Je ne touche mon salaire que dans trois jours. Il ne me reste plus rien. Putain dealer qui fait pas crédit qui fait jamais crédit. Aussi ça m’apprendra à en acheter des brouettes comme si j’avais les moyens. De toute façon moi c’est même pas du loisir c’est juste pour dormir. J’en ai besoin pour dormir c’est tout. Je prends aucun pied avec ou alors pas beaucoup. Presque pas. Et de toute façon c’est pas le but. Si j’en prends pas je dors pas. C’est aussi simple que ça. Je suis trop stressé trop crevé pour dormir. Si j’en prends pas je passe juste mon temps à regarder plafond et c’est tout. Deux boulots deux boulots putain le jour à l’usine et la nuit je taille des pipes mais dans six mois je me paie mon esclave et là c’est la fête. Ouais en ce moment je me serre la ceinture mais ça vaut vachement le coup. Un esclave. Pour moi tout seul. Avec mon niveau social c’est inespéré. Faut vraiment que j’en veuille. Que je fasse preuve de courage. Ouais en attendant j’ai faim. Quand je l’ai essayé c’était le vrai pied. Sa chatte étroite. Oh la vache. Mais j’ai faim. J’ai pas un rond. J’ai faim et j’ai pas un rond. Bon mais d’un autre côté j’ai un couteau. Un couteau ça sert à manger. De bien des façons. Ah-ah. Mais bon j’ai jamais fait ça. Chasser je veux dire. J’ai jamais chassé. Ca me fout un peu la trouille. Je me pose pour réfléchir. Je suis adossé contre le parapet d’un pont. J’entends l’eau circuler dessous. Ca me détend. Ca me donne du courage. De temps en temps des bagnoles passent avec des gens dedans. Je les regarde d’un œil différent. Pour l’instant pas de piéton. Ah si merde en voilà un. Bon qu’est-ce que je peux faire. Qu’est-ce que je vais faire. Il s’approche. Il est bien habillé comme un enculé qui aurait du pognon plein sur lui. Il faut qu’il s’arrête. J’ai une idée. Je me débraguette et je sors ma bite discrètement. Je m’astique un peu. Je pense à mon futur esclave je serre le poing autour de ma bite un peu comme fait sa chatte. Je bande très vite. Je continue à astiquer mais en montrant plus ma queue. Je regarde l’enculé plein de fric dans les yeux. Je lui propose une pipe ou une sodomie et en même temps je me dis s’il dit non il vit. Il accepte. Je lâche ma bite pour lui caresser les couilles à travers son pantalon de bourge. Je remballe mon machin. On s’éloigne dans une ruelle. Il me suit. Il a à peu près vingt ans de plus que moi. On arrive dans une impasse. Je me colle au mur et je baisse mon froc. Il fait presque noir. Il commence à me caresser. C’est pas mal. Il a la main très douce. Il branle très bien. De son autre main il se branle. Et puis on frotte nos bites l’une contre l’autre. Je suis près à jouir. Je reprends mes esprits à temps. Je tire le couteau je le plante. Il débande aussitôt. Il bave. Je continue à le larder. Pendant qu’il crève je me frotte pour jouir. Je lui éjacule sur le cou alors qu’il s’effondre par terre. Il râle. Je presse les dernières gouttes sur son visage. Je laisse tomber ma lame. Ca va mieux. A tous les points de vue. J’ai l’esprit clair. Je me rhabille. Je le fouille. C’est le gros lot. Ce soir je bouffe comme un goinfre. Ah putain je suis content. J’ai pas perdu mon temps. Finalement c’était pas si dur. C’était même plutôt cool. Je vais probablement recommencer. Mais faut mieux m’équiper. Je veux pas tomber sur un os. Ce serait trop con. Je sens que ma petite esclavette m’attendra à la maison plus tôt que prévu. Ma bite sera plus vite que prévu au chaud dans sa petite chatte étroite. Miam. Je sors de l’impasse. Je marche. Je cherche un bon restaurant. Je n’en connais pas alors je me repère aux prix et aux looks des clients. Je vais me remplir le ventre. Je suis content.
J’ai faim. Je sors de l’usine. J’ai le ventre qui gargouille. Je fourre les mains dans les poches mais ça ne me réchauffe pas. Du bout des doigts je cherche du fric au fond des poches. Mais je sais que je n’en ai pas. Et j’ai la dalle.
