Un homme nu de cinquante ans occupait le centre du cadre. Il avait été roué de coups, et voilé, et en présentait les stigmates. Maintenant, deux gardiens en sueur le retenaient, et un autre, avec un scalpel, découpait la peau autour de son téton gauche. L’homme hurlait et se débattait. Il était néanmoins très affaibli par ce tout ce qui avait précédé. Le téton pendait, attaché encore par un lambeau de peau. Le sang coulait en faible quantité. Les gardien arrachait le téton. L’homme se tendait comme après un choc électrique. Le gardien mangeait le téton.
Les maîtres souriaient.
Le visage de l’homme emplissait tout l’écran. Il ne criait plus. Il paraissait épuisé ; son regard trahissait l’abandon. Des mans gantées lui ouvraient de force la bouche et plçaient un écarteur pour bloquer ses machoires. Le zoom resserrait encore le champs. La bouche devenait géante, on ne voyait plus qu’elle et la bizarre structure d’acier chirurgical qui la maintenant grande ouverte. Un liquide clair et crépitant s’y déversait. C’était de l’huile bouillante. L’homme hurlait, l’huile emplissait sa gorge. Il était mort. La langue se recroquevillait au milieu des fumerolles de salive vaporisée, d’abord rouge vif puis noire, comme une limace jetée au feu. La caméra glissait vers l’œil vitreux. Enorme, il regardait les maîtres, qui en étaient réjouis.
Un gardien filmait, il souriait, l’image traversait l’espace jusqu’à la tour. Elle emplissait un écran qui occupait tout un mur ; les objets filmés y apparaissaient bien plus grands qu’en réalité, et plus granuleux, et aussi leurs contours plus nets. Ils apparaissaient, tous, irrémédiablement dissociés, aliénés, comme si chacun était un monde isolé, sans moyen de communication. En ce sens, la vidéo semblait aux maîtres plus vraie que la seule réalité. Cet outil montrait la fracture. Assemblés devant l’écran, les maîtres regardaient. La luminescence aqueuse des images déposait des masques pales sur leurs visages indifférents.
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Font chier, les maîtres.
Pas mal comme mort, mais moi j'aurai plutot coulé du métal fondu, à la place de l'huile. Ca permet d'avoir une belle sculpture de tube digestif après.
Ah ouais, avec une ampoule au bout, ça ferait un chouette abat-jour mordern-style.
C'est pas 24 heures a Guantanamo ?
C'est pas un camp de vacances Guantanamo ?
mais non tu confond avec Abu Graïb, voyons...
Gerbant, bien joué.
çà va finir en un texte sur les dernières implantations club Med tout çà
wow.
du concentré de violence... j'aime bien.
c'est juste un peu court, j'en veux encore !
Moi je sais pas vraiment, il est bizarre ce texte. C'est pas du tout l'idée que je me fait des snuff movies.
Ca fait plus bizutage de fac de medecine.
bien écrit masi un peu court
aurait mériter quelques paragraphes supplémentaires
Ca va ptêt vous surprendre, mais je le trouve pas franchement violent moi ce texte. La violence, c'est bien des explosions de rage incontrôlable hein ? Pas des petites tortures raffinées et amusantes hein ? Là du coup, ça fait un peu salon de thé. Ils auraient aussi pu lui éplucher le gland avec un économe, lui piquer des épingles dans les paupières (Audition-style), lui ronger les dents avec une rape à fromage que ça m'aurait pas fait plus hausser les épaules.
les snuff movies aujourd'hui c'est des Islamistes barbus avec de grands couteaux entre les dents qui les font. Quelles bandes de chaudasses ces putes d'Islamistes en chaleur !