LA ZONE -
Je suis un animal. Affectueux mais indépendant, imprévisible et méchant, je vous mange pour survivre. Je mange votre âme, votre coeur, vos sentiments.
Lorsque, la nuit, je suis seul, c’est pour mieux surprendre. Lorsque, le jour, je suis paisible, c’est pour mieux attaquer. Le dos courbé, les pas furtifs, la respiration légère, je vous suis dans votre ombre. Je vous suis dans votre ombre car vous l’avez oubliée. Alors quand, une nuit, un groupe de jeunes garçons en manque de violence a voulu passer son temps sur mon corps, ils ont rencontré le plus profond de mes instincts : celui de survie. Pendant que quelques-uns me ruaient de coups au sol, je me suis levé, faisant fi de la douleur, et me suis lancé sur l’un d’eux. Mordant, griffant, arrachant nez, oreilles, lèvres, paupières et lambeaux de peau. Ses cris étaient mon essence, son sang ma substance. Et le temps que ses camarades m’arrachent à mon plaisir, le pauvre diable vomissait déjà sa vie sur le bitume. Les autres ont continué de me frapper au sol jusqu’a ce que, à nouveau, oubliant mes membres meurtris, je saute sur l’un d’eux pour faire glisser son visage sur le crépi du premier mur venu. J’ai vu ses joues partir sur la surface blanche, son nez fondre, ses oreilles se décrocher et pendant qu’il hurlait de façon atroce, je riais de bon coeur. Ses amis, cette fois, ne sont pas intervenus, les lâches... Je suis rentré chez moi en divers petits sauts de cabri, moitié de douleur, moitié de joie. J’ai soigné mes plaies et me suis endormi, roulé dans mes couvertures, un oeil inexorablement ouvert par la douleur de deux côtes brisées. Maintenant j’erre dans les rues sombres, je chasse vos corps peureux, je cours vos pensées sensibles et j’avale vos chairs. Vous avez le goût du sel, de la pitié et de l’envie. Lorsque mes dents brillent à vos yeux, vous suppliez, mais ventre affamé n’a point d’oreille et vous hurlez en mourant, laissant se répandre sur le sol noir votre sang rouge. Inutile d’avoir peur, vous ne me voyez pas. Inutile de mourir, votre âme est à moi.
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
Pas très développé comme scénario, par rapport au premier. Du coup, on se demande s'il fallait vraiment démarrer une rubrique.
Aussi moins brut et descriptif que le premier, qui m'avait bien plu. Là, à chaque phrase, j'avais peur que ça tourne au fantastique ou au symbolisme ; dommage.
Au moins, t'as eu peur, c'est déjà ça. Ne te plains pas.
"J’ai soigné mes plaies et me suis endormi, roulé dans mes couvertures, un oeil inexorablement ouvert par la douleur de deux côtes brisées."
C'est possible, ça, docteur ?
Bloquer une paupière avec deux morceaux de côtes brisées...Faut voir.
Ouais... au moins ça se lit bien.
J'ai pas lu le premier donc je peux pas comparer.
moi j'aime bien.
C'est bien écrit je trouve. Certains passages me plaisent beaucoup("Le dos courbé, les pas furtifs, la respiration légère, je vous suis dans votre ombre"," un groupe de jeunes garçons en manque de violence a voulu passer son temps sur mon corps, ils ont rencontré le plus profond de mes instincts : celui de survie".
D'autres me semblent un peu niais:"Lorsque mes dents brillent à vos yeux, vous suppliez, mais ventre affamé n’a point d’oreille et vous hurlez en mourant, laissant se répandre sur le sol noir votre sang rouge. Inutile d’avoir peur, vous ne me voyez pas. Inutile de mourir, votre âme est à moi. "
Une fois de plus on se retrouve dans le cas de l'agressé qui devient agresseur.
Même si c'est plaisant ca me semble justement trop court, trop succinct à mon goût.
Moi je trouve ça totalement stupide. Mais en même temps je trouve tout totalement stupide depuis quelques jours... euh années.
Tout est question de point de vue.
Mais c'est vrai que si on a envie de trouver un texte totalement stupide, il est très facile de trouver son bonheur en celui là. Tout autant que si on avait envie de lire un chef d'oeuvre, on peut en effet le voir comme un chef d'oeuvre. C'ets ca l'avantage des textes très courts, c'est toujours impossible de dire si ils sont merdiques où géniaux.
Ton commentaire est totalement stupide.
Je sais. Inutile de me le rappeler.C'est déjà assez dur de se rendre compte qu'on s'est fait contaminer par la stupidité environnante.
Celà dit le tien n'est pas plus brillant.
Attendez, commencez pas la bâgârre, j'ai pas ouvert mon sachet de pop corn.
moyen par rapport au premier
en fait inegal.
En même temps s'il avait été égal au premier, il aurait été premier ex-aequo... faut être un minimum logique !
Mais qu'il soit moyen dans un ensemble de seulement deux éléments ne laisse pas d'être étonnant.
Euh... vous devriez faire attention, vous deux, des commentaires pareils, à 3h du mat, y a de quoi griller un cerveau normalement constitué. Ceci dit, j'aimerais vous rappeler que les premiers seront les derniers et que les derniers seront les premiers, et que nul ne connaît l'heure.
J'ajouterai, dans la mesure où ça n'intéresse personne sauf moi, que l'Armagnac est infiniment moins subtil que le Cognac. Et que le Cognac est décidémment ce que la France a produit de plus beau à part le système décimal.
Et en plus il apprécie le Cognac...
C'est un bon désinfectant à hémoragies internes
C'est comme le Synthol, ça fait du bien là ou ça fait mal.
le synthol est donc l'opposé du marteau, qui fait du mal là ou l'on se sentait bien.
remarquez, une chanson de lara fabian fait le même effet.
le synthol est donc l'opposé du marteau, qui fait du mal là ou l'on se sentait bien.
remarquez, une chanson de lara fabian fait le même effet.
J'ai beaucoup réfléchi et je crois que les ensembles de deux éléments c'est douteux.
Par contre, je tiens à préciser que l'Armagnac c'est très bien quand même, et que les connotations historiques qui l'accompagnet lui garantissent tout mon respect.