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
toujours aussi froid et implacable.
toujours aussi dénué de sentiments.
toujours au style dépouillé de fioritures.
ca me plait encore, mais moins qu'avant.
je ne sais pas vraiment pourquoi.
question de gout perso.
j'aimais bien le début puis après à partir du pont ça part en couille, et le mec il va pas aller loin s'il éjacule sur ses victimes... mais bon c'est vrai il peut toujours aller au restau au moins une fois encore...
J'aime moins celui-là, moi aussi. Il dénote vis-à-vis des autres parce qu'au lieu du 'pétage de plomb' d'un type 'normal', on a un marginal qui tue avec préméditation. Je vois moins l'intérêt. Tu suces des bites, toi ?
ce qui est rigolo, c'est que sur celui d'avant y'en avaient qui disaient que ça risquait de lasser, à force de raconter toujours la même chose.
non mais l'idée, c'est de parler de personnages de divers horizons. y'en a eu (ou aura, ça fait longtemps que j'ai pas relu ce truc) qui sont très riches, aussi.
Touché. Mes deux critiques successives sont un peu contradictoires. Mais si le principe des Surfaces ets celui d'une variation sur un même thème, je crois que c'est un exercice d'autant plus méritoire que le thème reste étroitement circonscrit. Beau rattrapage aux branches, hein ? Le fait demeure que j'ai vraiment beaucoup aimé la description des crises mentales de gens qui pourraient être mon voisin, mon collègue, ou moi-même, et que ce texte-ci me laisse un peu froid.
certes. de toute façon, moi aussi c'est monsieur tout le monde qui m'intéresse ; mais d'un autre côté l'idée n'est pas seulement (comme tu l'évoques si intelligemment (slurp, slurp)) de varier sur un même thème, mais aussi de tenter de décrire un monde par le biais du quotidien de ses habitants. varier les couches sociales peut aussi permettre (avec un peu de chance) de donner plus d'indices au lecteur.
Heyy moi aussi je peux être intelligent si je veux, je peux avoir du slurp ?
ah bin t'es intelligent d'abord, hein. tu te crois où ?
Si je dis dans ton cul, ça te donne envie de me faire du slurp ?
con ce truc, juste une question : pourquoi tu ne commentes que tes propres textes ? pourquoi tu ne participes pas à la St Con, ni au forum ? pourquoi tu verse pas ta cotise à la secte et pourquoi tu fais pas la zone legataire universel de ton heritage sur ton testament ?
la saint con j'ai essayé, mais quand j'écris je suis pas drole ; j'ai jeté l'éponge. et je lis pas les autres en ce moment parce que je me prends la tête sur un bouquin que j'arrive pas à finir (et de toute façon vous êtes tous nuls, surtout toi).
aah ouais, dans mon cul, double slurp
ouais ben pour un mec qu'est pas nul tu ferais mieux d'apprendre que c'est 'se prendre la tête dans un livre' et non 'sur un livre' que çà se dit... çà m'arrive tout le temps, je sais de quoi je parle, d'ailleurs si quelqu'un pouvais me balancer le mode d'emplois des livres en général çà m'arrangerait bien.
On dit :"se prendre un livre dans la tête"
Moi, j'ai reconnu Konsstrukt depuis le début. Et vous ?
Premier indice : Konsstrukt n'est pas Amélie Nothomb.
ben si le bouquin qu'il arrive pas à finir c'est 'mon premier alphabet', heu... je dirais que c'est El Def, non ?
hahahaha !
bandes d'ignare, c'est sur son propre bouquin que konsstrukt (on va dire kt, parce que c trop chiant à écrire ton nom)se prend la tête, d'où le sur et pas le dans... les écrivains s'assoient sur leur bouquins, c bien connu non !
heureusement que je suis de retour, en plus vous avez rien foutu depuis que je suis passée la dernière fois... la st con vous a sucé jusqu'à la moelle on dirait!
je ne suis pas admin mais ça va pas tarder...détournement de zone en perspective!
hé.....c'est une blague
*** lance une cannette pleine dans la geule d'anthrax ***
et dieu sait que j'aime pas gacher mes cannettes
*** se précipite pour ramasser la canette ***
gloups...
***remet la canette vide dans el trou duc***
***appelé aussi récup vers***
***beuuuuuuuuuuuuuuaaaaark****