La lumière électrique de l’extérieur me rend heureuse. Je me lève. Elle regarde mes nichons. Son regard descend le long de mon corps. Je dors nue. Mes nichons pendent. Ma chatte est trop large. A force. Je vais à la fenêtre. Je regarde dehors. Je vis presque en haut. Il me manque de l’argent pour vivre tout en haut. J’entends la bonne ranger ma chambre. Elle ne va pas très vite. Elle regarde mes fesses. Je le sais. Mes fesses sont vieilles. Je me retourne. Elle est en train de rassemble des papiers. Son regard fuit. Je lui dis d’arrêter ce qu’elle est en train de faire et d’enlever le haut de ses vêtements. Elle a de beaux seins. Elle a vingt ans de moins que moi. Je les connais par cœur ses seins. A force de les regarder je les connais aussi bien que les miens. Maintenant je lui dis d’enlever le bas. Elle a des cuisses fermes et lisses. Les miennes sont flasques et commencent à se zébrer par endroits. Son ventre est plat. Pas le mien. Sa chatte est fine et ses poils sont bien taillés. Je la hais comme tous les matins. Comme tous les matins j’ai envie de l’étrangler. Ce désir naturel prend l’ampleur chaque matin. Avant j’avais simplement envie de la battre et souvent je le fais. Mais là ça n’est plus pareil. Je veux la tuer la tuer vraiment pour renverser les choses. Je veux qu’elle vieillisse plus vite et plus fort que moi. Je veux voir son corps se dégrader se mettre à puer et à pourrir. Je veux la voir devenir laide en quelques jours. Je me ressaisis. Je regarde mon plateau. Café pain beurre. Je mange. Elle ne bouge pas. Elle reste immobile à poil avec son corps ferme. Elle pourrait rester des heures comme ça elle serait même plus belle encore avec le froid qui lui durcit les seins. Je lui dis de se rhabiller. Je finis de manger. Pendant que je choisis mes vêtements la bonne s’en va. Temps écoulé. Je la tuerai peut-être demain. Maintenant c’est trop tard. A moins de me rendre chez les voisins mais ça ne me tente pas. Je me rends à la salle de bain avec mes vêtements accrochés au bras. J’ai une grande salle de bain. Avec des miroirs partout. Je suis fière de cette salle de bain. Mon appartement n’est pas le plus grand de l’immeuble mais cette salle de bain est la plus grande salle de bain de tout l’immeuble ça c’est sûr. Je me regarde sous tous les angles dans les miroirs. Ici je m’aime bien. Je me trouve belle. Je n’ai pas l’impression que mon corps est usé ou trop âgé. Juste qu’il a une histoire une longue histoire et chaque pli chaque ride chaque bourrelet me rappelle une période de ma vie un excès franchi un désir satisfait. Je suis contente ici. Ici je n’ai pas envie d’étrangler la bonne ni de regarder pourrir son corps vierge. Je me souris. Et puis je m’habille et me maquille en écoutant un peu la radio. Je suis prête. Des fois je suis curieuse de savoir ce que font les autres. Les autres gens de l’immeuble ou même de la ville. En ce moment en ce moment précis. Ce qu’ils font exactement. Combien font la même chose que moi. Combien se demandent ce que pensent les autres. Et puis la curiosité passe. De toute façon il y a la radio. C’est quand même un bon résumé.
Dans l’ascenseur je suis seule. Je m’admire dans le miroir. Je suis élégante. J’ai bien choisi mes vêtements. L’ascenseur m’amène jusqu’au garage. A mon garage personnel. Je possède une Jaguar. Je pourrais avoir un chauffeur mais je n’en ai pas envie. J’aime conduire. Quand je m’y assieds les sièges craquent. Je sens l’odeur du cuir. J’aime ça. Je sors du garage et je roule au pas. La rue est pleine de voitures. Les trottoirs débordent de piétons. Les gens peuvent à peine marcher. Je les regarde tous. Quelquefois je les plains. Pas aujourd’hui. Leur tristesse et leur résignation me paraissent méritées. Aujourd’hui je ne plains personne. Même pas moi. Je suis belle j’ai un appartement de belle taille une Jaguar un métier passionnant. J’ouvre la boite à gant. Il y a un petit compartiment qui contient des gélules vertes. J’en prends une entre les doigts. Je conduis d’une main et de l’autre je joue avec la gélule. J’y jette des coups d’œil. Je l’avale. La journée va continuer comme elle a commencé. Au moins rien ne viendra ternir ce moral merveilleux. Je continue à rouler. La circulation s’accélère. Ma vision devient plus nette. Le monde dans son ensemble passe en haute définition. Rien n’est flou. Les contours sont d’une précision parfaite. Les couleurs ne bavent pas. Les contrastes sont vifs. Ca me plaît énormément. J’appuis sur l’accélérateur. Ca ne change rien. La circulation n’est pas assez fluide. Les sons aussi deviennent plus précis. J’entends toutes les pistes. Rien ne se fond. Tout est parfaitement distinct. Mon cœur bat fort. J’ai envie de fermer les yeux pour profiter de la montée mais je ne le fais pas. Le spectacle est trop beau. Le moindre mur prend l’aspect d’une œuvre d’art. Le moteur rugit.
La clochette me réveille de la sieste. Ma soubrette dépose un plateau sur mon lit. C’est le repas du soir. Elle s’occupe aussi du reste de l’étage. Il y en a une par étage. Elle tire les rideaux.
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Elle ne peut pas rouler dans un voiture française, à la rigueur allemande ou italienne, ta vielle peau ? Franchement, ça gâche tout, cette [marque]. Sinon, passons à notre sempiternel : je trouve ça bien. Sans plus d'enthousiasme, cette fois.
j'aimais un peu le début mais effectivement à partir de la jag, non même pas, à partir de la salle de bain, j'ai décroché et lu sans lire (pas difficile à cette heure ci, plantureuse)
ah ouais ? c'est marrant cette histoire de marque. pourquoi ça gâche tout ?
Ah bah attends, une marque de bourgemobile, ça te fait ou te défait un texte. T'étais pas au courant ? Putain de loser !
Pardon. Dans mon commentaire, ce n'était pas une question de classe, mais de patriotisme.
Sinon, euh, Konsstrukt, c'était surtout pour avoir quelque chose à dire. Et puis de toute manière t'es un connard, hein, faut pas l'oublier.
hé, moi j'ai rien contre les jaguars, c'est les plus belles bagnoles qui puissent exister, à partir du moment où on se dit qu'une bagnole ça peut être belle... mais en ce qui me concerne elle pourrait rouler en twingo ta pouffiasse que ça ne changerait rien au fait que surface n°9, à la lecture ça fait des bulles...
aaaah, bin si c'est juste pour faire chier, alors ça va. c'est qu'il me gâcherait la digestion, ce con-là
Les bourges friquées, ça roule en Rolls. Les jags, c'est pour les yuppies shootés à la coke.
les bourges friqués ça roule pas, ça vole, ça yatche, ça partouze à roulettes
Moi j'ai vachement aimé, c'est tranquille à lire. Je me suis vu dans 40ans
Tu veux dire : avec les nichons qui tombent ?
Commentaire édité par nihil.
Exactement, et la Jaguar aussi.
bien aimé, dans la meme veine que les autres.
ce qui est dommage a force c'est de ne rien avoir a dire de particulier.
on aime bien, on lit ou on parcourt avec plus ou moins d'entrain et de plaisir et c'est tout.
J'en demande peut etre un peu trop.
ouais t'abuse nourz, mais comme dhab! mouhahahahahaha comme dirait l'autre