Je pourrais tout aussi bien, dans une optique contradictoire, vous faire tout un monologue long et ennuyeux sur la nature du néant qui emplit ma vie - en fait, je pourrais vous parler de rien pendant des lignes et des lignes sans m'aventurer à dire quoi que ce soit d'intéressant. C'est d'ailleurs ce que je viens de commencer à faire, parler sur du vent, aligner des mots qui s'ils ont un certain rapport entre eux ne procureront au lecteur aucune satisfaction, sinon celle d'avoir terminé un texte aussi dénué de sens. J'aimerais d'ailleurs veiller à ce que vous n'éprouviez pas une telle satisfaction, car étant moi-même frustré par le vide au bord duquel je me promène les yeux bandés, je serais grandement contrarié par le fait que vous trouviez un quelconque plaisir à lire ce texte, alors que je n'en ai aucun à le rédiger. Je pourrais vous refaire le coup de la fin sur un mot inachevé, mais vous crieriez au déjà vu et auriez la satisfaction de me jeter à la figure la tomate pourrie de ma paresse - vous noterez la métaphore volontairement mauvaise destinée à vous ôter tout plaisir de lecture. Je vais donc le faire, car cette sensation de déjà-lu vous irritera, ce qui me procure un plaisir ineffa
Voila, j'ai éjaculé ma figure de style nullissime sur vos figures ébahies et vous en avez plein la gueule ; je peux à présent faire le lèche-cul, ça ne nettoiera pas vos visages souillés par ma semence sémantique. Je pouvais aussi ajouter les mots : semoule, sempiternelle, sommation, assommer, amasser, émission, ou missionnaire.
"Le missionnaire de l'émission, assommé par ma sempiternelle semence sémantique, amassa la semoule sans sommation".
Ceci était une phrase prodigieusement ridicule, j'espère que vous l'avez détestée autant que je vous déteste. Elle se tourna lentement vers lui, et fit quelques pas dans sa direction. "J'aime insérer des passages narratifs la où ils n'ont pas lieu d'être", fit-elle. Ellle resplendissait de non-sens et d'absurdité mais, malgré un oeil manquant sur lequel se trouvait un bandeau noir, elle n'était en rien la reine des aveugles. Et cela, à elle autant qu'au lecteur, fit une magnifique, sensuelle, interminable et belle jambe.
J'avoue que je suis un peu dérouté par vos réactions. Je ne savais pas à quoi m'attendre, et encore moins à cela. Cette phrase est d'autant plus paradoxale qu'à cette heure, j'ignore tout des réactions que provoqueront ce texte, et ce paradoxe est lui aussi déroutant. Je suis donc dérouté, autrement dit, je ne trouve pas ma route ; or, si vous avez bien lu - ce qui serait pour le moins étonnant vu mes efforts pour rendre le texte inintéressant et vous faire abandonner avant la fin - je marche les yeux bandés au bord du vide. Etre dérouté dans une telle position est donc assez inconfortable, car je risque à tout moment la chute - que je vais mimer avec des onomatopées, comme dans les dessins animés :
"AAAAAAAAAAAAAAAHH... Boum."
Vous êtes encore là ? Je commence à vous trouver pénibles. Je vais devoir faire de plus en plus de fautes. De style et. De ponctuation pour vous. Faire fuir. Je n'aime pas qu'on me colle au cul ( ET PUIS JE VIENS DE PETER HAHAHAHA) et vous vous accrochez tels des tiques sur ma peau rendue belle et lisse grâce à un gommage hydratant et un soin à la crème de jour. Vous me rendez laid, tiques. Il y a une contrepèterie cachée dans ce paragraphe (putain, ils vont chercher des siècles avant de se rendre compte qu'il n'y en a aucune).
No, hay banda !
Non, Hay (John Hay, plus précisément, ouvrier à la retraite demeurant à cambridge) banda, malgré son âge avancé. Il s'était fait envoyer du viagra grâce à cette société sur internet qui lui permettait d'en acheter à un prix exorbitant mais sans ordonnance. Il avait aussi, grâce à cette même société, enlargi son pénis, donné à sa femme des orgasmes multiples, sauvé une fillette du cancer, retrouvé les parents de Heiden, la petite hollandaise perdue au vietnam après la Grande Vague - la vague de touristes qui avait déferlé sur le petit pays en 1994 après le film "Full metal jacket". Hay banda, et je souhaite de tout mon coeur que le peu de lecteurs qui restaient sont partis après ce désopilant jeu de mots stupide. Sinon, hay va coller une droite à ceux qui restent à droite, et mettre sa bite dans le derrière avec son viagra commandé online à ceux qui restent à gauche.
