Depuis le premier matin
sans doute, avec entrain
nous suivons notre destinée
qui est de progresser
N'y échappe aucun de nous
tous ensemble sous le joug
notre bonheur est à ce prix
demain sera mieux qu'aujourd'hui
Vers l'éternité nous avançons
main dans la main, en compagnons
jour après jour nous innovons
notre fierté sur notre front.
Depuis l'aube du genre humain
un seul but, un seul chemin
faire un pas vers l'avenir
regarder le devenir
un seul but, un seul chemin
faire un pas vers l'avenir
regarder le devenir
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On peut aisément copier/coller mentalement ce texte sur le fond musical de n'importe quelle musique de Bernard Minet. De quoi televangéliser plusieurs générations de gamins abandonnés à eux-mêmes le mercredi après-midi et en faire de futurs entrepreneurs prêchant la bonne parole de l'innovation et de ses bienfaits.
Moi ça m'évoque du Téléphone. Je vois bien Aubert chanter ça, j'essaye de pas l'entendre.
oh, mon Dieu ! HORS COMP2TITION MAIS QUAND MËME QUI ENVOIT DU LOURD NIVEAU LYRICS DE MERDE SUR L4INNOVATION / Marie-Paule Belle - Mini-minitel (1987) https://www.youtube.com/watch?v=oMfUhUhUoXo
Salut à toi,
Le choix de rimes est intéressant, elles finiront presque tous les vers sur un son vocalique, un son de porte close qui interdit tous les échos. Ça m'a fait pensé à Laïka, le premier chien dans l'espace :
"Laïka mourut environ 7 heures après le lancement, de stress et de surchauffe, probablement due à une défaillance du système de régulation de température. La vraie cause de sa mort ne fut révélée que plusieurs décennies après la mission. Les versions qui subsistèrent jusqu'aux révélations du docteur Dimitri Malachenkov en 2002 affirmaient qu'elle était morte en consommant de la nourriture empoisonnée — qui avait été préparée pour lui éviter de souffrir de la chaleur lors du retour de Spoutnik 2 dans l'atmosphère — ou d'asphyxie à l'épuisement de ses réserves d'oxygène. Par ailleurs, on pensait jusqu'alors que Laïka était restée vivante quatre jours dans l'habitacle de l'engin spatial. La capsule spatiale se consuma le 14 avril 1958 en rentrant dans l'atmosphère terrestre."
http://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AFka
J'ai pris le poème comme un superbre hommage au courage et à l'abnégation de soi ou... de lui... enfin, de nous, quoi.
Celui-ci est plus con que merdique, car en fait, si c'est de la main d'un gamin de 6 ans, il est de fait encore un peu con tout de même, mais talentueux. Je suis d'accord avec Monsieur David: de bonnes rimes. Un enfant de 6 ans qui pondrait cela dans ma classe de primaire, je lui donnerais 10 sur 10.
Il se pose aussi à l'opposition de l'opinion exprimée dans mon texte "D'une phénoménologie prophylactique et parallélépipédique de l'innovation innovatrice". "Ode au progrès" est effectivement ignoblement horizontal, tout comme cette ligne de temps parfaitement plate et sans intérêt. Regardez plutôt :
Passé----------------->Présent------------------->Futur
Cela ressemble au mépris au plat pays qui est le mien, avec un ciel si bas qu'un canal s'est pendu. C'est dire.
Je préfère de loin la notion du temps chère aux aborigènes d'Australie, qui est circulaire, passé-présent-future-passé-présent-etc, tel l'ouroboros.
Ou encore mieux, celle des Maasaï qui n'est qu'un point, passé, présent et futur en un seul point. Pas de mémoire, pas d'avenir, les premiers punks.
L'auteur ayant l'âge mental d'un enfant de 6 ans ne comprendra pouic à ces considérations abstraites, et c'est normal, je le pardonne aisément, et lui offre une tablette de chocolat belge en lui suggérant d'aller jouer avec ces petits camarades, ceci afin qu'il rencontre ses premiers conflits du meilleur gagne et autres tricheries funestes, qu'il apprenne la vie quoi, et d'ici quelques années il se pourrait bien que nous auront là notre futur Michel Houellebecq, ce grand poète qui, je le sais, était aussi naïf au même âge, puis il fut déçu par ces petits camarades, surtout ces petites camarades, qui l'humilièrent tant et plus qu'il en vint à étendre le domaine de la lutte, du bac à sable vers le baccalauréat vers le bac aux libraires vers le bac des Goncourt, et il ne s'arrêtera pas là avec les vers. En conclusion, il nous faut être frustré pour sortir du bac à sable.
Un conseil amical pour Monsieur Pascal Pratz.
... un parfum de ritournelle propagandiste, infantilisante comme il se doit, qu'un peuple aveugle de gros bébés sans yeux entonnerait sur le chemin de l'abattoir...
comme pioché dans un roman d'anticipation.