Non je parle bien de non-savoir volontairement. J'entends par là l'ensemble des réponses hypothétiques aux questions que nous pourions nous poser sur la base de notre savoir. Tout le monde n'a pas les mêmes centres d'intérets,n'a pas eu le même parcours, aussi tout à chacun a son propre non-savoir.
Un savoir est un objet à la structure plus ou moins complexe. Imaginons cependant qu'un savoir peut se décomposer en éléments simples, des savoirs élémentaires eux mêmes composés de données et de relations les reliant entre elles. Ces données nous les ingurgitons par milliards à chaque instant ou nous les concevons par déduction. Nos organes sensoriels sont bombardés sans répis de stimuli par le monde, et notre imagination plus ou moins foisonnante. Dénotons aussi que les relations reliant les données entre elles sont des outils abstraits que notre cerveau fabrique, on peut donc simplifier le problème en proclamant que ces relations sont aussi des données.
Ce qu'il est interessant de remarquer c'est que pour chaque donnée reçue ou construite, on peut au moins se poser une question : "Est-ce que j'y crois ou pas ?" Il s'agit donc pour chaque information d'au moins un nouvel élément à porter dans l'ensemble de notre non-savoir.
CQFD, à chaque nouvelle donnée recue ou synthétisée, l'ensemble de notre non-savoir augmente d'au moins un élément, une question. Donc plus on en sait moins on en sait...
A quoi celà sert-il donc d'accumuler des connaissances si cette quête est de toutes manières vaine puisque sans fin, puisque chaque nouvelle sensibilisation, chaque nouvel éclairage sur le monde élargit le spectre de notre non-savoir ? Et bien d'abord, ce dont je viens de parler est théorique et applicable à une personne parfaite dès le départ dans la construction de sa pensée, un etre conçu pour douter le monde mais celà ne semble pas réellement être notre cas. Il nous faut faire un certain effort pour douter çà n'est pas instinctif. Au stade foetal, notre cerveau absorbe la réalité comme une éponge, nous y noyant à jamais. Concrètement, nous prennons des positions, nous décidons d'adhérer aveuglément à certains savoirs car il faut avancer, faire partie du monde au lieu de le renier. Aussi loin d'être ce sublime être paranoïaque hypothétique , nous sommes dotés de cette vitale impureté qu'est l'adhésion, un certain besoin de conclusion attive pour chasser des angoisses, retrouver un équilibre perturbé.
Nous occultons mécaniquement toute une partie de notre non-savoir pour agir sur le monde au lieu de nous enfermer dans une introspection stérile pour l'univers. Nous mettons en place des terminaisons arbitraires à cet extraordinaire réaction en chaîne sans fin que pourrait être notre apprentissage du monde. Les religions, les croyances sont les plus castratrices à ce niveau. Elles n'apportent massivement que des réponses terminales n'engendrant aucune question, n'autorisant aucune remise en cause.
Je souhaite que chaque enseignement apporte en moi plus de questions que de réponses. Mon objectif étant d'en savoir le moins possible au seuil de la mort et d'avoir transmis plus de doutes que de certitudes ...
(O_____O) LAPINCHIEN
DE HOMO NON-SAPIENS SAPIENS
Voici un article de n'importe quoi total, une sorte de paroxysme du délire absurde, par Lapinchien.
"Plus j' en sais et moins j' en sais." Ce paradoxe apparait comme une révélation suprême, une illumination...Nous ne pouvons qu'entre-apercevoir ce que nous ne connaissons pas, car justement c'est ce que nous connaissons qui détermine ce que nous ne connaissons pas. Il va falloir prendre quelques conventions, instaurer des repères pour ne pas se perdre. Certains pouraient penser que je parle de l'ensemble de ce qu'une personne ignore mais ce n'est pas le cas car je me refuse d'extrapoler sur l'existance d'un savoir absolu universel et immuable. Si cependant ce savoir absolu existait, l'ignorance d'un individu serait le résultat de la soustraction de son savoir à ce savoir absolu. Mais je ne crois pas en l'ignorance. Le hasard serait alors la somme de nos ignorances et çà serait trop simple...
Voici un article de n'importe quoi total, une sorte de paroxysme du délire absurde, par Lapinchien.
"Plus j' en sais et moins j' en sais." Ce paradoxe apparait comme une révélation suprême, une illumination...Nous ne pouvons qu'entre-apercevoir ce que nous ne connaissons pas, car justement c'est ce que nous connaissons qui détermine ce que nous ne connaissons pas. Il va falloir prendre quelques conventions, instaurer des repères pour ne pas se perdre. Certains pouraient penser que je parle de l'ensemble de ce qu'une personne ignore mais ce n'est pas le cas car je me refuse d'extrapoler sur l'existance d'un savoir absolu universel et immuable. Si cependant ce savoir absolu existait, l'ignorance d'un individu serait le résultat de la soustraction de son savoir à ce savoir absolu. Mais je ne crois pas en l'ignorance. Le hasard serait alors la somme de nos ignorances et çà serait trop simple...
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lapinchien est le seul auteur à signer ses textes...
peut-on en conclure qu'il s'agît là d'un élément d'hypothèse nous permettant de déduire discursivement qu'il est atteint d'une forme assez particulière de mégalapinoumie?
le doute s'instaure dans mon esprit et illumine puissament mon non-savoir. Ptin chui tro con.
j'assume
Faut que je change le néon de mon cervelet . Avec un néon émettant des ultra-violets j'arriverais à suivre .
C'est dure à comprendre la " lapinoscience " .
C'était donc ça...
Moi j'ai très bien compris . . . Mais cela n'a fait qu'étendre l'espace de mon non-savoir . . .