LA ZONE -

11. Conrad et Madcon #SaintCon2016

Le 15/04/2016
par Dinah.K
[illustration] C'est l'histoire d'un con qui rencontre un autre con dans un bar . Comme les deux cons sympathisent , ils échangent leur prénom . L'un s'appelle Conrad , l'autre Madcon . Pas celui qui fait de la chanson , un inconnu . Pas un con nu .
Non il n'était pas à poil . Madcon portait un vieux tee-shirt avec une grosse tête de sanglier dessiné et un bon vieux Jean . Conrad , lui , était en rade .

Et oui , arrive un moment où à force de descendre des pintes , Conrad pauvre rmiste en fin de mois , fut en fin de débit de boisson .

Madcon lui paya donc des coups , sur un coup de tête . Non pas que Conrad lui mit un coup de tête pour lui soutirer des demis , mais plutôt que Madcon était dans un tel état d'ivresse , qu'il ne pensait plus le quart d'une seconde à la tenue de son budget . Il fut pris d'un premier élan de connerie .
Car comme on dit "trop bon , trop ..."

Ainsi une fois la fermeture du bar annoncé , les deux compères . Enfin, " cons-paires" , car ils étaient bien deux cons à "faire la paire " . Les deux compères ne savaient pas bien où aller ni que faire .
Ils auraient pu rentrer chez eux , se faire passer un savon par leurs femmes respectives , puis se coucher pour désaoûler . Qu'on se le dise , pour qu'un con se le dise , si les deux cons se le disent , la raison ne l'emporte pas .

Ainsi ils marchèrent dans les rues de la ville , plein de l'énergie exacerbante de l'alcool , et cherchèrent une connerie à faire .
Pour eux c'était drôle . Ils commencèrent par voler un panneau de signalisation qui indiquait un "stop " . Qu'importe ! Provoquer un accident de la route c'est pas si grave quand on est à pied .
De ce panneau ils se servirent pour faire du tam-tam dans la rue . Qu'importe ! De réveiller les gens qui dorment quand soi-même on n'est pas couché.
Ils trouvèrent une épicerie de nuit , Conrad toujours en rade , en profita pour voler une bouteille de calvados , pendant que Madcon payait des bières . Qu'importe ! Quand on n'a pas de sous , c'est quand même pas au pauvre de payer , c'est quand même bien plus malin de voler .
Et ainsi Conrad au sortir de l'épicerie se sentait pousser des ailes .

Si bien qu'il montra fièrement son trophée à Madcon .
Madcon l'acclama , et ils s'enfilèrent des culs secs en évitant les culs de sac .
Quoiqu'un cul de sac serait tentant .
Alors voyant au loin , de jeunes demoiselles rentrer chez elle ; Madcon les arrêta et Conrad brandit la lourde bouteille en verre en guise de menace .
"Donnez moi tout ce que vous avez de valeur les filles , sinon vous allez passer un sal quart d'heure , allez par ici vos culs de sac "
Appeurées les deux jeunes filles , donnèrent leur porte-monnaie en suppliant de ne pas leur faire de mal .
Madcon , se retenant de rire , fit une grosse voix et leur dit "c'est bon déguerpissez maintenant " . Et elles s'enfuirent en courant . Qu'importe ! Ils ne leur avaient fait aucun mal .
Même pas un huitième de goutte de sang n'avait coulé .

Conrad et Madcon étaient comme une tornade qu'on ne peut plus arrêter .
Comme les deux cons se soucièrent un peu des flics quand même , après avoir réalisé qu'ils avaient "un peu " exagéré , ils filèrent vers la sortie de la ville . Là où commence les chemins de campagne .

Sauf que leur réservoir était plus convexe que concave . C'est à dire que leur connerie continuait de grimper , et jouait plus sur l'ouverture jusqu'à la Lune , qu'à la fermeture des portes en marquise .
Ainsi, passant devant un champ où ils virent deux tractopelles , Madcon et Conrad furent tout enthousiastes à l'idée de les con...duire .
Pour qu'un con se le dise , si deux cons se le disent , le vent a emporté la raison depuis longtemps .

Ils mirent en marche les tractopelles et partirent à la recherche d'un mur à défoncer .
Suivant une route pleine de cailloux , où il y avait bien marqué "propriété privée " , ils roulèrent ainsi à travers champ . Ils arrivèrent près d'une maison taguée où il semblait n'y avoir personne . Alors dans un immense fracas de pierres et d'éboulement ils rasèrent la maison .

Après tant d'efforts pour cette apothéose , ils realisèrent qu'il aurait mieux valu "ne pas se faire prendre ", selon l'expression de Madcon .
"Tu as raison , répondit Conrad , si on brûlait les engins ?"
Madcon et Conrad vidèrent le reste de leur calvados qu'ils enflammèrent avec du vieux papier trouvé au hasard et le briquet "born to be alive " , de ce dernier .
Ils jetèrent chaque bout enflammé dans chaque véhicule et le feu partit .

Seulement , cela fit un tel brasier , que les chiens alentour se mirent à hurler .

