L'innocence même, et moi, le colon-touriste, gorgé de tous mes ismes : humanisme, cynisme, Mary Popisme.
Un con dans un con, le terme est leitmotiv, borborygme, pointu comme une crête. C'est indémodable, comme le nazisme. Et ça se glisse partout : "Oh, le con ! Putain, j'suis con ! Haha, regardez-moi ce con !"
Mais revenons à ma Rosace des Sables et switchons à la 3ème personne, la vue subjective nuit au gameplay.
Apeurée mais prête, au fond d'elle, à recevoir, au fond d'elle, cette punitive mais roborative mais un peu large offrande allogène, notre belle bédouine fit mine de reculer. L'horizon silencieux n'était que dunes et ravines. Elle remonta son voile sur son visage, laissant échapper quelques mèches couleurs nuit, ce noir pénétrant dont on ne se démet pas comme ça, loin, bien loin du blond fade qu'on nous vend à longueur de fantasme photoshoppé. Ses yeux, ses lèvres, le grain de sa peau n'étaient pas du même espace-temps. Point de séduction ou de simulacre, l'appréhension était réelle. Sa robe à motifs n'évoquait rien d'autre que le terme "exotique".
L'étranger, d'abord impassible, l'attrapa et l'embrassa avec force, lui faisant perdre l'équilibre. Il mordilla son cou tout en déchirant sa robe, déboutonna ce qui lui servait de falzar et tapa dans le fond sans sas de décompression. A sa grande déception, l'hymen n'était plus et il se rappela qu'on s'ennuyait aussi ferme au beau milieu de nulle part. Coïncidence ou pas, il se rappela également que les Inuits avaient non pas 12 mais bien 3 mots différents pour désigner la neige.
La Bédouine était complètement soumise, posséder par le bougre. Ses cuisses tremblaient comme jamais. Il mit deux doigts dans sa bouche, l'étouffant presque. Puis, il y enfourna son mandrin, l'étouffant carrément. Il revint ensuite en elle, pour leur plus grand plaisir mutuel.
Après 15 bonnes minutes de va et viens vraiment pas gentlemen, il jouit dru sur son imposante poitrine, la forçant ensuite à lécher la moindre particule de presque-vie. "Dépêche, ça va sécher" dit-il, puisqu'il nous faut bien un peu de dialogue, et il l'encula près d'une branche sèche, toujours dur qu'il était. Elle lacérerait son dos, ne sachant pas s'il la torturait ou lui offrait les clefs d'un monde nouveau où la recherche d'eau et de nourriture n'était plus qu'un lointain souvenir. A chaque coup de boutoir, elle gémissait de plaisir et de douleur mêlée, et son organisme s'acclimatait à ce corps étranger vivace. La loi du plus fort, l'évolution : sa peau d'ébène lui avait été transmis par ses ancêtres afin de faire du soleil un compagnon de route, cette turgescente excroissance upgraderait sûrement son code génétique. Au pire, elle découvrirait là une nouvelle cachette pour son gouter.
Il la retourna pour la très efficace levrette. La position lui semblait plus familière, elle avait dû passer du temps à observer les dromadaires, car il n'y a pas de chameaux au Maroc. D'ailleurs, pour ne pas les confondre, petit moyen mnémotechnique : cha-meau, deux syllabes donc deux bosses et dro-ma-daire, trois syllabes donc une bosse car trois bosses, ça n'existe pas. Il lui attacha les mains avec son voile et agrippa ses seins. Une poitrine lourde et prometteuse, qui devrait pouvoir nourrir une longue lignée, métissée ou pure race. Il attrapa ensuite sa crinière à la racine. Elle psalmodiait. Enfin, c'est ce qu'il imaginait, car la barrière de la langue n'avait toujours pas été brisée, malgré les grands coups de râpeuse qu'il avait assénés au clitoris de la belle du désert. Il était comme ça le gars, sympa et tout.
Cambrée, son sexe tout entier offert à l'inexorable action de la nature, ses genoux frottaient contre le sable devenu brulant. Un vent léger vint caresser ses joues et les fessées de l'étranger échoïsaient entre les dunes, entrecoupant les râles de la soumise. Tout près, les bousiers roulaient leur cargaison impassiblement.
Les jumelles, qui avaient servies à traquer notre Bédouine, prenaient la poussière sur le sable. Et par un habile jeu de réflexion, renvoyaient directement les rayons du soleil sur le sexe de la jeune femme. Son délicieux con brulait. Le gland du Blanc également. Un buisson ardent, la cyprine comme ultime carburant.
