j'aime pas. Bienvenue dans la rubrique poèmes, j'espère que tu as pensé à venir avec tes bottes.
J'aime pas non plus, mais nihil m'a forcé.
Et j'ai pire.
Bieeeen pire.
On m'accordera du moins que c'est pas long.
ouais, mais là c'est déja difficile de faire pire!
mange du pourprier et tu t'amélioreras
Aïe.
woah t'as fumé quoi quand t'as écrit ça ?
Je trouve que l'article aurait du se résumer à sa dernière phrase.
D'accord avec nihil, mais avec d'atroces souffrances en plus.
Illisible. Pédant. Lourd. A chier.
Parle pas de ton père comme ça.
Ca ne m'empêche pas, en effet, de considérer Gloups comme mon père.
J'aurais plutôt baptisé ce texte " Testicule exilé d'un frigidaire roteux "
Mais je dois dire que la dernière phrase m'a bien fait marrer
(c'est parce que la dernière phrase est la seule qui soit datée de maintenant) (héhé)
Aka, un jour, tu comprendras, petite.
C'est du pour les grands, tu peux pas comprendre.
C'est censé être un suicide par rupture d'anévrisme à la relecture du testament ? Parce que çà à failli me faire le coup et je suis sûr que pas mal de lecteurs l'on échapée belle aussi... Tu veux faire de la Zone une secte millénariste qu'aurait décimé ses adeptes à l'occasion de la comémoration du 60eme anniversaire de la bombe d'Hiroshima ?
Putain t'as réussi à faire un commentaire du texte aussi incompréhensible que le texte.
J'ai toujours dit que tu étais un génie.
c'est quoi ta longueur d'onde ?
Quoi ?
t'aurais pas un lien de parenté avec Larsen ?
Je suis tombé un peu par hasard sur ce texte, il est vrai, assez merdique. Putain, masta Glaüx, tu m'avais caché ce penchant malsain pour la poésie en prose à la mords-moi-les-roubignoles. C'est très drôle. Ton vrai nom, ce serait pas Ed Wood?
Je te trouve bien indulgent sur le "assez".
Châtiez-moi, putain.
Cher Glaüx, j'ai du mal à ne pas être indulgent envers quelqu'un qui m'arrache des fous rires à chacun de ses commentaires. Ton texte est pourri, c'est évident, mais y a un côté décalé très marrant. Excuse mon indulgence. Je vais essayé de me lâcher. Attention, accroche-toi : "Ce texte est super pas bon." Non, décidément, j'y arrive pas. Sigh.
commentaire édité par Mill le 2007-3-29 13:24:43
Moi j'aime bien, et je vous emmerde.
Putain le vieux retour de consience. 400asa, je ne te remercie pas pour avoir ressorti une telle merde de l'oubli.
A l'époque je trouvais ça super bien et j'étais persuadé d'avoir réinventé la poésie et le génie à la fois.
A l'époque j'avais plein de cheveux.
C'est atroce.
Sauf le mot "obsiane", c'est très joli obsiane.
Moi j'ai plein de cheuveus, des fois je trouve des trucs géniaux dans la poésie de merde, dans ma famille on a tous un problème de calvitie. Allons, comprends-moi.
Qu'il est difficile de ne pas gouter a ses tristes joies
ces beautés puantes
la voila l'intimité
la voici la grande pudeur
nos propres yeux se cachent de ces larmes
Le voila le grand dégout et tout l'amour que l'on peut porter a la poésie.