"Hep ! je vous ai vu la bas changer de file". Il prit une hache et l'envoya sur le pauvre individu. Celui-ci la reçut en pleine figure. Sa tête fut découpée en deux par la lame aiguisée. Quelques secondes s'écoulèrent, puis le corps entier implosa, comme victime d'un trou noir située au centre de son abdomen ; toute sa masse de chair se replia sur elle-même jusqu'à n'être plus qu'un point immatériel (vous savez, un point mathématique). Le point était noir. Il alla se coller sur la figure de son voisin, qui fut vexé de se prendre ainsi un point dans la gueule. Il eut beau sa laver avec du Biactol®, ses boutons partirent - ainsi que ceux de sa calculette, ceux de son téléphone mobile et ceux de sa chemise à carreaux - mais pas le point noir, mathématique et immatériel, mais ça je l'ai déjà dit, vous pourriez faire l'effort de lire avec attention puisque vous êtes toujours ici ( pas pour longtemps).
Vous venez donc de lire tout un texte qui ne parle de rien d'intéressant : ceci en est son inintéressante non-conclusion.
En effet, ce n'est pas sa conclusion, il faut maintenant aller jusqu'au bout. Mauvais jeux de mots, style déplorable, métaphores éculées comme les grecs, tous les moyens sont bons pour que votre expérience de lecture de ce texte soit la plus mauvaise possible. Y compris le changement intempestif de sujet et la narration à des endroits où elle n'est théoriquement pas censée se trouver, pensa le narrateur, qui se demandait comment il allait enfin se débarasser des deux lecteurs entêtés comme les blés. L'idée lui vint plusieurs fois de mettre un point final à ce texte, mais il pouvait déjà entendre les soupirs de satisfaction dus à la fin de la torture littéraire ; cela, il ne le souhaitait pour rien au monde, sauf peut-être en échange d'un remplissage du vide au bord duquel il se promenait les yeux bandés par de l'eau tiède afin qu'il puisse y plonger et faire deux ou trois brasses coulées. Mais cela, les lecteurs en étaient incapables, puisqu'ils n'étaient pas à coté, et ne semblaient pas disposer d'une voiture pour aller s'éclater à la piscine, mater les jolies meufs et faire la bombe dans l'eau pour éclabousser les filles, hihi-haha-hoho !
Non, les lecteurs ne pouvaient rien pour lui et il le comprit. Avec des expressions qui étaient pas bien tournées, il continua à les tourmenter de sa prose. Il avait inventé la littérature d'horreur au second degré, où l'indicible terreur réside dans un style qui est pas bon, et ou un effroi sans nom effraie ineffablement de ses affabulations le lecteur dans sa quête vaine d'un passage intéressant. Il vit plus du tout l'intérêt de se faire chier à écrire des phrases qui risquaient d'être appréciées ; cela, il ne le souhaitait pour rien au monde, sauf peut-être pour le plaisir de faire de désagréables redondances. Il lui fallait trouver un moyen pour que le Mal triomphe à jamais, pour que les fauites de frappres sioent éter,nelles. Et ce moyen, il venait de le trouver, et il était super content. Il vomit. Puis il secoua son clavier, constata que les touches étaient encore collées, le jeta et alla est grand. Non, alla en chercher un autre, je voulais dire. Il brancha son nouveau clavuer auquel il était pas encorez habitué et dans un style afreux bouré de faute, écriva ce qui devait seller la fin de son calvaire et le plongée des lecteur dans un dilemne digne du mythe de sysiphe.
Reprenez votre respiration.
Revenez au début du texte, et reprenez la lecture, en lisant un mot sur deux.
Ne respirez plus.
Circulez, y'a rien à voir !
Rien à penser, rien à lire, rien à ecrire.
Juste, du vide, du vent, du néant.
Circulez, y'a rien à voir !
Rien à penser, rien à lire, rien à ecrire.
Juste, du vide, du vent, du néant.
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gé lu tou jusqo bouh et geai eût trait anvi d'arrétté avant l'affaim parske gé ri hein con pris
J'adore me faire pourrir la gueule. Se laisser insulter, c'est planant.
De toutes façons, moi le jour ou j'aimerai pas un texte de nRz...
Commentaire édité par Narak.
je savais bien qu't'aimais ça, petit pervers...
comme quoi c'est bien dans le non-effort qu'on est fort
hihihohohhaha
j'adore ce non-style horripileur
...mais je suis ok avec nihil, mon texte de saint con etait encore mieux je trouve.
être ok avec nihil va de soi...
Etre nihil va sans soi !
Vous avez pas fini de la ramener, les méduses ?
Etre soi !
Désolé Msieur Teddybearz, mais j'ai adoré votre texte. Je dois être un peu maso. J'ai même essayé de le relire en sautant un mot sur deux. C'est encore plus drôle.
Tu dis ça parce que t'as pas essayé de commencer par la fin, en remontant un mot sur 3.