La friction n'aidait pas nos deux amis. Lui aurait pu s'en dépêtre mais non, il avait trouvé chaussure à son pied dans un monde où les culs-de-jatte sont légions. Il était une épée, elle était son fourreau. Ils jouirent en même temps, la petite mort rejoignant la grande. Le feu gagnait à présent le reste de leurs corps. Il n'y avait alors plus d'étrangers, de riches ou de pauvres, seulement deux amants que l'on découvrirait dans 1000 ans et qui désormais dansaient, enlacés pour l'éternité.
***
Je suis l'arbre et la forêt
Le prisme et les couleurs
Celui sans qui vous ne vous réveillerez pas le matin, sans qui vous ne pourriez pas vivre et vous plaindre de votre vie, constamment, incessamment.
Je n'ai pas de nom, à peine une ombre, un souffle
Je suis de passage, pour toujours.
Je suis de toutes les révolutions, de toutes les contre-révolutions, de toute espèce d'organisation bâtie hier, ici, demain.
Je suis celui qui rythme la danse, arrange les accalmies; celui sur lequel jamais personne ne parie et pourtant
Vous vociférez, c'est grâce à moi. Vous aimez, c'est grâce à moi. Vous tremblez, tuez, acclamez : encore moi.
Une fonction, toutes les fonctions. Une cause et toutes les conséquences : Vous êtes car je suis.
Quand viendra la fin, je n'aurai pas vécu, mais servi.
Pas une larme, rien.
Je suis un Con, brûlez moi.
16. C'est mieux quand c'est la voix dans ma tête qui le lit #SaintCon2016
Le 17/04/2016par Lourdes Phalanges
Bédouine, elle sentait bon le sable chaud, perdue au milieu des dunes de Merzouga.
Babouin, j'agrippais ma banane chaude, dressée, et lasse de ne point être enfournée dans cette oasis inexplorée.
Babouin, j'agrippais ma banane chaude, dressée, et lasse de ne point être enfournée dans cette oasis inexplorée.
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certes l'absence de calembours est un gage de qualité, cependant si le néo-colonialisme devient un prétexte pour péter le fion jusqu'au colon, si je demande où est la subtilité, on me répondra DTC,s ?
____L'horizon silencieux n'était que dunes et ravines _____
Comme c'est touchant
1 alexandrin au milieu de tout ce foutre
Je t'en foutrais du porno
con-progressif
Possessif
et compulsif
Décidément le Zone fourmille
de dé-configurés
reconfigurés
planqués
derrière leur écran de frigide amplitude-
1 épée pour 1 fourreau -
En Japonais : Sayalotus -
Con se le dise . .
Bon dimanche pluvieux (ici du moins) Lapinou
Tu as tiré plus vite que Curare
Avec 1 commentaire concis & plus condescendant
Est-ce que les lapins s'enculent comme les chiens ?
sinon, Père Fouras, je me demandais si l'allégorie du dernier paragraphe, n'était pas celle du temps. Mais ne jette pas la clef dans l’océan si j'ai pas bon, hein !
arrête de triper sur mon pseudo, Curare-, le tiens est bien plus ambigu.
Tout n'est queue gentillesse endimanchée chez Curare -
Je ne voudrais en rien lâcher sur ton pseudo mes humeurs salvatrices -
Pardonne-moi c'était 1 vraie question existentielle -
Tu n'imagines pas combien le monde va mal
et combien
parmi tout ce que je lis depuis ce matin
y compris la dernière connerie de Walls sur Twitter
et le non moins non sens de cette ouverture médiatique
qui se déversent à la vitesse de la connerie humaine
Ton petit pseudo du dimanche est 1 apparition
comme l’hostie que je n'ai jamais goutté (on met 1 'e' - je sais plus)
Ton avatar fait de toi 1 havre de paix
Je t'imagine bien dans mille ans au fond d'une clairière
quand les hommes auront cessé de pourrir la planète
je t'imagine toi le petit Lapinchien cloné par les humains
détournés de leur pouvoir destructeur sur la planète mère
je t'imagine oui me dis-je
Quid du lapin ou du chien ..
Bref si j'allais faire ma bobonne pour le repas du dimanche -
hein ?
Il pleut c'est génial
C'est 1 temps pour écrire
1 temps pour penser à l'amour
1 temps pour dire haut et fort
que les mecs sont tous des cons enculeurs de mots au présent
avant c'était des enculeurs de mouches
C'est 1 temps raisonnable et ce n'est pas mon jour -
Je suis obligée de sortir mon Lapinchien -
C'est désolant -
Le temps déraisonnable n'est pas encore venu -
Mon avis ?
