La descente au paradis

Il court, toujours, regarde devant lui pour ne pas tomber, peu importe les alentours, droit haletant, il ne veut pas crever. La cadence s’accélère, ta tension augmente, le sang monte sévère, les nerfs en patente. Ca vit en apnée, ça meurt en excès, de moins en moins irriguer, le cerveau perd du concret.

                         « Ne pas tomber, toujours continuer »

Puisque après c’est l’illusion, après c’est la pénombre, un passage de la vie abscond, des horizons devenus bien sombres. Son délire schizo a tout compris, comme le fait qu’il a peur d’avancer, que l’opportunité est jolie, l’obscur apparaîtrait le sustenter. Meurt donc dans mes bras, pâle voyageur à l’abandon. Son coeur ne fléchit pas, donc je prends la décision, celle qui l’effraie plus que tout, car il connaît notre engeance, il fuit… Mais il est à bout, je tiens ici ma vengeance !

                        « Il va chuter. Je veux t’attraper ! »

Il cri des négations, mais maintenant c’est impossible que je quitte cette mission où ton ego est ma cible. Jeune homme : tu vas abandonner, mon empathie n’a aucune faille ! Il ne fait plus que me désirer, sa luxure prend de la taille. Je suis triste qu’il doive se voir crever, déçu que ce fût tellement simple, toi qui rêvais de me dominer, d’être le dieu de mon Olympe. Maintenant ferme à jamais tes yeux, laisse couler le sang le long de tes lèvres que j’y dépose un baiser fougueux ! Aujourd’hui vivons pour toujours notre rêve.

                 « Dit adieu à ta course! Il est sous mon emprise. »