Madcon et Conrad furent (enfin !) inquiets . Pour les conséquences . Ils essayèrent de se sauver par les vignes et croyaient vraiment en leur salut .
Et , en sortant essoufflés de leur parcours , deux beaux véhicules des forces de l'ordre attendaient leur grand désordre .

Les deux cons se firent passer les menottes et furent conduits en cellule de dégrisement .
Une fois là-bas Conrad et Madcon demandèrent une cigarette lors de la garde à vue . On leur en donna une chacun .
"Et on a pas d'feu m'sieur " dit Conrad , qui s'était fait prendre son feu "born to be alive " par un gendarme .
L'officier lui répondit "qu'importe ! Il n'y a pas de fumer sans feu " et il rigola de les voir ainsi , aussi minables avec une pauvre cigarette qu'ils ne pouvaient pas allumer .
Conjointement , non pas que deux cons jointement étaient en état d'arrestation ; mais que , conjointement à cela on avait enfin stopper deux corps. Deux corps ,qui tels deux masses mobiles sans conscience , avaient tout dévasté sur leur passage ; et , faisaient de ces individus un cas de conscience , pour la justice .

De la "sciencecon" dans la balance , si vous préférez ; pour essayer de déterminer lors du procès , les circonstances :

"sire ! une telle constance , dans la connerie peut-elle perdurer dans le con cours de la vie ?" plaida le procureur ,
"ce con ne sait pas "dit la défense
Et "aucune con pétition n'admettra leur grâce "dit le con prometteur .

Car en plus de Conrad et Madcon ,il y avait encore plein d'autres cons qui avaient signé pour plaider leur égarement .
Cette con pétition ne gagna pas la compétition et les deux cons furent con ! damnés à l'enfer des barreaux .


= commentaires =

David

Pute : -1
    le 15/04/2016 à 14:22:04
J'ai du mal à me faire au nouveau Renaud, avant, l'alcool, et plus encore l'alcoolique, c'était Diogène, c'était l'ivresse qui t'ouvrait le juda du paradis pour entrevoir la culotte de la bonne, c'était Jean Gabin qui criait "Janvier !", 3JANVIER J4VEUX 2000 FRANCS §§§3 c'est l'inventeur du capslock Jean Gabin, enfin voilà quoi, dans le temps, on magnifiait les misérables, on les portait haut, c'était des héros comme Du Guesclin ou Ivanhoé, alors là, lire un pamphlet aussi vindicatif sur ces deux chancres de la résistance à l'atonie, tourner en ridicule deux pauvres hères tentant d'échapper à un quotidien promis au réchauffement planétaire, à la crise de ceux qui n'auront pas leur panama paper, ce texte de saint con est le plus réactionnaire que j'ai lu, c'est un scandale, comme on savait dire au bon temps où c'est les causes qu'on montrait du doigt, et pas les conséquences.
David

Pute : -1
a winter in the monkey !    le 15/04/2016 à 14:26:40
https://www.youtube.com/watch?v=xEC3WPzhGko
Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 15/04/2016 à 15:14:54
ah mais ouais je comprends mieux ce truc
https://www.youtube.com/watch?v=iEmde73RO_g
Mill

lien fb
Pute : 0
    le 15/04/2016 à 18:06:28
J'ai un ami. Je l'aime beaucoup, on s'entend très bien et, ma foi, c'est un personnage qui manquerait à beaucoup de monde s'il venait à disparaître. Le problème, c'est qu'il est doté d'un pénible défaut. Il passe son temps à élaborer les plus sinistres jeux de mots. Sans arrêt. Tout le temps. Ca s'arrête jamais.

JAMAIS.

Je ne sais pas comment vous faire toucher le bout du doigt cette horrible réalité.

JA-MAIS.

A tel point que, dans la coloc où il réside - et dans laquelle j'ai également vécu il y a quelque temps - nous avons mis en place des règles de vie afin de LIMITER son flux constant de calembours.

1/ Pas le matin. Jamais le matin.
2/ Le matin commence au lever (quelle que soit l'heure du lever) et s'achève en fonction de l'heure de coucher de TOUS les résidents, de l'état de fatigue des mêmes, de l'éventuelles migraine susceptible d'accroître la proportion d'avis défavorables aux dits jeux de mots.
3/ Si personne ne réagit, ça ne veut pas dire que tout le monde est sourd. C'est juste que le calembour est mauvais.
4/ Lorsque le calembour est mauvais, évite de le répéter.
5/ Lorsque le calembour est bon, ne le répète pas pour autant, ça va le gâter.

Bref.

J'ai pas tenu. J'ai lu en diagonale et j'ai très envie de bouffer des lames de rasoir là maintenant.
Valstar Karamzin

Pute : 2
    le 15/04/2016 à 21:59:00
ça sonne alerte et guilleret au début, deux personnages de cartoon et même les calembours ne semblent pas sonner si lourd...
Puis ça s’effondre d'un coup au détour d'une phrase, le charme, s'il y avait, est rompu...
Rideau.
Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 29/04/2016 à 20:25:14
audio https://soundcloud.com/lazone-org/11-conrad-et-madcon-saintcon2016

= ajouter un commentaire =

Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.