Texte pornographique -
à éliminer du concours de la Zone -
je le détruirai purement et simplement -
C'est tout pour aujourd'hui -
Ça m'a un peu mis mal à l'aise par moments, même si évidemment on suppose que c'est parce qu'il est con et qu'il doit brûler que le narrateur tient des propos racistes (mais pourquoi brûle-t-elle avec lui ?) et ça ne m'a guère amusé par ailleurs. Et la crémation n'est pas crédible. Je ne vois pas l'intention, à part de jouer avec les limites, mais ça tombe un peu à plat pour moi. En plus, il y a des fautes de français qui traînent. Dommage, on sent que ça aurait pu être bien.
J'ai envie de défendre ce texte, mais à la condition exclusive qu'on puisse encore poster sans son putain de mot de passe. Il s'agit donc ici, pour l'instant, d'un simple test.
Alors voilà, je trouve l'ensemble très habilement écrit, belle sensibilité sur un fond dégueulasse, ça fonctionne toujours bien.
Il y a des phrases qui font plaisir et que je me contenterai de citer, tout en paresse et en conviction de la vacuité de mon commentaire, quoi qu'il en soit:
"C'est indémodable, comme le nazisme"
"Mais revenons à ma Rosace des Sables et switchons à la 3ème personne, la vue subjective nuit au gameplay."
"Coïncidence ou pas, il se rappela également que les Inuits avaient non pas 12 mais bien 3 mots différents pour désigner la neige"
(parce que c'est si joliment incongru)
""Dépêche, ça va sécher" dit-il, puisqu'il nous faut bien un peu de dialogue"
(merci pour ça, mon passage favori, sans appel)
"Elle lacérerait son dos, ne sachant pas s'il la torturait ou lui offrait les clefs d'un monde nouveau où la recherche d'eau et de nourriture n'était plus qu'un lointain souvenir" (tout le texte se situe dans cette putain de phrase, il me semble)
"Il était comme ça le gars, sympa et tout." (efficace comme un revers le long de la ligne)
J'ai apprécié à sa juste valeur le détail des jumelles abandonnées sur le sable. Et l'idée de bruler ce type de con, concept qui m'effleure l'esprit à chaque édition de la Saint Con, sans que je sois parvenu jusqu'ici à l'exploiter correctement. Je n'en aurai plus besoin, à présent. Merci.
Le dernièr paragraphe lyrique, en revanche, m'a un peu claqué la porte au nez, c'est pas un rondel, ok, mais quand même, c'est trop pour moi. Pas glop, donc.
Apprécié de mon côté les quelques fautes de français, qui offrent une touche pop/rock de bon aloi.
D'un point de vue purement technique, c'est ce que j'ai lu de plus propre jusqu'ici.
J'aimerais que cette dernière remarque sonne moins connard mais j'ai la flemme aussi pour ça.
J'ai oublié de préciser que le titre m' a bien dilaté, lui aussi.
"Putaing, c'est con mais c'est bon" pourraient dire certains.
"Biteu, c'est lourd et abject, on devrait en faire un autodafé" diront d'autres.
J'y vois un très bon texte, dénonçant violemment le tourisme sexuel de tous ces cons qui achètent un billet d'avion juste pour aller fourrer, complètement jet-lagués.
Il y a une allusion au bousier un moment, comme dans un précédant texte...
La citation poétique : "Un buisson ardent, la cyprine comme ultime carburant. "
Hé ho, mais sans déconner, mais c'est super chiant, comme texte ! Pourtant, y a du cul, des bons mots, voire carrément de belles formulations et une humour assez fin dans le genre débile (je plussoie notamment Ctrl-X en ce qui concerne les extraits choisis) mais en définitive, on s'en fout, on s'en branle, on s'en contretripatouille l'oreille interne à grands coups de ceinturon et ma foi, c'est bien dommage.
Un objet qui brille dans le noir mais qui sert à rien.
C'est dommage que ce ne soit pas crypté avec un bruit de crécelles en fond sonore.
audio https://soundcloud.com/lazone-org/16-cest-mieux-quand-cest-la-voix-dans-ma-tete-qui-le-lit-saintcon2016
Merci pour le bonus sonore Lapinchien. Et pour ton dévouement également.
J'aimerai parfois qu'un autre que moi lise mes texte, à haute voix.
y a pas de quoi. Il serait temps à présent de révéler qui se cache derrière l'énigme du Père Fouras à la fin du texte.
Ca fait trop trop mal